Bologne au siècle des Lumières : Art et science, entre réalité et théâtre

Collectif

Andrea Bacchi (Direction de thèse - recherche), Daniele Benati (Direction de thèse - recherche), Philippe Costamagna (Direction de thèse - recherche), Angelo Mazza (Direction de thèse - recherche)

À propos

Le XVIIIe siècle bolonais s'ouvre avec la fondation de l'Istituto delle Scienze et de l'Accademia Clementina, nés de la volonté du général Luigi Ferdinando Marsili, avec le soutien d'intellectuels inspirés des Lumières. Tandis que l'Istituto delle Scienze, en phase avec les dernières avancées scientifiques européennes, se propose de rendre son prestige à la cité, siège de la plus ancienne université, l'Accademia Clementina vise à retrouver les fastes du siècle d'or de la peinture célébré par la Felsina pittrice de Carlo Cesare Malvasia (1678).
Dans la première moitié du XVIIIe siècle, l'opposition entre les deux champions de la peinture, Donato Creti et Giuseppe Maria Crespi, est radicale et irréductible. Les recherches du premier aboutissent à un classicisme élégant et raffiné, alors que le second affiche au contraire un naturalisme agressif et prosaïque aux accents ironiques, d'un caractère presque populaire. Dans le même temps, une peinture légère opère la mutation de la solide tradition du XVIIIe siècle vers le rocaille. Tandis que les sculpteurs et modeleurs, à partir de l'exemple de Giuseppe Maria Mazza, donnent à leurs figures un élégant mouvement tout en courbes et une grâce pleine de séduction.

Trompe-l'oeil, dilatations spatiales et illusions théâtrales allant jusqu'à l'invraisemblable rendent les scénographes bolonais célèbres dans les théâtres européens, grâce aux succès de la famille Bibiena. Dans la seconde moitié du siècle enfin, vont émerger les importantes personnalités des frères Ubaldo et Gaetano Gandolfi. Entre tradition classique et réalisme populaire, influences baroques et ferments néo-classiques, l'exposition reflète aussi la diversité de la commande et des pratiques : concours académiques où les artistes rivalisent dans les domaines du dessin et du bas-relief de terre cuite, préparations anatomiques où le modelage se met au service de la médecine, solennels tableaux d'autels, tableaux mythologiques pour les collections privées, portraits et autoportraits, scénographies grandioses pour le théâtre et les palais, mais aussi figures de crèches et scènes de la vie quotidienne.

Cet ouvrage a été écrit sous la ditrection de BACCHI Andrea, BENATI Daniele, COSTAMAGNA Philippe & MAZZA Angelo.


Sommaire

Introduction
Andrea Bacchi, Daniele Benati, Angelo Mazza

Classicisme et Arcadie : la peinture à Bologne dans les premières décennies du XVIIIe siècle
Angelo Mazza

Entre ombres et lumières : Giuseppe Maria Crespi et les peintres de la ligne néo-carrachesque
Daniele Benati

La peinture à Bologne, de l'époque du pape Lambertini à la «?révolution fatale?»
Irene Graziani

«?Felsina ancora scultrice?»
Andrea Bacchi, Davide Lipari

Marché, école, histoire. Les collections de tableaux à Bologne, 1650-1800
Olivier Bonfait

Tableaux bolonais du Settecento dans les collections publiques françaises
Nathalie Volle

1. L'image de Bologne

2. La garantie de la tradition : Giuseppe Maria Mazza et Donato Creti

3. L'Accademia Clementina

4. La nature et les sciences

5. Giuseppe Maria Crespi et le «?naturel?»

6. Les Bibiena et le théâtre

7. Du barocchetto aux Gandolfi

Bibliographie

Index des noms

Rayons : Arts et spectacles > Généralités sur l'art > Histoire de l'art > 18e siècle


  • Auteur(s)

    Collectif

  • Éditeur

    Silvana Editoriale

  • Distributeur

    Dod & Cie

  • Date de parution

    28/08/2024

  • EAN

    9788836658527

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    368 Pages

  • Longueur

    28 cm

  • Largeur

    22 cm

  • Poids

    1 940 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Illustré   Broché  

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