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Plon
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Les mémoires d'une femme révoltée, qui a fait de l'irrespect un synonyme du courage.
" En entrant dans le prétoire, j'emporte ma vie avec moi. " Gisèle Halimi se retourne sur son passé. Celui d'une avocate mythique, mais... irrespectueuse, comme elle se définissait elle-même. Irrespectueuse des juges soumis au pouvoir ou aux " bonnes moeurs ". Irrespectueuse des règles d'un Ordre des avocats trop " moral ".
Elle fut l'une des premières à féminiser le mot avocat et s'engagea en faveur des droits des femmes, exigeant le droit à l'avortement et la répression du viol lors de procès retentissants. Mais la vie de Gisèle Halimi, c'est aussi la solitude, les menaces de mort, l'éloignement de ses jeunes enfants, des meurtrissures.
À travers ce livre, elle nous fait revivre ses défenses difficiles, exaltantes, mémorables, de sa première plaidoirie pour un voleur de pommes de terre aux grands procès politiques, et les moments qui ont fait basculer la société. Une existence guidée par sa foi en l'égalité de tous les êtres humains et une soif de justice.
Voici les mémoires d'une femme révoltée, qui a fait de l'irrespect un synonyme du courage. -
Un chef d'entreprise pendu avec une balle dans la tête, une femme en tenue affriolante étranglée dans ses toilettes, un mort sans visage près d'une voie ferrée, un marginal suriné soixante-seize fois avant d'être incendié... La table d'autopsie du docteur Sapanet, au CHU de Poitiers, ne désemplit pas. Chaque année, son équipe d'experts traite plus de 450 dossiers de morts suspectes ou criminelles à la demande de la justice.
Avec humour et pédagogie, Michel Sapanet nous plonge dans le quotidien d'une équipe de médecine légale, des constatations sur les scènes de crime aux auditions devant les cours d'assises, en passant par les autopsies, les reconstitutions criminelles, ou encore l'examen de rescapés de violences.
Corps suppliciés, cadavres putréfiés, restes humains... Autant de mystères sur lesquels l'auteur lève un coin de voile.
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Dictionnaire amoureux : des faits divers
Didier Decoin
- Plon
- Dictionnaire Amoureux
- 24 Février 2022
- 9782259310383
Peut-on être amoureux des faits divers ? Ce qui est certain, c'est qu'on peut se prendre de passion pour les personnages qui les habitent, qui les hantent, qui en vivent ou qui en meurent, victimes et tueurs, héros et justiciers, escrocs de haut vol et mystificateurs, journalistes et romanciers...
C'est à un bal « démasqué » que Didier Decoin invite le lecteur. Entrez dans la danse : de Marguerite de Ravalet, la jouvencelle qui perdit la tête (au sens propre) pour un amour maudit, à la troublante Amanda Knox et la petite Omayra Sánchez dont la mort retransmise en direct fit pleurer le monde entier, voici quelques demoiselles en détresse parmi les plus émouvantes. Face à elles, virevoltent les quadrilles diaboliques des cannibales, des kidnappeurs, des tueurs en série et des génies de la mort. Du maquis corse au boulevard du Crime, en passant par la forêt maudite d'Aokigahara et Boston tombée dans la mélasse, voici le petit peuple des faits divers et ses mille et une histoires. A peine croyables, mais pourtant vraies.
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La traque est mon métier ; un officier sur les traces des criminels de guerre
Eric Emeraux
- Plon
- 27 Janvier 2022
- 9782259310376
Pour la première fois, le colonel Éric Emeraux, à la tête de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité (OCLCH), révèle le quotidien des enquêteurs de cette petite unité de la gendarmerie nationale confrontés à l'insoutenable et à l'indicible. Massacres de masse, exécutions sommaires, tortures, les récits des survivants revenus de l'enfer dépassent l'entendement : Lejla, la Bosniaque, qui a vu son mari et son fils emmenés pour toujours par les milices serbes ; Désirée, la Rwandaise tutsi, dont les enfants ont été découpés à la machette sous ses yeux ; Darius et Steve, les Libériens, contraints d'assister à des séances d'éviscération et de cannibalisme ; Nazim, le Syrien, qui raconte les plaies à vif et les chairs brûlées.
Pour chaque dossier, ce sont des heures de recoupement, de planques, de filatures pour aboutir enfin à des arrestations, parfois bien des années après ces crimes odieux. Avec un seul but : que la justice règne face à la barbarie et que l'humanité s'impose face à la terreur.
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« Ce soir-là, comme à son habitude, il fabrique ses couleurs devant le JT. Et puis, saisi d'une impulsion, il se lève sans un bruit. Je le regarde du coin de l'oeil. Il disparaît comme un chat. Il réapparait quelques longues minutes plus tard. Il me tend un galet, en me souriant doucement. On adore les galets. On en fait collection... Il me demande de le retourner. Il l'a signé au feutre.
Il me dit : "Tu as vu ? Je les ai tous signés. On ne sait jamais, ça pourra valoir très cher dans quelque temps." C'était quelques jours avant l'attentat. » Ainsi commence le récit de Chloé. Épouse Verlhac. Maman à la tête d'une petite tribu recomposée et pas mal de chats. Par fragments, sensations, éclats de souvenir, Chloé Verlhac reconstitue le puzzle d'une vie fracassée, d'une vie qui n'est plus pareille, mais d'une vie qui continue malgré tout, âpre, belle, mordante. Une sacrée vie, Tignous.
Elle raconte les coulisses, largement inconnues du grand public, de l'attentat et de l'après, et la lente reconstruction des proches.
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Vendetta ; les héritiers de la Brise de Mer
Violette Lazard, Marion Galland
- Plon
- 11 Juin 2020
- 9782259277518
C'est l'histoire de trois garçons. Trois fils. Trois orphelins. Leurs pères ont été tués à quelques mois d'écart, en Corse, à la fin des années 2000. Chacun a décidé de venger le sien et de ressusciter la Brise de Mer, clan criminel mythique vieux d'un demi-siècle, fondé une génération plus tôt.
Flics, juges, avocats, ils pensaient avoir tout vu. Ils restent sidérés par les ressorts de cette vendetta corse mûrie dans la tête d'orphelins fous de haine. On voyage de bar en palace parisien, du Bastia des années 1980, berceau de la Brise et de ses fondateurs, à Ajaccio et Marseille en passant par le Paris chic. On croise sur le chemin une matonne amoureuse et fan de polars, un espoir du football, un repenti vivant désormais sous une nouvelle identité, l'un des voyous les plus craints de l'île, alias « le Mat » (le fou), des veuves inconsolables. « Honorer nos pères », disent-ils. La détermination des fils est totale.
Entre témoignages inédits, archives historiques, écoutes effarantes, Vendetta offre une plongée dans la vérité de la criminalité corse et de ses dérives mafieuses où rien ne s'oublie, rien ne se pardonne. Et c'est plus haletant que n'importe quel roman noir.
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De la prison, on connaît quelques témoignages de surveillants, souvent retraités ou anonymes. Mais un récit en nom propre et en activité de directeur de prison, ou plutôt de directrice, on n'a encore jamais lu.
Ce livre est une plongée unique dans le quotidien de Christelle Rotach, la directrice de la prison de la Santé.
De son métier, Christelle Rotach ne parle jamais, sauf pour en citer quelques anecdotes qui ne sont que des bribes, des éclats de vécu, une réalité qui n'en est pas une et qui reste méconnue. Impossible de se représenter l'amplitude des situations auxquelles peut être exposé un directeur de prison sur un terreau aussi explosif où tout peut basculer, à tout moment, dans des établissements où la surpopulation est aujourd'hui à son comble.
La gestion d'une prison, c'est de la sismologie. Une affaire à la fois logistique, humaine et politique. Qui peut peser, à la longue.
« Ce métier, c'est une somme de petites blessures qu'au fil des années, on n'encaisse plus aussi bien ».
A force de marcher sur un volcan avec des bouts de ficelle, la charge mentale est sans doute devenue trop lourde.
A force d'arpenter la noirceur, on finit par avoir l'impression de vivre la nuit. La prison avale tous ceux que la société vomit - les criminels, les fous et, fait nouveau, les terroristes, face auxquels la pénitentiaire n'est pas préparée.
Et pourtant, ils vont tous sortir. Un jour.
Sans éluder aucune question, Christelle Rotach raconte, de l'intérieur, le cambouis, le rythme infernal de la maison d'arrêt, les questions, l'inquiétude, le règne des injonctions paradoxales, la violence, la mort. Elle nous parle d'elle, de nous, de ce miroir dans lequel la société ne veut plus se voir.
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Un an après l'agression du 21 novembre 2020 qui l'a placé au coeur de l'actualité, Michel Zecler prend la plume et témoigne pour la première fois.
Il lui faut raconter cette histoire qui est la sienne, de l'enfance en Martinique jusqu'au 17e arrondissement de Paris, en passant par sa jeunesse tumultueuse à Bagneux ou son ascension dans les coulisses du rap français... pour ne rien oublier de cet avant, panser les blessures, préparer le procès, continuer à vivre et saisir ce qu'il se produit quand une violence sourde et arbitraire s'invite dans la vie d'un homme causant une véritable déflagration ressentie jusqu'au sommet de l'État.
" Cette affaire a tout balayé. Elle me pousse à tout relire avec un autre regard, à faire du rangement dans mes souvenirs, je ne l'ai jamais fait. Il y a tant de choses que je n'ai jamais dites, tant d'événements que j'ai effacés de ma mémoire, tant de scènes qui expliquent ce qui s'est passé dans ma tête à cet instant précis de mon existence. Alors, il faut faire le tri, essayer de comprendre, ranger les choses dans les bonnes cases, mais pas seulement pour moi, aussi pour ceux qui ne peuvent pas parler, pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'être filmés au moment de leur agression, et pour ceux qui sont morts. À force de relier les points, peut-être trouverai-je un semblant de réponse à cette question qui me ronge et m'empêche encore parfois de dormir : Pourquoi ? "
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« Je suis né dans une banlieue difficile du Val-d'Oise. Policier formé dans les rangs de la Sécurité publique, j'ai ensuite été recruté dans le renseignement où j'ai travaillé sur de nombreux dossiers sensibles.
J'ai assisté à la genèse de l'État islamique et de ses réseaux en France. J'ai surveillé des membres de cellules d'Al-Qaïda, alors implantées sur le territoire national, lancées à la conquête d'une jeunesse désoeuvrée et des banlieues, et suivi les premiers départs vers l'Irak et la Syrie. Écoutes téléphoniques, filatures et surveillances : j'ai infiltré des lieux où prospéraient l'islam radical et la mouvance salafiste, notamment en Seine-Saint-Denis, le département qui compta le plus grand nombre de fichés S de France.
Moi qui ai notre pays dans la peau, je veux aussi raconter la gestion piteuse de l'islam tricolore, abandonné à des responsables fantoches ».
Un récit passionnant, limpide et inédit. Loin des fantasmes et des angélismes.
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Au soir de sa vie, Paul Lombard, l'un des plus célèbres avocats français du XXe siècle, décédé en janvier 2017, se confiait en exclusivité sur les grands moments de son existence et de sa carrière, inégalée. Un témoignage d'une grande force.
Paul Lombard, décédé en janvier 2017 à l'âge de 89 ans, fut ce que l'on appelle un ténor du barreau. Dans la seconde moitié du XXe siècle, en effet, et même après, il fut, à l'instar de Maîtres Vergès, Badinter et Kiejman, ses contemporains, l'un des avocats les plus célèbres de France.
Membre du légendaire " club des 500 ", réunissant les pénalistes ayant plaidé plus de cinq cents affaires devant une cour d'assises, il fait également partie d'un cercle plus restreint encore : celui des avocats ayant défendu des accusés contre lesquels avait été requise la peine de mort à une époque où celle-ci était encore en vigueur. Douze fois ses plaidoiries ont permis à ses clients d'échapper à la mort qui leur était promise. Mais, le 27 juillet 1976, dans l'affaire rendue célèbre par le livre de Gilles Perrault, Le Pull-over rouge, Christian Ranucci, 22 ans, reconnu coupable de l'assassinat d'une petite fille de 8 ans, fut guillotiné sous les yeux de son défenseur, convié selon l'usage du temps à être le témoin direct de l'exécution du supplicié.
Ce livre d'entretiens retrace la vie d'un avocat de légende, également écrivain, depuis sa naissance à Marseille en 1927 jusqu'à cette terrible nuit d'été vécue dans le couloir des condamnés à mort de la prison des Baumettes en 1976... -
François Besse a passé près de deux décennies en prison, s'est évadé à sept reprises et a connu plus de vingt années de fuite à travers l'Europe et le Maghreb. Quant au nombre de braquages dont il est l'auteur, lui seul le connaît. Mais tout porte à croire qu'il est élevé.
Cet homme lettré et philosophe, dont le nom est resté associé à de grands épisodes du banditisme français, prend pour la première fois la plume afin de raconter les événements qui ont marqué son existence. De Cognac à la Santé, de Bordeaux au palais de justice de Paris, il porte un regard à la fois précis et distancié sur sa vie et sur les questions que chacun voudrait lui poser. Choisit-on d'être libre ? Un bandit comme Mesrine, avec lequel il a fait équipe, doit-il faire figure de héros ? Quelles valeurs nos actes portent-ils ? La prison a-t-elle un sens ? Sans jamais nier les murs franchis ni les armes tenues, apparaît ici le parcours d'un honnête homme.
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Guide penal de l'artisan, du commercant et du chef d'entreprise
Paul Lombard, Bernard Bouloc
- Plon
- 16 Mars 2000
- 9782259192286
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Au coeur du système mafieux corse.
L'idée est de poursuivre un travail au long cours, débuté avec Les parrains corses (2003 puis 2009) et La guerre des parrains corses (2013), qui s'est imposé dans le paysage de l'investigation française comme une référence : la description d'une mafia corse.
La guerre des parrains corses est paru en janvier 2013. Depuis, des épisodes sanglants et les redistributions des cartes ont continué de bouleverser le paysage mafieux insulaire. L'objet de cet ouvrage est d'actualiser le portrait de cette société criminelle en perpétuel mouvement. Il faudra, notamment, développer plusieurs événements ayant marqué les annales judiciaires entre 2013 et 2018 : la vendetta à l'ancienne d'un fils de baron de la pègre insulaire, Christophe Guazelli, en décembre 2017, à l'aéroport de Bastia ; le guet-apens mortel de Silvareccio, en juillet 2013, qui a stoppé en plein vol une équipe de jeune qui menaçait de prendre le contrôle sur la Plaine orientale et, enfin, la guerre pour le contrôle de la région ajaccienne entre la clan Orsoni et celui du Petit bar où se mêlent figures médiatiques, ex-nationalistes et voyous pur jus.
La démarche qui n'est pas que descriptive. Il s'agit aussi de donner une forme à l'emprise de la mafia corse sur la collectivité insulaire et sur son économie, ainsi que de souligner son rayonnement international et l'incapacité d'un Etat à admettre qu'un bout du territoire national a été soustrait à son autorité. L'ambition est de renouveler le traitement du crime organisé en France et de produire une somme argumentée et sourcée, permettant d'inscrire dans le paysage français un phénomène nié par les autorités publiques, sous-traité par des médias et méconnu de l'opinion, l'existence d'un système véritable mafieux.
Cette approche a une conséquence directe sur la construction de l'ouvrage. Les figures du crime corse, leur histoire, leurs affaires viennent, avant tout, illustrer le premier but de l'ouvrage : la photographie actuelle d'une démocratie affaiblie, menacée par ce pouvoir parallèle. Il faut donc aller au-delà de toute fascination ou toute terreur surjouée. Décrire ce phénomène implique de connaître de l'intérieur le fonctionnement des groupes criminels, d'être en mesure d'objectiver leurs liens avec leur environnement politique et économique et d'aborder leurs relations avec les nouvelles formes de criminalités. -
Le récit inédit de l'incroyable évasion de Rédoine Faïd.
Le 1er juillet 2018, un peu avant midi, un hélicoptère s'approche de la prison de Réau en banlieue parisienne. À bord, un mini-commando de trois hommes lourdement armés. Ils viennent délivrer un " détenu particulièrement signalé ", et très médiatique : Rédoine Faïd. En moins de dix minutes, le prisonnier est dehors, sans un coup de feu. C'est la deuxième évasion pour ce truand hors norme.
La cavale ne dure que trois mois et s'achève là où tout a commencé : à Creil. C'est ici, au milieu des mornes HLM, que la trajectoire de Faïd a basculé. Après des études ratées et des petits larcins, arrivent les premiers braquages et le rêve d'être l'égal des grands voyous.
Pourtant annoncée, sa dernière évasion surprend les autorités et scandalise les policiers qui l'ont déjà arrêté. Tout est à recommencer. La chasse à l'homme reprend... -
Alain Jakubowicz a toujours voulu être avocat.
Défendre la veuve et l'orphelin, voilà ce qui l'exaltait. Pétri d'humanité, il a été partie civile dans les procès Barbie, Touvier, Papon. Il a écouté les récits poignants des rescapés des camps, il a plaidé contre les négationnistes, les profanateurs de cimetières et les extrémistes. Il a défendu les familles des victimes de la catastrophe du Mont-Blanc et de celle du vol Rio-Paris, il a servi de béquille à des femmes effritées par la vie, parce qu'il est convaincu que David peut triompher de Goliath et que, quelle que soit la technicité du dossier, le plus important reste l'humain.
Mais la vie d'avocat réserve parfois des surprises. L'appel, un soir, de l'un de ses anciens clients, était de celles-là. Il lui demandait de rencontrer les parents de Nordahl Lelandais, alors simplement suspecté d'avoir enlevé la jeune Maëlys.
Les suspects ont aussi une mère, une famille qui les aime et ne les imagine qu'innocents. Alain Jakubowicz les a rencontrés. Le dossier n'est plus le même aujourd'hui, et si les faits dont son client est accusé lui font horreur, ce ne sont pas les faits qu'il défend, mais l'homme. Alors il plaidera encore et encore. C'est cela le métier d'avocat dont il rêvait enfant.
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Une histoire de violence, de vengeance. Une histoire corse.
Dans cette famille, un soir de novembre 2011, sur le parking d'une résidence cossue, assise à l'arrière d'une voiture, une fillette de 11 ans, Carla-Serena est blessée par plusieurs balles de kalachnikov lors d'une tentative d'assassinat qui vise son père, Yves Manunta, un ancien nationaliste reconverti dans les affaires. À l'avant sur le siège passager, touchée à la hanche et à la cuisse, sa mère va perdre l'usage d'un pied.
Mère et fille portent en elles les stigmates de cette violence, des fragments de balles de kalachnikov que les médecins n'ont pu extraire de leurs corps.
Après cette tentative ratée, la menace continue de planer. L'appartement familial, avec vue imprenable sur le golfe d'Ajaccio, se transforme en bunker. Comme dans le petit village d'Amérique du Sud de "Chronique d'une mort annoncée' de Gabriel Garcia Marquez, où tout le monde sait que Santiago Nasar va être tué, à Ajaccio une macabre rumeur bruisse : Manunta est un homme à abattre. Il sera finalement assassiné le 9 juillet 2012. Déjà en 1996, en pleine guerre entre nationalistes, alors militant nationaliste actif, il avait échappé à 98 tirs de pistolets mitrailleur, et avait gagné un surnom : " Robocop "... Aujourd'hui c'est sur le fils , qui vit désormais loin de la Corse, que pèsent les menaces.
C'est l'étoffe d'une tragédie. La famille Manunta ne semble pouvoir échapper à un destin dramatique.
Des années romantiques du nationalisme aux guerres fratricides, du temps des affaires jusqu'aux dérives mafieuses et affrontements sanglants entre groupes armés, cette affaire de famille illustre la difficulté de l'Etat à esquisser une vérité judiciaire sur une île en proie à la violence, qui n'épargne même plus les femmes et les enfants. -
Scènes de crime, opérations médico-légales, reconstitutions criminelles, procès d'Assises, le docteur Sapanet entraîne le lecteur sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire.
Pour son cinquième opus, le Dr Sapanet revient sur une trentaine d'affaires criminelles passées sous son bistouri. Fusil de chasse, couteau de cuisine, sabre japonais, strangulation, chaque méthode a laissé sur les corps des victimes une signature que l'autopsie se fait fort d'authentifier.
Parmi ces affaires, l'histoire du petit Nino, 9 mois. Sans la perspicacité de son équipe, ce dernier aurait rejoint la liste des bébés victimes de la " mort subite du nourrisson ". Mais l'autopsie confirmera de nombreux sévices dans les semaines précédant le décès et un secouage aussi violent que mortel. Quant à Marie-Lucie, 75 ans, elle aurait été inhumée après un décès qualifié de " naturel ".Tout était prêt, le cercueil sur le point d'être refermé, lorsqu'un doute a suspendu les funérailles. L'autopsie ordonnée in extremis a révélé l'ultime calvaire de la vieille dame, passée à tabac et étranglée.
Scènes de crime, opérations médico-légales, reconsti-tutions criminelles, procès d'assises, Michel Sapanet entraîne le lecteur, avec humour et pédagogie, sur le long chemin qui mène du crime obscur à la vérité judiciaire. -
Les coulisses du 13 novembre
Jean-michel Décugis, François Malye, Jérôme Vincent
- Plon
- Actualite Plon
- 10 Novembre 2016
- 9782259251044
Il est 21 heures 17, ce 13 novembre 2015 quand un premier kamikaze se désintègre avenue Jules Rimet à Saint-Denis, face à la porte D du stade de France, premier acte des trois heures d'une tragédie qui va ensanglanter la capitale, causant la mort de 130 personnes et près de 700 blessés. Mobilisés dès les premières heures par leurs médias respectifs, les trois auteurs de ce livre n'ont pas cessé d'enquêter depuis ce terrible vendredi 13, compulsant la dizaine de milliers de procès verbaux d'une enquête hors normes, la masse des témoignages publiés et en rencontrant les principaux protagonistes - policiers, pompiers, médecins, victimes, ministres - afin, minute par minute, de retracer les événements qui se sont déroulés ce soir funeste.
Ce livre a un double but. D'abord rassembler tous les éléments disponibles pour faire comprendre, un an après, et dans ses moindres détails l'enchaînement du premier attentat multi-sites en France, crainte de toutes les polices et des services de secours, attaques d'une ampleur que, malgré son long passé de terrorisme intérieur et extérieur, la France n'avait jamais connues. Sans cacher les failles inévitables dans cette bataille longue de trois heures qui se finira le 14 novembre à 0h28 quand les deux derniers terroristes retranchés au Bataclan seront tués par les policiers de la BRI. L'autre est de rendre hommage aux victimes, à leurs familles et tous ceux qui ont oeuvré pour que le bilan ne soit pas plus lourd.
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Dictionnaire amoureux de la justice
Jacques Vergès
- Plon
- Dictionnaire Amoureux
- 24 Octobre 2002
- 9782259195560
" oú est la vérité d'un homme qui tue la femme qu'il aime ? qui peut connaître la vérité d'une femme qui, après une vie vertueuse, s'en va tout d'un coup avec un gigolo qu'elle méprise ? quelle est la vérité d'un caissier honnête, modèle et modeste qui, après vingt-cinq ans de bons et loyaux services, un soir, ouvre la caisse, prend l'argent et va tout perdre au casino ? qui peut connaître leur vérité ? rarement le juge qui porte les verres teintés de l'ordre public.
Plus souvent l'avocat, s'il a - et il devrait l'avoir - une âme de romancier, curieuse des gouffres, capable de se regarder dans le criminel comme dans un miroir. " aujourd'hui, la justice, ou ce que l'on nomme ainsi, a perdu contact avec la vie ; cette vie que les juges pourtant prétendent juger. ce sont à ces mots et à ces vérités oubliés, alors qu'ils sont au centre même des débats judiciaires, que ce dictionnaire amoureux est consacré.
N'y cherchez pas un recueil de recettes, de vérités toutes faites, de certitudes exemplaires. il s'agit de l'hymne à la vie d'un homme qui en est passionnément épris. défendre est une manière de vivre.
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« Viols, crimes, arnaques, divorces et tromperies... Si un tribunal est une scène où la loi est la même pour tous, la vie qui s´y joue est à chaque fois unique et singulière. Il suffi t souvent d´un rien pour que tout bascule : de la norme au scandale, de l´ordinaire à l´horreur, de la comédie à la tragédie. Avant d´être des techniciens, les professionnels du droit sont les témoins de drames, de souffrances, de déchirures, d´agressivité, de haines et parfois de pardons. » Pour la première fois, une juge nous livre des histoires de son quotidien : moeurs, tragédies, escroqueries et mensonges... Avec sincérité et simplicité, elle fait revivre ce métier difficile, peu connu et parfois mal aimé, dont l´objet consiste à comprendre, trancher, punir. Et parfois même à décider de l´avenir d´un homme.
Sophie Endelys a commencé sa carrière de magistrat en tant que substitut du procureur de la République à Béthune, puis à Paris. Elle a exercé quelque temps au ministère de la Justice avant un retour en juridiction. Depuis, elle a choisi d´exercer ses fonctions en Normandie d´abord comme vice-président puis comme conseiller de la cour d´appel et a publié deux romans : Du gypse, du plomb et une légère odeur de fraise (Fayard, 2003) et Diététique et balle perdue (Plon, 2007).
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Le fait divers fait frémir, mais la construction de l'erreur judiciaire fait trembler et les souffrances des innocents condamnés pleurer de rage.
Dans ce Dictionnaire personnel des erreurs judiciaires, Gilbert Collard décrypte le mécanisme de l'erreur judiciaire qui métamorphose la justice en injustice et conduit à faire le mal au nom du bien... De A comme "aveu", à F comme "fanatisme" ; de K comme "kafkaïen" à M comme "méprise" ; de R comme "relativité de la justice" à V comme "victime expiatoire", Gilbert Collard nous fait pénétrer dans les noirceurs de la justice qui, parce qu'elle est parfois l'oeuvre d'hommes mitrés, titrés, décorés et épris de l'ivresse du petit pouvoir, devient inhumaine.
Stigmatisant l'irresponsabilité des juges, dénonçant l'omerta qui pèse sur le secret des gardes à vue, il fait revivre avec drôlerie, humanité et émotion les plus grandes erreurs judiciaires : le courrier de Lyon qui envoya à l'échafaud six hommes alors qu'il n'y avait que cinq prévenus, l'abbé Desnoyers qui engrossa une de ses paroissiennes avant de l'assassiner et finit ses jours paisiblement, Calas, qui fut supplicié toute une journée durant, pour le bon vouloir et l'aveuglement doctrinaire des capitouls de Toulouse...
En quelques histoires incisives et corrosives, il démêle les fils tordus qui agitent ces pantins justiciers et leurs proies pour tenter de comprendre le mécanisme historique, humain, médiocre, qui déclenche l'erreur judiciaire et broie les innocents sous un mécanisme aux rouages ravageurs...
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Enquete sur le patronat dans les coulisses du scandale medef-uimm
Delacroix Guillaume
- Plon
- 15 Janvier 2009
- 9782259209199
Où est passé l'argent de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) ? Pourquoi le patronat distribuait-il des millions d'euros en liquide ? Qui est ce Denis Gautier-Sauvagnac que les français découvrent à la télévision en septembre 2007, quand le scandale éclate au grand jour ? Et pourquoi ce dernier est-il en guerre avec Laurence Parisot, la présidente du Medef ? Que peut-il advenir, enfin, de cette affaire rocambolesque pour les organisations censées représenter les entreprises en France, alors que le président de la République, Nicolas Sarkozy, réforme à toute allure, sans forcément les écouter, ni elles ni les syndicats de salariés ? pendant quatre ans, Guillaume Delacroix a enquêté dans les milieux patronaux. Il revient sur un siècle d'historie sociale. Il révèle comment les officines occultes se sont succédé les unes après les autres, et de quelle façon des caisses noires ont pu être mises en place en toute impunité. Il dévoile les coulisses de l'avènement de Laurence Parisot, qu'Ernest-Antoine Seillière n'avait pas vue venir. L'auteur raconte aussi, par le menu, la façon dont la crise a été gérée, au Medef et à l'UIMM. Il dessine une cartographie très précise des enjeux de pouvoir à l'oeuvre autour de Laurence Parisot, de sa garde rapprochée et de ses adversaires. Et il trace les lignes de ce que pourrait devenir le patronat après ce chaos.
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Soyons clairs : l'Europe ennuie, inquiète ou braque les Français.
Moyennant quoi, au lieu de traiter les problèmes, on se défoule sur Bruxelles, ce qui fait le fonds de commerce des poujadismes de droite et de gauche, sans éclairer quiconque...
Pourtant, les questions ne manquent pas. Je les ai entendues dans les campagnes des élections européennes, dans les universités, les tables rondes ou les réunions que je fréquente depuis quinze ans. Elles sont sans détours et disent autant les fantasmes que la réalité : sommes-nous, nous Français, des Européens ?
Qu'allons-nous faire à l'Est avec les Polonais, en méditerranée avec les Turcs ou les Marocains, sans oublier les Russes ?
Est-ce que l'Europe manque de leaders ou est-elle, de toute façon, irréformable ? L'Europe, est-ce une pompe à fric ou un stimulateur cardiaque ?
Que devons-nous choisir entre la "vieille" Europe franco-allemande et la "nouvelle", sous pilotage américain ?