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Kime
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REVUE TUMULTES n.62 : le droit au risque de la déconstruction : regards croisés entre juristes et philosophes
Serpil Tunc
- Kime
- Revue Tumultes
- 14 Juin 2024
- 9782380721430
Ces vingt dernières années voient en France la transformation de la théorie du droit dans sa force normative, mais aussi dans ses lieux de création, ses sources, ses usages et sa finalité. On parle ainsi de décriture du droit, de droit souple, de non-droit, d'infra-droit, de flux normatifs, de théorie relationniste du droit, de droit potentiel. Ces diverses manifestations et leur réception dans ce nouveau mouvement de la théorie du droit sont dans ce numéro examinées d'un point de vue philosophique à partir de l'analyse des pratiques et des lectures de juristes qui s'inscrivent dans le courant des Critical legal studies (CLS), nées aux États-Unis. Les perspectives critiques et alternatives proposées mettent en lumière leurs sources philosophiques : Jacques Derrida, mais aussi d'autres contributeurs à la French theory. On y trouvera des contributions de juristes français mais également québecois, turcs et brésiliens.
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La faculté de juger : sociologie de l'action normative
Carlo Grassi
- Kime
- 21 Janvier 2022
- 9782380720464
Qu'est-ce qu'engage la question « comment juger » ? En quoi celui qui juge est-il en même temps jugé par son propre jugement, sans cesse confronté à l'exigence de juger ? Ces interrogations se plient en deux marges qui s'équilibrent et se croisent l'une à l'autre. D'une part, la loi absente. Point de vue négatif correspondant à une condition positive, à l'avantage d'une contrainte, d'une obligation: il faut trouver la loi. D'autre part, le droit ne coïncide pas avec la loi de nature: il concerne des arrêts que la faculté de juger se prescrit elle-même. Ces aspects s'accordent et se relancent mutuellement dans le reniement de la puissance des origines en faveur de celle de l'alliance : alliance non pas sur la base d'une provenance commune, mais d'objectifs partagés. Ce qui met en jeu la question de la nondérivabilité des critères du jugement. Ou, dit en d'autres termes: afin d'éviter la chute dans le totalitarisme et dans la barbarie, l'action normative ne peut que renoncer à s'imposer à ses objets selon un modèle donné à l'avance qu'il faudrait tout simplement appliquer.
Professeur de Sociologie de la Culture et de la Communication à l'Université Iuav de Venise, il a tenu des cours à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et à l'Université Sorbonne Paris Nord. Il a édité et introduit le volume Jean-Luc Nancy, Dies Irae, Westminster University Press. Il a publié le manuel Sociologie de la communication (Éditions Bruno Mondadori) et les monographies Sociologie de la culture entre critique et clinique (Éditions Mimesis); Georges Bataille sociologue de la connaissance (Éditions Costa & Nolan), L'appareil et le hasard (Éditions Postmedia), Projet et production artistiques comme action sociale (Éditions Aracne). Ses articles sont apparus dans maintes revues scientifiques internationales.
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Religion séculière : une polémique contre la mesinterprétation de la philosophie sociale, de la science et de la politique modernes en tant que "nouvelles religions"
Hans Kelsen
- Kime
- 20 Janvier 2023
- 9782380720907
Ce projet de traduction entend mettre à la portée du public francophone un ouvrage majeur et peu connu d'un des plus grands juristes du XXe siècle. Difficile en effet aujourd'hui de trouver un ouvrage en langue française consacré à la philosophie du droit, à la théorie du droit ou même au droit constitutionnel, dans lequel Kelsen ne serait pas présenté comme un auteur incontournable. Déjà en 1969, Métall, dans la biographie de Kelsen qu'il écrivit, faisait état de la réception dans le monde entier dont avait fait l'objet sa pensée : que ce soit dans la vie politique suisse, à Tokyo où des étudiants travaillaient sur ses écrits, compte tenu aussi de la traduction en braille de sa Théorie générale du droit et de l'État en 1960, ou encore eu égard aux hommages qui lui ont été rendus dans des pays aussi différents que le Pakistan ou la Hongrie, ou enfin comme en témoignait une émission radiophonique française où il était présenté en compagnie d'Albert Einstein et Thomas Mann comme l'une des trois personnalités germanophones les plus importantes de son temps. Encore aujourd'hui, on peut dire sans prendre trop de risques que Kelsen figure parmi les classiques de la pensée juridique mondiale. Il rencontre même actuellement un grand succès en Amérique latine. Toutefois, c'est surtout sa Théorie pure du droit (Reine Rechtslehre) qui est connue et étudiée. Le but de cette traduction est donc de faire découvrir au public francophone un auteur dont l'oeuvre ne se réduit pas à la théorie du droit.
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La constitution de Weimar et la pensée juridique française
Carlos Miguel Herrera
- Kime
- 14 Avril 2011
- 9782841745470
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Une nouvelle science du politique ; une réplique au livre d'Eric Voegelin
Hans Kelsen
- Kime
- 19 Février 2021
- 9782841749935
Eric Voegelin (1901-1985) est considéré comme l'un des philosophes politiques les plus importants du XXe siècle, aux côtés notamment de Hannah Arendt, Raymond Aron ou encore Leo Strauss. Son livre, La Nouvelle science du politique (1952), traduit et publié en français en 2000, est incontestablement celui avec lequel il a rencontré le plus de succès et pour lequel il est aujourd'hui le plus connu.
En 1954, Hans Kelsen (1881-1973) a rédigé une critique dévastatrice de ce livre, écrit par un ancien étudiant exilé comme lui aux États-Unis depuis le début de la seconde guerre mondiale. Kelsen a envoyé à Voegelin sa réplique, comme en atteste leur correspondance - Voegelin la mentionne d'ailleurs dans son autobiographie - mais il ne l'a jamais publiée, tout du moins dans son intégralité.
C'est ce texte dont nous proposons ici la traduction. Notre édition offre aussi les correspondances entre Hans Kelsen et Eric Voegelin, ainsi que celle de ce dernier avec Robert Walter du Hans Kelsen-Institut.
Le manuscrit de Kelsen, à la fois sévère et minutieux dans son argumentation, est non seulement un texte important dans les débats en théorie politique au sujet de l'interprétation des temps modernes, mais il représente aussi, pour tous ceux qui s'intéressent aux oeuvres de Hans Kelsen et d'Eric Voegelin, une mine d'informations.
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Postcolonialisme et droit : perspectives épistemologiques
Albane Geslin, Carlos Miguel Herrera, Marie-Claire Ponthoreau
- Kime
- 20 Novembre 2020
- 9782841749881
Les études postcoloniales ont, depuis quelques années, largement irrigué les divers champs disciplinaires des sciences humaines et sociales. Force est néanmoins de constater que, en France à tout le moins, le droit n'a pas été conduit à s'interroger en profondeur sur les perspectives épistémologiques ouvertes par le tournant postcolonial.
Notre livre offre plusieurs parcours pour analyser l'impact du postcolonialisme sur le droit, en associant de manière étroite des juristes avec des chercheurs venants d'autres disciplines, en particulier historiens et philosophes. L'interrogation épistémologique qui traverse tous ses chapitres, s'exprime par deux grands questionnements, le premier touchant au droit, le deuxième aux disciplines juridiques.
La première partie de l'oeuvre se concentre sur les rapports existants entre les institutions juridiques et l'expérience coloniale. Ce volet est abordé d'un point de vue historique (à partir des expériences du colonialisme français en Algérie et anglais en Inde), certes mais aussi dans une perspective actuelle (la question de la Nouvelle Calédonie). Et c'est ici que la pluridisciplinarité de l'ouvrage se fait plus fortement sentir. Dans le second versant du livre, notre travail cherche à confronter les perspectives postcoloniales à trois disciplines juridiques : l'histoire du droit, le droit constitutionnel et le droit international. Ici la réflexion est davantage le fait des juristes, qui explorent ce que le postcolonialisme fait à la rationalité juridique. Une confrontation qui modifierait dorénavant la pensée juridique, dans un contexte de globalisation. L'ouvrage conclut, comme il ne peut pas être autrement, sur une réflexion sur les rapports entre savoir et politique.
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Comment se développe l'interprétation du droit par les juges ? La question est centrale pour la démocratie, car les juges prennent en compte non seulement les textes normatifs, mais aussi la réalité. Ils transforment une expression (le texte), dans une autre (la norme). Si le processus législatif réside dans l'édiction des textes normatifs, ceux qui produisent les normes juridiques, à partir de ces textes, sont les juges. Dans ce sens-là, ils produisent, créent du droit.
Le droit cherche à installer un ordre, la sécurité et la paix dans les relations sociales.
Mais sa fin est en danger lorsque les juges décident en s'écartant des textes, autrement dit, en marge de la légalité et du droit positif, en fondant ses décisions sur des valeurs ou des principes. D'où la peur qu'ils peuvent inspirer aux citoyens d'une démocratie, crainte que l'auteur analyse à partir de son expérience de juge de la plus haute instance judiciaire du Brésil, le Suprême Tribunal Fédéral, qui réunit l'équivalent des pouvoirs de la Cour de cassation, le Conseil d'Etat et le Conseil constitutionnel français, sous le modèle de la Cour suprême fédérale des Etats-Unis d'Amérique.
Une perspective inédite en France, où le débat sur l'interprétation reste souvent abordé dans une perspective exclusivement académique.
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Comment écrit-on l'histoire constitutionnelle ?
Carlos-miguel Herrera, Arnaud Le pillouer
- Kime
- 13 Novembre 2012
- 9782841746064
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Principe des négociations ; pour servir d'introduction au droit public de l'Europe, 1757
Gabriel-Bonnot De Mably
- Kime
- Le Sens De L'histoire
- 18 Avril 2001
- 9782841742363
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Les juristes de gauche sous la république de Weimar
Carlos-miguel Herrera
- Kime
- 14 Mars 2002
- 9782841742707
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L'analyse juridique de (X) ; le droit parmi les sciences sociales
Carlos Miguel Herrera
- Kime
- 10 Octobre 2016
- 9782841747573
La pensée juridique est trop souvent repliée sur son objet privilégié : le droit. Elle ne s'aventure guère au dehors. Certes, les meilleurs juristes ne manquent pas d'avoir recours à des emprunts méthodologiques et conceptuels à d'autres disciplines. Mais les tentatives pour porter une analyse juridique sur des objets qui ne sont pas situés dans le domaine du droit et de la justice restent rares.
Considérer le droit comme une science sociale autorise de porter son regard hors du champ juridique. Les outils et catégories d'analyse dont nous disposons peuvent s'appliquer à d'autres objets que le droit positif, en particulier à des pratiques ou des phénomènes normatifs considérés, à tort ou à raison, comme non juridiques Ce livre cherche à ouvrir un espace pour une démarche juridique radicale, qui puisse mener une analyse juridique d'objets qui ne sont pas habituellement considérés par la communauté des juristes comme faisant partie du droit. Dans ses différents chapitres notre réflexion s'arrêtera ainsi sur la science, l'Etat social, le handicap et le genre. Dans chacun de ces cas, il ne s'agit pas de déterminer quelles sont les règles du droit positif qui régissent ces situations ou ces domaines du savoir mais d'avoir recours aux catégories du droit pour en apporter un nouvel éclairage.
Une telle démarche doit permettre d'offrir une vision juridique sur des objets que les sciences sociales ont en partage, tout en renouvelant le débat méthodologique sur ce qu'est le droit comme discipline.