Filtrer
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
Support
Éditeurs
Prix
Fayard
-
J'avais écrit ce livre, où se mêlent récit d'un drame judiciaire et réflexions sur la justice et le métier d'avocat, après l'exécution de Claude Buffet et Roger Bontems, en novembre 1972, à Paris, dans la cour de la prison de la Santé. Tous deux avaient été condamnés à mort par la Cour d'assises de Troyes pour avoir pris en otage et égorgé, à la Centrale de Clairvaux, une infirmière et un gardien. Leur grâce avait été refusée par le Président Pompidou.Depuis lors, la guillotine a été reléguée dans les caves d'un musée, et la peine de mort a disparu de nos lois. Mais elle sévit encore dans d'autres pays, notamment aux Etats-Unis. Et la tentation d'y revenir n'a pas disparu de tous les esprits. Cette justice qui tuait, la voici à l'oeuvre dans ce livre. Il n'est pas inutile que de nouvelles générations, plus heureuses à cet égard que la nôtre, la connaissent.R.B.
-
Ce livre est le récit de mon voyage au pays du pouvoir. Il commence au lendemain de l'abolition de la peine de mort en octobre 1981 et s'achève à mon départ de la Chancellerie, en février 1986. Il y est beaucoup question de justice, parfois de politique.
Le temps écoulé rend singulières les passions que soulevait alors mon action. Le cardinal Lustiger m'avait prévenu au lendemain de l'abolition : « On ne touche pas à la mort impunément. » Ces années de luttes, je les raconte telles que je les ai vécues. Le lecteur ne sera pas surpris d'y trouver, mêlée au récit des événements, l'expression de mes convictions sur ce que devrait être la justice dans la République.
De tout ce que j'ai pu réaliser à cette époque, l'essentiel demeure : irréversibilité de l'abolition, suppression des juridictions d'exception, dépénalisation de l'homosexualité, progrès des droits des victimes, ouverture aux citoyens de la Cour européenne des droits de l'homme, amélioration du régime des prisons, et bien d'autres mesures encore.
Je n'ai pas non plus dissimulé mes échecs, qu'il s'agisse de la surpopulation carcérale, de la pauvreté budgétaire, ou de convaincre l'opinion que la première mission de la justice est de faire respecter la loi et de garantir les libertés individuelles comme le prescrit la Constitution, et non d'être le pompier de la délinquance, comme on s'obstine à le faire croire.
En achevant cet ouvrage, ma conclusion est simple : « Lecture faite, persiste et signe. » R.B. -
Code pénal en argot : À l'usage des braqueurs, carambouilleurs et autres malfaisants
JoeyStarr, Polo Labraise
- Fayard
- Documents Fayard
- 15 Mai 2024
- 9782213727325
Michel Audiard, San Antonio, Antoine Blondin, monuments de la gouaille populaire, ont disparu avec le xxe siècle. Le moule est-il cassé, le style perdu à jamais ? C'est sans compter sur JoeyStarr et Polo Labraise, issus de la culture rap pour l'un et du journalisme sportif pour l'autre, qui ressuscitent ici un argot irrévérencieux avec ses formules hilarantes autour de la vie d'un détenu-écrivain et de son curieux avocat...
Préface de Me Jean-Yves Le Borgne, avocat au Barreau de Paris
Ce livre est publié sans l'approbation de l'implacable Anastasie Faucheux, sensitivity reader aux Éditions Fayard -
Quarante-sept ans de mariage. D'abord une histoire d'amour, comme il y en a tant d'autres. Mais très vite, les insultes, les coups, l'engrenage de la violence. L'homme à qui Jacqueline Sauvage a confié sa vie l'a transformée en enfer, régnant sur le foyer en véritable tyran.
Jacqueline qu'il blesse, qu'il torture au quotidien mais aussi leurs enfants qu'il humilie, qu'il frappe, qu'il terrorise. Tous partagent le même sentiment paralysant : la peur. Cette peur qui les empêche de partir, qui les empêche de le dénoncer.
Et puis il y a ce lundi 10 septembre 2012. Ce jour où, après une ultime agression, Jacqueline commet l'irréparable. Trois coups de fusil. Le bourreau est mort. Elle l'a tué.
Le 28 décembre 2016, François Hollande a gracié Jacqueline Sauvage.
-
Les silences de la loi ; une magistrate face à l'inceste
Marie-Pierre Porchy
- Fayard
- 3 Mars 2021
- 9782213720661
Un livre incontournable qui plaide pour que la prise de conscience actuelle autour des agressions sexuelles sur mineurs se transforme en avancée législative historique.
Avant la rue, le premier lieu d'insécurité pour de nombreux enfants est le toit familial. C'est souvent un père, un beau-père ou un oncle qui va, des années durant, abuser d'un enfant dans le silence profond et verrouillé d'une famille. Aujourd'hui, près d'un tiers de l'activité de nos cours d'assises est consacrée au jugement de viols sur des enfants, commis majoritairement dans le milieu familial. Pour répondre à ces actes destructeurs pour les victimes, la loi pénale doit être réexaminée. En matière d'inceste tout particulièrement, les interdits doivent être posés clairement pour ne pas laisser de place à un faux débat sur le consentement de l'enfant, qui ne devrait jamais être abordé. Forte de son expérience de magistrate et des nombreux cas qu'elle a suivis, la juge Marie-Pierre Porchy s'élève contre ces lacunes légales. Elle condamne en outre un fonctionnement judiciaire inadapté au recueil de la parole fragile de l'enfant et qui peut, à son tour, devenir traumatisant au lieu d'être réparateur. Un livre fondamental et nécessaire pour comprendre ce tabou de notre société, faire évoluer notre droit et contribuer à une justice plus humaine.
-
La robe noire de Françoise Cotta, avocat pénaliste, a trempé dans les faits divers et le crime pendant des dizaines d'années. Trait distinctif : elle ne dit pas avocate, mais avocat. Elle a, entre autres, défendu des mères infanticides, des pères incestueux, des pédophiles, des trafiquants de drogue. Pour elle, le vrai sujet, c'est la responsabilité. Femme engagée, elle dénonce particulièrement les errements du tout-répressif et pose un regard sans concession sur la justice spectacle et l'absence criante en prison de soins psychiatriques dignes de ce nom.
Narratrice à la première personne de sa vie et de sa carrière, celle que le barreau appelle Françoise est l'une des rares à avoir occupé l'espace très masculin de ces audiences. Alors qu'elle a décidé de raccrocher - mais le peut-on vraiment ?-,elle fait ici le récit de ces histoires criminelles qu'elle a côtoyées et où apparaissent de singulières figures d'hommes et de femmes.
« Il y a le métier d'avocat et la vie, écrit-elle, j'aime les déglingués dans les dossiers, pas dans la vie. On a une éthique, heureusement ! Sinon on devrait être fan de l'inceste pour défendre une personne accusée d'inceste, et il faudrait que l'on soit cocaïnomane pour défendre un trafiquant. Je leur dis souvent : ''Je ne porte aucun jugement sur vous, je ne suis pas là pour ça.'' » Françoise Cotta, 67 ans, a revêtu la robe noire en 1980 et fait ses classes au tribunal correctionnel des flagrants délits. Elle ouvre son cabinet en 1983 et devient pénaliste. -
Reconstruire l'ordre institutionnel international
Samantha Besson
- Fayard
- Lecons Inaugurales Du College De France
- 14 Avril 2021
- 9782213718040
À l'heure où les États sont toujours plus concurrencés par des institutions nombreuses aux pouvoirs divers sur la scène internationale, Samantha Besson invite à re-poser la question institutionnelle en droit international pour contribuer ainsi à reconstruire l'ordre institutionnel mondial.
Les États n'agissent plus seuls sur la scène internationale. Interviennent désormais à leurs côtés, voire parfois à leur place, d'autres institutions comme les organisations internationales, les entreprises multinationales, les organisations non gouvernementales, les régions, ou encore les villes globalisées. Or, on ne dispose d'aucune indication claire, et encore moins d'un « droit international des institutions », permettant de répondre aux trois questions essentielles de l'organisation sociale et politique que sont la représentation, la règlementation et la responsabilité. Quelles institutions peuvent agir pour qui sur le plan international ? À quelles conditions leurs décisions peuvent-elles prétendre lier juridiquement, et avoir la légitimité de le faire ? Et, quelles institutions doivent répondre envers qui, et comment, de la violation du droit international ? Le temps est venu de reconstruire l'ordre institutionnel international.
-
Le combat de deux avocates contre les violences faites aux femmes. Un témoignage croisé de celles qui ont obtenu la grâce d'Alexandra Lange et de Jacqueline Sauvage, où transparaissent tout à la fois la persévérance, les doutes, la colère à l'encontre des institutions, et, toujours, l'envie de faire évoluer la loi et de réparer des vies brisées.
En France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son mari violent. Pour ne pas être l'une d'entre elles, certaines vont jusqu'à commettre l'impensable et tuer leur compagnon. Pourtant, la loi française est catégorique : par de tels actes, ces victimes deviennent des criminelles. Deux femmes d'exception, avocates sans concessions, se sont engagées pour les défendre. Alexandra Lange sera acquittée, Jacqueline Sauvage graciée. En plaidant pour Maud, Samia ou Noémie, Janine Bonaggiunta et Nathalie Tomasini se battent pour les 225 000 femmes victimes de violences conjugales. Parce que ni le gouvernement ni le législateur ne parviennent à les protéger, elles racontent les coulisses de leur lutte et nous font vivre une série de procès emblématiques. Elles partagent leur empathie, leur persévérance, leur envie de faire évoluer la loi, mais aussi leur colère à l'encontre des institutions, sourdes à la douleur de victimes démunies face à leurs bourreaux.
-
L'eau en droit international : entre singularité et pluralité
Laurence Boisson de Chazournes
- Fayard
- Lecons Inaugurales Du College De France
- 7 Juin 2023
- 9782213725918
Chaire Avenir commun durable 2022-2023 Essentielle à la vie et à l'activité humaine, l'eau douce devient une préoccupation en droit international. Sa réglementation, d'abord consacrée aux fleuves partagés entre plusieurs États, s'est peu à peu infléchie vers d'autres sources d'eau. Aujourd'hui, sa raréfaction, la nécessité d'une répartition durable de ses usages, son utilisation comme arme de guerre, sa vulnérabilité face à la dégradation de l'environnement ou encore la prévention des différends sont autant d'enjeux qui appellent à une mobilisation et à un renforcement du droit international.
Laurence Boisson de Chazournes est professeure de droit international et de droit des organisations à l'université de Genève. Investie en tant qu'experte dans de nombreuses instances officielles, elle exerce également comme arbitre et avocate auprès de la Cour internationale de justice. Elle est professeure invitée au Collège de France sur la chaire annuelle Avenir commun durable (2022-2023), créée avec le soutien de la Fondation du Collège de France et de ses grands mécènes Covéa et TotalEnergies. -
A ce moment de mon existence déjà longue, me retournant vers ce qui fut un combat passionné, je mesure le chemin parcouru vers l'abolition universelle. Mais, tant qu'on fusillera, qu'on empoisonnera, qu'on décapitera, qu'on lapidera, qu'on pendra, qu'on suppliciera dans ce monde il n'y aura pas de répit pour tous ceux qui croient que la vie est, pour l'humanité tout entière, la valeur suprême, et qu'il ne peut y avoir de justice qui tue.
Le jour viendra où il n'y aura plus, sur la surface de cette terre, de condamné à mort au nom de la justice. Je ne verrai pas ce jour-là. Mais ma conviction est absolue : La peine de mort est vouée à disparaître de ce monde plus tôt que les sceptiques, les nostalgiques ou les amateurs de supplices le pensent.
R. B. -
Depuis quarante ans, la société française souffre d'une grave maladie: le chômage de masse.Ce mal a suscité une déferlante législative à tel point que le droit du travail apparaît aujourd'hui comme une forêt obscure où seuls les spécialistes peuvent trouver leur voie. Loin de favoriser l'emploi, le Code du travail suscite ainsi un rejet souvent injuste.
Il faut réagir.
Il n'est pas de domaine de l'Etat de droit qui ne repose sur des principes fondamentaux. C'est à mettre en lumière ces principes, disparus sous l'avalanche des textes, que cet ouvrage est consacré. Sur leur base, il appartiendra aux pouvoirs publics et aux partenaires sociaux de décliner les règles applicables aux relations de travail, selon les branches et les entreprises.
Mais rien ne sera fait de durable et d'efficace sinon dans le respect de ces principes. Puisse l'accord se faire sur eux, dans l'intérêt de tous.
Robert Badinter est professeur émérite de l'université Paris I Panthéon Sorbonne et ancien président du Conseil constitutionnel.
Antoine Lyon-Caen est professeur émérite de l'université Paris Ouest Nanterre et directeur d'études à l'Ecole deshautes études en sciences sociales (EHESS).
Dessins© Plantu -
Ce mardi 22 février, au petit matin, une dépanneuse tracte une Peugeot 405 beige hors des flots de l'Yonne. L'habitacle est vide mais la voiture est connue des services de police. C'est celle de Marie-Laure que toute la région recherche.
Dix jours plus tard, un corps féminin dérive, dos face au ciel. La jeune fille est identifiée et les résultats de l'autopsie révèlent qu'elle a été assassinée.
Pour cette affaire, comme pour les quatre autres révélées dans ce livre, la police fait appel à deux psychocriminologues afin d'aider ses enquêteurs : Florent Gathérias et Emma Oliveira. Suivant leur rigueur méthodologique sans cesse renouvelée, les deux professionnels ont pour mission de traquer les détails permettant de cerner la personnalité du criminel.
Comment le meurtrier a-t-il opéré ? Qui est sa victime ? Pourquoi elle ? Depuis l'affaire Merah jusqu'à celle du « tueur de l'Essonne », Florent Gathérias et Emma Oliveira lèvent enfin les mystères et fantasmes qui enveloppent leur profession. Une plongée haletante dans la psychologie des criminels.
Florent Gathérias a créé le service de psychocriminologie de la police judiciaire française en 2009, et Emma Oliveira l'a rejoint en 2012. -
Richard Roman, Dominique Strauss-Kahn, Véronique Courjault : Henri Leclerc, l'un des plus grands pénalistes du xxe siècle, s'est ingénié à « les défendre tous », selon le mot de son mentor, Albert Naud. Après soixante ans de carrière, il livre ses mémoires et retrace plus d'un demi-siècle de combats judiciaires, politiques, éthiques, menés à la force du verbe, avec l'éloquence de l'orateur passionné et la rigueur du juriste, en compagnie d'autres ténors du barreau, Vergès, Levy, Pelletier, Lemaire, Badinter.
La guerre d'Algérie, Mai 1968, l'abolition de la peine de mort, la défense des mineurs et des paysans, la question migratoire, le terrorisme, La parole et l'action est aussi, d'une certaine façon, une histoire de la France d'après la Seconde Guerre mondiale, racontée par un protagoniste engagé, souvent en première ligne, avocat iconoclaste et militant de gauche convaincu, longtemps proche de Michel Rocard et membre de la Ligue des droits de l'homme.
Avec la tendresse, l'humour et la verve qu'on lui connaît, Henri Leclerc se replonge dans son itinéraire exemplaire et revient sur des affaires qui fascinent encore aujourd'hui, méditant sur le sens de son engagement et sur les luttes à mener demain. -
Juge d'instruction antiterroriste au caractère bien trempé, réputé pour son franc-parler et son humour, Gilbert Thiel nous convie, à quelques semaines de sa retraite, à un inquiétant Tour de France du crime organisé et de ses connexions internationales qui, de la Corse à Paris en passant par Marseille et la Côte-d'Azur, fait parfois étape en Suisse, aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Afrique de l'Ouest. Trafics de stupéfiants et d'êtres humains, blanchiment, racket, corruption, règlements de comptes, connivences avec des organisations terroristes, l'auteur dresse dans une langue drue, drôle, plus riche de vérités crues que d'euphémismes, l'inventaire sans frontières d'une criminalité structurée, omniprésente, brassant des sommes considérables et aux velléités corruptrices avérées, qui fait craindre que demain le crime organisé ne devienne plus fort que des Etats insuffisamment armés et déjà dominés par les marchés financiers.
-
Des jeunes essaient de tuer des policiers à coups de marteau et sortent libres du tribunal. Des violeurs en série sont libérés sans précaution et récidivent dans la foulée. Des multirécidivistes accumulent les sanctions symboliques avec un sentiment d'impunité. Des victimes terrorisées doivent déménager à la suite de jugements qui autorisent leur agresseur à revenir vivre à proximité. Face à un ministère de la Justice qui ne croit plus à l'utilité de la prison, ce livre choc démonte les illusions d'une pensée dominante qui s'évertue à nier la réalité des faits et des chiffres. Quand l'insécurité éclate, la question n'est plus : « Que fait la police ? », mais ; « Que fait la justice ? » Grâce à un travail en profondeur avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin nous livre ici un texte vif et courageux qui analyse les dérives de notre Justice et propose des solutions concrètes pour un système pénal crédible et efficace.Diplômé de Sciences Po, juriste, criminologue et secrétaire général de l'Institut pour la Justice, Xavier Bébin intervient régulièrement dans les médias. Il est l'auteur de Pourquoi punir (2007).« Le grand livre qu'attendaient tous ceux que la Justice passionne », Philippe Bilger, ancien avocat général à la cour d'appel de Paris.
-
La gestation pour autrui ; fictions et réalité
Muriel Fabre-Magnan
- Fayard
- Documents Fayard
- 17 Avril 2013
- 9782213677699
La gestation pour autrui donne lieu à des débats passionnés et affectifs, où il est question d'amour, de générosité et de don. Ces bons sentiments et ces bonnes intentions ne peuvent cependant suffire. De nombreux intérêts sont en effet concernés, dont bien sûr celui de l'enfant. Est également en jeu le type de société dans lequel nous nous apprêtons à vivre. Face à ces enjeux fondamentaux, on aspire à une argumentation rationnelle et cohérente, fondée sur autre chose que des slogans médiatiques.
La gestation pour autrui est pratiquée depuis plusieurs années dans quelques pays. Ce livre décrit la réalité de sa mise en oeuvre, en particulier en droit américain. Il donne à voir l'étendue de l'emprise consentie par la mère porteuse sur son corps et sa vie intime, les droits et libertés fondamentales auxquels elle renonce au profit du couple commanditaire, la modification juridique de la notion de filiation à laquelle elle conduit, ou encore les nouveaux rapports de classe qu'elle introduit.
Établi à partir de cas très concrets, le tableau ainsi dessiné permet à chacun de regarder la réalité en face et de se faire sa propre opinion.
On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas.Muriel Fabre-Magnan est professeur de droit à l'Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne). -
La régression démocratique
Alain-gérard Slama
- Fayard
- Pour Une Histoire Du Xxe Siecle
- 8 Janvier 1998
- 9782213595733
-
Rigoureuse indépendance vis-à-vis du pouvoir politique et formation très poussée, moyens matériels efficaces, tout cela, certes, est indispensable au corps judiciaire pour répondre aux demandes croissantes d'une société sans cesse plus complexe, qui tolère mal l'injustice (ou ce qu'elle tient pour tel) et dont les membres réclament de plus en plus qu'une tierce autorité les départage en cas de conflit. Encore faut-il que le magistrat qu'il soit agent de la société (procureur) ou bien organe de la loi (juge) sache que l'impartialité ne procède que de lui seul. Il doit se savoir dépendant d'abord de son milieu, de ses croyances, de ses amitiés, de ses inimitiés ; il doit être conscient des effets inattendus, parfois dévastateurs de la violence qu'il est chargé d'exercer ; enfin, il doit concilier l'irresponsabilité que son statut organise et se sentir responsable des sanctions qu'il est amené à prendre. Conditions ô combien difficiles à remplir.Pierre Truche a accompli une grande carrière dans la magistrature : il a été le « premier magistrat de France » en occupant de 1996 à 1999 le poste de premier président de la Cour de cassation, après une longue activité de procureur. Il a en outre été directeur des études à l'Ecole nationale de la magistrature (1974-1978), membre de la Commission Justice pénale et droits de l'homme en 1991, président du Comité de réflexion sur la création d'un tribunal international appelé à juger les crimes commis dans l'ex-Yougoslavie en 1993 et président de la Commission de réflexion sur la justice en 1997. C'est à la fois en humaniste et en expert qu'il s'interroge ici sur ce qu'aujourd'hui la nouvelle donne sociale requiert des hommes et des femmes qui rendent la justice.
-
Les avocats occupent l´espace médiatique comme jamais. Leur pouvoir est-il à la hauteur de ce temps d´antenne ? Quel est leur rapport avec les journalistes ? Ce livre est le résultat d´une soixantaine d´entretiens menés dans toute la France avec les ténors nationaux et locaux du barreau. Avocats des patrons du CAC 40, des ministres et des présidents, des stars du show-biz, des producteurs de cinéma, des footballeurs, des ennemis publics nº1, des violeurs, des terroristes, des gangsters, chevronnés ou non, ou des trafiquants de drogue, ils ont accepté de livrer leurs petits et grands secrets. Comment le pénaliste le plus médiatique, Eric Dupont-Moretti, gère-t-il son image ? Combien gagne l´avocat d´affaires le plus en vue, Jean-Michel Darois ? Comment l´avocat le plus influent, Jean Veil, entretient-il son carnet d´adresses ? Pourquoi Olivier Metzner, Didier Martin et Georges Kiejman, stars du barreau parisien, se sont-ils entre-déchirés autour des millions de la famille Bettencourt ? Comment Olivier Morice a-t-il mené la bataille contre le secret-défense dans l´affaire Karachi ? Dans quelles circonstances Patrick Maisonneuve a-t-il recueilli les ultimes confidences de Pierre Bérégovoy à la veille de son suicide ? Comment Richard Malka a-t-il médiatisé la défense de DSK dans l´affaire du Carlton de Lille ? Comment son ancien associé, Arnaud Claude, a-t-il maintenu le cabinet fondé avec Nicolas Sarkozy pendant que son ami était au pouvoir ?
-
Dans la peau de Luka Magnotta ; histoire d'un web-killer
Karl Zéro
- Fayard
- Documents Fayard
- 9 Janvier 2013
- 9782213672274
« Je m'appelle Luka Magnotta. Le monde entier me connaît depuis qu'on m'accuse d'avoir massacré un étudiant chinois, Lin Jun, avec un pic à glace, avant de le démembrer, de faire l'amour avec les morceaux et d'en manger certains. Je suis un mannequin métrosexuel hyper gaulé et millionnaire, je suis un petit garçon abusé par un vigile et martyrisé par son beau-père, l'amant honteux de sa belle-mère, je suis un acteur porno gay sous-employé, je suis scientologue, je suis un escort-boy que vous pouvez louer pour une heure ou un week-end, je suis nécrophile et cannibale. Je suis tout cela à la fois. Je vais vous raconter comment et pourquoi je suis devenu celui que les médias appellent le "Dépeceur de Montréal"... Bon, en réalité, j'ai déjà tout raconté, depuis des lustres, sur le net. J'ai averti, j'ai mis en garde, j'ai dit plein de trucs. Mais en pièces détachées. Pendant des années, au hasard des réseaux sociaux, de blogs, de chats, de forums, de sites psy ou porno... Mais personne ne m'a lu. Ou ne m'a cru. C'est la raison d'être de ce livre. C'est ma compil. Mon best of. C'est aussi celui de notre temps. Car qui mieux que moi, Luka Magnotta, le web-killer, peut vous raconter notre époque ? Oui, je suis le pur produit de l'hydre que vous avez créée et que vous nourrissez sans relâche autant qu'elle vous nourrit : la Toile. »Karl Zéro est réalisateur, journaliste et écrivain.
-
L'ordre et le monde ; critique de la cour pénale internationale
Juan Branco
- Fayard
- 16 Mars 2016
- 9782213680880
Ancien adjoint du procureur L. Moreno-Campo, l'auteur raconte son expérience à la Cour pénale internationale. Il dépeint les lenteurs et le fonctionnement opaque de ce tribunal, et met en lumière le rôle de l'institution dans la géopolitique mondiale. Le juriste explique que la Cour pénale internationale pourrait jouer un rôle décisif dans le désarmement définitif du monde.
-
Soif de justice ; au secours des juridictions sociales
Pierre Joxe
- Fayard
- Documents Fayard
- 3 Janvier 2014
- 9782213672359
Sait-on qu'aujourd'hui encore on compte 700 000 accidents du travail par an en France, soit 2 000 par jour ? Que 40 000 d'entre eux entraînent une incapacité permanente, et que 500 en moyenne sont mortels, soit une dizaine par semaine ? Comment sont jugés les contentieux de pareils drames humains ?
Après son livre retentissant sur la justice des mineurs (Pas de quartier !, Fayard, 2011), Pierre Joxe explore ici un domaine peu connu et encore moins décrit : le fonctionnement des juridictions spécialisées dans l'application des lois sociales.
Il s'agit en particulier du Conseil des prud'hommes, des tribunaux des affaires de sécurité sociale, des Commissions départementales d'aide sociale, des tribunaux du contentieux de l'incapacité, de la Cour nationale de l'incapacité et de la tarification de l'assurance des accidents du travail, de la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées, etc.
Comme à son habitude, Pierre Joxe illustre son propos d'études de cas et de « choses vues » ; il le complète en comparant l'état de notre droit social avec ses homologues allemand, suisse, belge, et conclut en proposant un plan à long terme pour créer un ordre de juridictions sociales à part entière, au sein d'un pouvoir judiciaire enfin rendu indépendant, en France, comme il l'est chez nos proches voisins européens qui consacrent tous plus de moyens humains et financiers à leur justice.
Ancien ministre, ancien président de la Cour des comptes, Pierre Joxe a désormais revêtu la robe d'avocat.
-
Porter leur voix ; un avocat sans effets de manches
Laure Heinich
- Fayard
- 15 Janvier 2014
- 9782213678337
Il y a ce prévenu qui se demande s'il doit mettre une cravate tandis que que la procureure propose d'ôter ses talons. il y a cet homme transformé en Cendrillon par la mégère dont il est éperdument amoureux, et qui finit par la poignarder. Il y a cette feme qui ne sait pas si elle est encore la mère d'un mort. Qu'ils soient victimes, coupables ou innocents, l'avocat doit les faire entendre et convaincre des juges. mais pas seulement. Les défendre, c'est aussi lutter contre l'appareil judiciaire, ses incohérences et ses jugements expéditifs. C'est porter leur voix qui n'est plus écoutée.
Et pour cela, sans doute faut-il commence par raconter leur histoire.
-
Repères pour une méthode ; propos sur l'Europe à faire
Jean Monnet
- Fayard
- Pour Une Histoire Du Xxe Siecle
- 24 Janvier 1996
- 9782213596600
Un recueil de propos extraits principalement des Mémoires de l'auteur. Trois parties : l'Europe et ses institutions, les hommes face au changement, méthodes de l'action. Avec un texte introductif écrit en 1972 par P. Viansson-Ponté dans Le Monde.