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Symetrie
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On s'occupe rarement des chanteurs d'une façon un peu instructive, et on ne le fait point de manière à ce que l'étude de leur talent soit profitable. On encense les favoris du jour, on les couvre de louanges hyperboliques, sans leur faire l'honneur d'une discussion sincère. Quant à ceux du passé, on se répand sur leur compte en anecdotes plus ou moins authentiques, on en fait de véritables idoles qu'il ne reste plus qu'à diviniser ; mais on ne les discute pas davantage, et l'on ne se donne même pas la peine de rechercher l'ensemble des qualités qui constituaient le fond de leur talent.
Quelques types de chanteurs se sont présentés à moi, des plus originaux et des plus sympathiques à la fois parmi ceux qui ont brillé jadis sur notre seconde scène lyrique ; je me suis pris à les étudier, à les aimer, et ce que je veux faire, c'est rapporter simplement ce que des recherches, parfois laborieuses, m'ont appris à leur sujet. Et comme en eux le caractère est aussi curieux que le talent, je tâcherai, en faisant connaître de mon mieux l'artiste, d'esquisser la physionomie vive et accentuée de l'individu.
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Lettres de compositeurs à Camille Saint-Saëns
Jousse Eurydice, Yves Gérard
- Symetrie
- 25 Septembre 2009
- 9782914373555
Des simples billets de Berlioz, Bizet, Wagner aux correspondances fournies de Gounod (affectueuse), Liszt (aux conseils avisés) ou Widor (amusée ou mordante), de la lettre torrentueuse de Stamaty en 1846 proposant un programme d'études pour le jeune Saint-Saëns à celle, argumentée, de d'Indy en 1919, défendant ses convictions musicales, ce sont plusieurs générations de créateurs notoires, à des titres divers, qui sont représentées par près de six cents documents tirés des archives personnelles de Camille Saint-Saëns (1835-1921), accumulées au cours d'une étonnante carrière de soixante-quinze ans comme pianiste, organiste et compositeur à la réputation internationale.
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Michelle Poncet ou la « Destouches-Lobreau » : Directrice de l'opéra de Lyon au XVIIIe siècle
Anne Le Berre
- Symetrie
- 17 Octobre 2023
- 9782364852198
Michelle Poncet, de son nom de scène la « Destouches-Lobreau », directrice de troupe de théâtre et d'opéra, s'installe à l'Académie royale de musique de Lyon en 1752. Par sa remarquable habileté politique et artistique, Michelle Poncet se maintient plus de 25 années à la direction de l'institution, véritable phare des spectacles de la seconde ville du royaume. Elle s'occupe à la fois de l'administration du théâtre, de sa troupe, et de la programmation lyrique et dramatique, et suscite l'admiration du public ainsi que l'adhésion des pouvoirs municipaux et royaux.
L'ouvrage retrace le parcours de Michelle Poncet : ses débuts d'actrice sur les différentes scènes de province, sa longue direction à la tête de l'Opéra de Lyon durant laquelle elle consolide l'institution, notamment par la construction du théâtre de Soufflot en 1756, et enfin les évolutions de programmation qu'elle insuffle à partir des années 1760.
À l'écoute des changements de goût de son public, Michelle Poncet délaisse progressivement les tragédies de Lully et les ballets de Rameau pour des opéras-comiques, ce genre nouveau qu'elle pérennise à Lyon. Elle réalise ainsi le tour de force d'une programmation audacieuse, se distinguant de ce qui se faisait à Paris alliée à une rigueur financière : les scandales et les affaires ne suffiront pas à la déstabiliser.
L'historienne et musicologue Anne Le Berre nous éclaire, grâce à son exploration des archives, sur le fonctionnement des maisons de spectacles au xviiie siècle, les devoirs imposés par les « privilèges » royaux, les relations avec la municipalité et les contraintes économiques, faisant ressortir les contours de la « Destouches-Lobreau », ce personnage féminin puissant et figure culturelle locale marquante. -
Rire et sourire dans l'opéra-comique en France aux XVIIIe et XIXe siècles
Charlotte Loriot
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 18 Décembre 2015
- 9782364850279
Lorsque l'opéra-comique apparaît au début du xviiie siècle, il est apparenté à la farce et à la comédie. Cependant, les travaux consacrés à l'étude du genre soulignent l'ambiguïté du terme « comique » : en effet, si le caractère comique semble initialement constituer un trait définitoire, l'évolution de la forme suggère bientôt une redéfinition voire une éviction du rire. Cet ouvrage a pour objectif de reconsidérer la dimension comique du genre aux xviiie et xixe siècles, examinant tant l'apport de compositeurs comme Auber, Bizet, Duni, Grétry et Ildefonse Luce, que l'enracinement de l'opéra-comique dans le vaudeville et la parodie, ou encore l'évolution des conventions à l'époque d'Offenbach et de Delibes. Entre musicologie, littérature et arts du spectacle, l'ouvrage rend compte de la variété de l'expression comique, qu'il s'agisse d'oeuvres fondatrices ou de manifestations plus originales, des procédés suscitant le rire et le sourire, de l'interprétation et du jeu sur la scène, des échanges avec d'autres scènes/formes, ou des questions théoriques soulevées - de la censure aux usages de l'institution. Ces approches croisées interrogent en filigrane la définition même de l'opéra-comique, et incitent à mettre l'accent sur des principes clés du genre, comme la notion d'emploi. Il en émerge un panorama assez nouveau qui invite à revaloriser le comique comme une composante essentielle du genre.
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Maurice Denis (1870-1943), l'un des peintres français les plus connus de son temps, n'a cessé, de la période nabi jusqu'à la fin de sa vie, de contribuer, par la plume et le pinceau, à l'évolution de l'art. ?Très apprécié des musiciens, l'auteur d'une Histoire de la musique (frise ornant la salle du Théâtre des Champs-Élysées à Paris), et de L'Amour et la vie d'une femme d'après le cycle de Robert Schumann, se passionne très jeune pour la musique, se liant d'amitié avec de talentueux interprètes et compositeurs, devenus célèbres ou tombés dans l'oubli. Sa correspondance révèle la richesse des relations du peintre avec la société musicale à laquelle il prendra une part très active sa vie durant.?L'oeuvre et la pensée de Maurice Denis, mises en parallèle avec son goût musical, sont confrontées à l'oeuvre et à l'esthétique des musiciens qu'il côtoie. L'étude, fondée sur les écrits du peintre et des témoignages souvent inédits, est agrémentée de photographies et de nombreuses reproductions de ses oeuvres. Elle est l'occasion, pour les mélomanes et amateurs d'art, d'une nouvelle appréhension de la musique sous la Troisième République, au travers des lieux fréquentés par Maurice Denis, de ses amitiés et de ses collaborations. Elle apporte également un éclairage nouveau sur les correspondances entre les arts à une époque où les peintres aimaient s'inspirer de l'oeuvre des musiciens, et inversement. L'ouvrage permet enfin de découvrir un peintre qui, à l'instar de Verlaine, recherchait " de la musique avant toute chose ".
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Moyens d'investigation et pédagogie de la voix chantée
Guy Cornut, Collectif
- Symetrie
- 1 Avril 2005
- 9782914373012
De la connaissance de la physiologie à l'analyse psychologique, du fonctionnement vocal à la perception acoustique, ce livre éclaire le sujet complexe de la voix chantée par une approche multi-disciplinaire.
Ce tableau brossé par des médecins, des chercheurs et des pédagogues - et enrichi par les exemples sonores et vidéos joints sur le cédérom - donne à penser à tous les pédagogues de la voix, et plus généralement à toute personne directement concernée par la voix chantée. -
Époux depuis 1955 de Marie-Claire Bancquart, professeur à la Sorbonne, poète, écrivain, critique littéraire... Après des études au Conservatoire national supérieur de Paris (violon, alto, musique de chambre, contrepoint, fugue, composition), Alain Bancquart entre comme troisième alto solo à l'Orchestre national de France, poste qu'il occupera jusqu'en 1973. Il devient ensuite directeur musical des orchestres de régions de l'ORTF. En 1976-1977, il est directeur musical de l'Orchestre national de France. Fin 1977, il devient inspecteur de la musique au ministère de la Culture. À ce titre, il a été à l'origine de la création du Centre de documentation de la musique contemporaine et de la collection " Musique française d'aujourd'hui ". Parallèlement, il est producteur pour Radio-France de " Perspectives du vingtième siècle ". Cette série de concerts publics, consistant en sept ou huit journées de musique contemporaine par an, lui permettra de découvrir et de faire connaître un grand nombre de compositeurs et de susciter la création de leurs oeuvres. En 1984, il abandonne son poste au ministère et la production de " Perspectives du vingtième siècle " pour devenir professeur de composition au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et responsable des études d'écriture et de composition. En 1995, il fait valoir ses droits à la retraite et se consacre depuis lors uniquement à la composition. Pendant toutes ces années de carrière, Alain Bancquart n'a jamais cessé de composer. En 1967, il a entrepris l'élaboration de systèmes d'écriture en micro-intervalles qu'il a utilisés et utilise encore avec une grande rigueur. Parmi ses oeuvres nombreuses on peut citer : deux trios à cordes, quatre quatuors à cordes, un quintette à vent, cinq symphonies pour grand orchestre, des oeuvres concertantes pour violon, violoncelle, harpe, deux opéras de chambre, plusieurs oeuvres pour instruments seuls et deux pièces pour trio à cordes et orchestre. Entre 1995 et 2000, il écrit un cycle de six oeuvres instrumentales et vocales d'une durée de deux heures sur des textes de Marie-Claire Bancquart, le Livre du labyrinthe dont il a dirigé l'intégrale en mai 2000 à Radio-France. Un double CD incluant ce cycle a été édité par Mode/records (New-York). Il dirige l'atelier instrumental de musique contemporaine du Conservatoire national de région de Versailles. Alain Bancquart a reçu le Grand Prix de la Sacem et le Prix national de la musique.
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L'analyse de la musique de film : histoire, concepts et méthodes
Jérôme Rossi
- Symetrie
- 10 Janvier 2022
- 9782364851009
Par la richesse de ses sources et de ses citations, par la multiplicité des définitions de termes et d'exemples d'analyses, par son organisation thématique, cet ouvrage est indispensable tant aux historiens et théoriciens du cinéma qu'aux musicologues, compositeurs et cinéphiles.
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Mozart et la France ; de l'enfant prodige au génie (1764-1830)
Jean Gribenski, Patrick Taïeb
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 25 Mars 2014
- 9782914373869
Cet ouvrage n'a pas tant pour but de se pencher une fois de plus sur les oeuvres de Mozart en tant que telles que de poser un problème nouveau : de son vivant et dans les années qui suivirent sa mort, « quel Mozart » a-t-on connu ? Quelle image du compositeur a peu à peu émergé ? Comment, concrètement, s'est formé « notre » Mozart ?
Peut-on tenter d'esquisser à grands traits ce que fut la réception de Mozart en France, jusque vers 1830 ? Il apparaît clairement que, dans les quelque vingt premières années du xixe siècle, celle-ci accède à une dimension nouvelle, dont témoignent tant les programmes de concert que l'activité des éditeurs de musique : le passé s'introduit dans l'écoute et la pratique de la musique. Bénéficiaire de cette mutation capitale, la musique de Mozart en est aussi le moteur.
Cependant, en ce qui concerne Mozart, le véritable changement a déjà commencé quelques années auparavant. 1801 marque un « tournant décisif », avec trois événements d'une importance capitale : la première représentation des Mystères d'Isis, l'installation à Paris d'une troupe allemande qui donne Die Entführung aus dem Serail en langue originale et enfin la publication des premières biographies de Mozart en français (Winckler, Cramer). Celles-ci jouent un rôle essentiel dans la formation du « mythe Mozart » : nourri d'« anecdotes miraculeuses », celui-ci mettra en valeur tant « l'enfant prodige » qu'une nouvelle conception du « génie ».
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Cristobal de Morales en Espagne : ses premières oeuvres et le manuscrit de Valladolid
Cristina Diego Pacheco
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 18 Décembre 2015
- 9782914373920
Cristóbal de Morales, « Lumière de l'Espagne en musique », est sans doute l'un des compositeurs les plus fascinants de la Renaissance. Auteur d'une oeuvre saisissante par sa densité et sa subtilité, bien que relativement peu abondante, sa musique continue encore à captiver les auditeurs d'aujourd'hui.
Cet ouvrage vient combler le grand vide qui jusqu'à présent régnait sur l'une des périodes créatrices les moins connues du compositeur : celle qui a précédé son séjour romain, que l'on devine, grâce aux oeuvres du manuscrit de Valladolid, beaucoup plus riche et féconde que ce que nous imaginions auparavant.
L'auteur tente de relever les défis de cette personnalité complexe et de décrypter à la fois ses premières données biographiques et les controverses dont il a été l'objet au fil des siècles, et offre au lecteur des transcriptions et analyses des musiques de sa toute première période, dont un motet et un magnificat inédits à ce jour.
Trois partitions à l'usage des choeurs seront publiées simultanément.
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André Hodeir ; le jazz et son double
Pierre Fargeton
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 23 Mars 2017
- 9782364850286
André Hodeir (1921-2011) est une figure multiple et paradoxale : élève au Conservatoire de Paris et violoniste au Hot Club de France, stagiaire chez Pierre Schaeffer et compositeur de musiques de films, homme de radio au Club d'Essai et de presse à la tête de la revue Jazz hot, simultanément auteur du célèbre essai Hommes et problèmes du jazz et d'un « ?Que sais-je ? ?» sur La Musique étrangère contemporaine, admirant d'un même élan Thelonious Monk et Jean Barraqué. En surplomb pourtant de tous ces visages, André Hodeir était d'abord un compositeur. Fondateur du Jazz Groupe de Paris, compagnon de route de Martial Solal, auteur de partitions essentielles telles que Jazz cantata ou Anna Livia Plurabelle (d'après James Joyce), Hodeir laisse derrière lui une oeuvre musicale importante et singulière : « Une sorte d'autre jazz possible, un jazz imaginaire, fragile édifice rêvé un instant hors de l'histoire réelle », comme l'écrivit un critique au seuil des années 1980. Un double du jazz, en somme, dont ce livre retrace aussi bien les fondements que les réalisations.
Pierre Fargeton offre tout à la fois une biographie méticuleuse, une discussion des soubassements théoriques et une analyse fouillée des oeuvres mettant en lumière des concepts musicaux originaux. Si Hodeir est souvent cité comme «?passeur?» entre deux cultures musicales qui coexistaient dans la France d'après-guerre (le jazz et la musique contemporaine), ce sont ici la singularité et la diversité de son invention qui éclairent d'un jour nouveau de larges pans de l'histoire de la musique, du sérialisme à l'appropriation française du jazz américain en passant par le développement de la figure du compositeur-écrivain, sur une période allant des années 1940 aux années 1980.
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La musique et la révolution de l'imprimerie ; les mutations de la culture musicale au XVIe siècle
Pawel Gancarczyk
- Symetrie
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- 9 Septembre 2015
- 9782364850347
Quel a été l'impact de l'invention de l'imprimerie sur la culture musicale du xvie siècle ? Telle est la question à laquelle ce livre tente d'apporter une réponse en abordant tous les aspects du phénomène. En retraçant l'histoire des débuts de l'imprimerie musicale et ses fondements technologiques, économiques et sociaux, l'auteur présente le marché des éditions musicales qui s'est ainsi formé, analyse la relation entre le contenu et la forme extérieure des éditions ainsi que les conditions économiques dans lesquelles celles-ci ont circulé. Les liens de concurrence entre les ateliers d'imprimeurs sont également détaillés, avec pour toile de fond le milieu du mécénat qui a permis leur floraison.
La typographie a participé au développement de la culture musicale en permettant l'unification d'un répertoire européen, mais elle a également contribué à accentuer les différences entre genres et styles musicaux. Garante de la longévité de certains types d'expression musicale, elle s'est également fait le véhicule promotionnel de nouvelles oeuvres ainsi que des réactions des compositeurs face aux événements religieux ou politiques du moment. Le nouveau médium a influencé non seulement la circulation du répertoire mais également la conscience des compositeurs, leur sens de l'autorité et de l'individualité.
L'auteur du livre défend l'idée d'un vaste élargissement de l'horizon social et esthétique de la culture musicale grâce à la révolution de l'imprimerie. De nouveaux types de composition musicale sont apparus et le public de la musique imprimée s'est lui aussi considérablement élargi. Cet ouvrage montre comment ces divers phénomènes se trouvent, à la naissance de l'ère moderne, liés entre eux, en observant comment certains - initiés au xvie siècle - sont toujours sensibles au sein la culture d'aujourd'hui.
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Les concerts de la Reine (1725-1768)
David Hennebelle
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 18 Décembre 2015
- 9782364850309
Par leur longévité - plus de quarante ans -, par le nombre des concerts - entre un et trois par semaine en moyenne -, par le faste des moyens humains et financiers et par la diversité des lieux qui les accueillirent (Versailles, Marly, Fontainebleau, Compiègne.), les concerts de la reine Marie Leszczynska furent incontestablement l'une des plus importantes structures permanentes de concerts de l'Europe du xviiie siècle.
Inscrits dans la continuité des concerts d'appartement institués sous le règne de Louis XIV, les concerts de la Reine programmèrent essentiellement des actes d'opéra exécutés indépendamment de la scène lyrique. Si le choix de mettre une oeuvre au programme des concerts de la Reine peut s'interpréter comme une démarche d'ordre artistique ou esthétique mettant en mouvement des acteurs multiples et conduisant à promouvoir un goût musical spécifique, on ne doit cependant jamais perdre de vue qu'il s'agissait d'abord d'un acte dont la portée était clairement d'ordre symbolique et politique. En ce sens, ces manifestations constituèrent un creuset totalement singulier dans le monde du concert au siècle des Lumières, creuset où l'affirmation d'une tradition nationale se conjugua avec l'émergence du concept nouveau de musique classique.
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Changer des vies par la pratique de l'orchestre ; Gustavo Dudamel et l'histoire d'El Sistema
Tricia Tunstall
- Symetrie
- 9 Septembre 2015
- 9782364850361
« Si vous mettez un violon dans les mains d'un enfant nécessiteux, dit José Antonio Abreu, il ne prendra pas une arme à feu. » Un enfant qui tient un instrument sent qu'on lui confie un objet de valeur. Un enfant à qui l'on apprend à jouer d'un instrument se sent compétent, utile et capable d'enseigner aux autres. Un enfant qui joue dans un orchestre composé d'amis a un sentiment d'appartenance à une communauté, dans laquelle respect mutuel et création de beauté sont inséparables.
Depuis 1975, le million d'enfants vénézuéliens formés par le Sistema donne raison à son fondateur, le musicien et économiste visionnaire José Antonio Abreu, récompensé en 1998 par l'UNESCO du titre d'ambassadeur pour la paix. Son programme d'éducation musicale propose gratuitement aux enfants l'apprentissage de la musique à des fins sociales. Un de ses plus célèbres élèves, Gustavo Dudamel, chef de l'orchestre philharmonique de Los Angeles, en a bénéficié depuis l'enfance et continue d'en faire la promotion dans le monde entier.
Tricia Tunstall nous fait découvrir le Sistema de l'intérieur, au cours de voyages et de rencontres au Venezuela, et nous éclaire sur les ressorts de ce mouvement?: l'enseignement par la pratique collective, l'abord des grandes oeuvres du répertoire, mais aussi la coopération, la transmission entre jeunes et l'émulation. Elle nous fait partager des moments de grâce lors des visites de núcleo, ces « centres » éducatifs qui se multiplient chaque année?: les enfants sont passionnés par la pratique musicale en groupe, les professeurs sont émerveillés par les progrès rapides de leurs élèves.
Un panorama des actions similaires développées sur le territoire français complète ce livre.
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Agile, irisée, sinueuse, immense, sachant se faire impérieuse, poignante, enjôleuse, hilarante, la voix de contralto d'Ewa Podles' a fait irruption dans presque tous les répertoires : bel canto rossinien, musique baroque et contemporaine, mélodie russe, lied, symphonie romantique, opéra verdien ou straussien.
Admirée par ses pairs, ovationnée par le public tout au long de sa carrière, encensée par la critique, parfois contestée, voire dédaignée, Podles' a poursuivi son chemin avec une exigence artistique inébranlable qui a parfois pu aller jusqu'à l'intransigeance.
Intriguée par le pouvoir de fascination de l'artiste, l'auteur a voulu interroger son itinéraire. Les témoignages des proches et ce que la chanteuse raconte elle-même éclairent les circonstances de son enfance et de sa formation musicale. Les nombreux souvenirs confiés avec une franchise non dénuée d'humour, les conversations de l'auteur avec certains amis et collègues d'Ewa, les extraits d'articles et d'interviews font apparaître apparaître différents fils rouges, éphémères ou durables, qui créent autour de la contralto un réseau d'admirateurs passionnés et une aura particulière.
Après ses jeunes années, les débuts et l'essentiel de sa carrière en Pologne, ce livre retrace le parcours d'Ewa Podles' en Europe et en Amérique du Nord, avec ses rencontres, ses anecdotes, ses luttes, ses chances et ses malchances. À travers cette structure, l'auteur dresse un portrait plus kaléidoscopique que linéaire de l'artiste - chanteuse et femme hors du commun en quête d'authenticité et de la joie de chanter.
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Comment jouer... n.1 : la Fantaisie-Impromptu de Chopin
Alexandre Sorel
- Symetrie
- Comment Jouer...
- 9 Février 2009
- 9782364850095
On trouvera ici quelques conseils sur la meilleure façon d'apprendre la Fantaisie-Impromptu : nous tâcherons de tracer le chemin pour parvenir à l'assimiler dans le moins de temps possible, la jouer avec fluidité et aisance en restituant ce tourbillon de notes propres à transporter l'auditeur, bref à rendre justice au message qu'a voulu nous transmettre Chopin.
Alexandre Sorel. -
La plupart du temps, les méthodes n'abordent ni les considérations sur le style, ni la beauté et le message de la musique, ni les problèmes soulevés par chaque oeuvre en particulier. Souvent, elles ne cherchent pas non plus à faciliter l'apprentissage de l'oeuvre elle-même, à apporter une aide pratique et concrète à l'artisan-musicien que nous devons être.
Au cours du travail se posent parfois quelques questions bien terre-à-terre : comment apprendre ce passage ? Comment mémoriser ces notes ? Quel doigté mettre ? Pourquoi cet enchaînement ne veut-il pas rentrer dans mes doigts ? Pourquoi le son que j'entends n'est-il pas aussi beau que ce que je souhaiterais ? Ce guide tentera de répondre à quelques-unes de ces questions.
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Comment jouer... le quatrième impromptu de Schubert
Alexandre Sorel
- Symetrie
- 24 Février 2010
- 9782364850132
La plupart du temps, les méthodes n'abordent ni les considérations sur le style, ni la beauté et le message de la musique, ni les problèmes soulevés par chaque oeuvre en particulier. Souvent, elles ne cherchent pas non plus à faciliter l'apprentissage de l'oeuvre elle-même, à apporter une aide pratique et concrète à l'artisan-musicien que nous devons être.
Au cours du travail se posent parfois quelques questions bien terre-à-terre : comment apprendre ce passage ? Comment mémoriser ces notes ? Quel doigté mettre ? Pourquoi cet enchaînement ne veut-il pas rentrer dans mes doigts ? Pourquoi le son que j'entends n'est-il pas aussi beau que ce que je souhaiterais ? Ce guide tentera de répondre à quelques-unes de ces questions.
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Comment jouer... n.6 : le Nocturne en si majeur op. 9 n°3 de Chopin
Alexandre Sorel
- Symetrie
- Comment Jouer...
- 25 Août 2010
- 9782364850149
Apprendre un morceau de piano, le retenir par coeur puis le jouer en public et transmettre l'émotion qu'il contient, voilà qui est toujours une aventure.
C'est tout à la fois un défi pour l'intelligence, la concentration, la volonté et l'habileté. C'est aussi - et même essentiellement pourrait-on dire - une expérience humaine, car il s'agit de transmettre le message du compositeur. Or, dans une oeuvre telle que ce Nocturne, cachée entre les notes, se trouve suggérée toute une interrogation sur le destin de l'homme, sur la vie et la mort, sur notre finitude.
Ce ne sont donc pas seulement des notes qu'il faut jouer, mais ce qu'elles contiennent en filigrane, le message humain qu'elles recèlent.
Paul Éluard disait que le poète est celui qui « ?donne à voir? ». Nous inspirant de cette idée, nous proposerons simplement ici quelques conseils pour «? donner à entendre? » cette partition, puis quelques conseils «? physiques? » qui pourraient aider à la jouer mieux.
Alexandre Sorel. -
Comment jouer... la troisième consolation de Liszt
Alexandre Sorel
- Symetrie
- 30 Mai 2011
- 9782364850156
La plupart du temps, les méthodes n'abordent ni les considérations sur le style, ni la beauté et le message de la musique, ni les problèmes soulevés par chaque oeuvre en particulier. Souvent, elles ne cherchent pas non plus à faciliter l'apprentissage de l'oeuvre elle-même, à apporter une aide pratique et concrète à l'artisan-musicien que nous devons être.
Au cours du travail se posent parfois quelques questions bien terre-à-terre : comment apprendre ce passage ? Comment mémoriser ces notes ? Quel doigté mettre ? Pourquoi cet enchaînement ne veut-il pas rentrer dans mes doigts ? Pourquoi le son que j'entends n'est-il pas aussi beau que ce que je souhaiterais ? Ce guide tentera de répondre à quelques-unes de ces questions.
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L'art musical est sans contredit celui de tous les arts qui fait naître les passions les plus étranges, les ambitions les plus saugrenues, je dirai même les monomanies les plus caractérisées. Parmi les malades enfermés dans les maisons de santé, ceux qui se croient Neptune ou Jupiter sont aisément reconnus pour monomanes ; mais il en est beaucoup d'autres, jouissant d'une entière liberté, dont les parents n'ont jamais songé à recourir pour eux aux soins de la science phrénologique, et dont la folie pourtant est évidente. La musique leur a détraqué le cerveau. Je m'abstiendrai de parler à ce sujet des hommes de lettres, qui écrivent, soit en vers, soit en prose, sur des questions de théorie musicale dont ils n'ont pas la connaissance la plus élémentaire, en employant des mots dont ils ne comprennent pas le sens ; qui se passionnent de sang-froid pour d'anciens maîtres dont ils n'ont jamais entendu une note ; qui leur attribuent généreusement des idées mélodiques et expressives que ces maîtres n'ont jamais eues, puisque la mélodie et l'expression n'existaient pas à l'époque où ils vécurent ; qui admirent en bloc, et avec la même effusion de coeur, deux morceaux signés du même nom, dont l'un est beau en effet, quand l'autre est absurde ; qui disent et écrivent enfin ces étonnantes bouffonneries que pas un musicien ne peut entendre citer sans rire. C'est convenu, chacun a le droit de parler et d'écrire sur la musique ; c'est un art banal et fait pour tout le monde ; la phrase est consacrée. Pourtant, entre nous, cet aphorisme pourrait bien être l'expression d'un préjugé. Si l'art musical est à la fois un art et une science ; si, pour le posséder à fond, il faut des études complexes et assez longues ; si, pour ressentir les émotions qu'il procure, il faut avoir l'esprit cultivé et le sens de l'ouïe exercé?; si, pour juger de la valeur des oeuvres musicales, il faut posséder en outre une mémoire meublée, afin de pouvoir établir des comparaisons, connaître enfin beaucoup de choses qu'on ignore nécessairement quand on ne les a pas apprises ; il est bien évident que les gens qui s'attribuent le droit de divaguer à propos de musique sans la savoir, et qui se garderaient pourtant d'émettre leur opinion sur l'architecture, sur la statuaire, ou tout autre art à eux étranger, sont dans le cas de monomanie. Ils se croient musiciens, comme les autres monomanes dont je parlais tout à l'heure se croient Neptune ou Jupiter. Il n'y a pas la moindre différence.
Quand Balzac écrivait son Gambara et tentait l'analyse technique du Moïse de Rossini, quand Gustave Planche osait imprimer son étrange critique de la Symphonie héroïque de Beethoven, ils étaient fous tous les deux. Seulement la folie de Balzac était touchante ; il admirait sans comprendre ni sentir, il se croyait enthousiasmé. L'insanité de Planche était irritante et sotte, au contraire ; sans comprendre, ni sentir, ni savoir, il dénigrait Beethoven et prétendait lui enseigner comment il faut faire une symphonie.
Je pourrais nommer une foule d'autres écrivains qui, pour le malheur de l'art et le tourment des artistes, publient leurs idées sur la musique, en prenant constamment, comme le singe de la fable, le Pirée pour un homme. Mais je veux me borner à citer divers exemples de monomanie inoffensive et par cela même essentiellement plaisante, que l'histoire moderne me fournit.
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Jules Pasdeloup et les origines du concert populaire
Yannick Simon
- Symetrie
- 4 Novembre 2011
- 9782914373784
C'est en 1861 que Jules Pasdeloup (1819-1887), compositeur, enseignant et chef de l'orchestre de la Société des jeunes artistes du Conservatoire impérial de musique depuis 1852, décide de fonder une société de concerts avec l'ambition de diffuser la musique classique auprès des " masses ". S'il s'inspire, pour les programmes, du modèle de la Société des concerts du Conservatoire, Pasdeloup s'en distingue toutefois en installant son orchestre dans un cirque situé au sein d'un quartier populaire de la capitale et en pratiquant des prix d'entrée modiques. Le succès est au rendez-vous et ne se dément quasiment pas jusqu'au " Festival de retraite de M. J. Pasdeloup " le 31 mai 1884, qui rassemble les principaux compositeurs français venus remercier le chef pour son action en faveur de la musique en général et de la musique française en particulier. En réalité, cette apothéose finale dissimule un lent processus de déclin entamé depuis longtemps. De fait, les Concerts populaires ne résistent pas, après la chute du Second Empire, à la concurrence des concerts Colonne et Lamoureux.
Le livre de Yannick Simon retrace la vie de Pasdeloup et s'intéresse aux origines des concerts populaires. Il décrit le fonctionnement et les activités de la société fondée en 1861 par ce chef d'orchestre singulier et analyse les programmes des concerts.
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Itinéraire d'un chanteur à travers vingt années de correspondance (1844-1864)
Julius Stockhausen
- Symetrie
- 12 Janvier 2011
- 9782914373685
Jules Stockhausen (1826-1906), célèbre baryton et pédagogue allemand, ne rejoint sa patrie d'élection qu'après un long cheminement. Né à Paris, il passe sa jeunesse à Guebwiller (Haut-Rhin), ville natale de sa mère, cantatrice, avant d'aller faire ses études dans la capitale. Élève au Conservatoire, c'est en dehors de l'institution qu'il trouve son véritable maître, Manuel García. Après avoir tenté sa chance en Angleterre, il se tourne vers la scène, en Allemagne puis à l'Opéra-Comique, pour se consacrer enfin à son répertoire de prédilection, le lied et l'oratorio, avec lequel il parcourt l'Europe. Interprète scrupuleux, il souhaite bientôt disposer d'un choeur et d'un orchestre pour mettre en oeuvre un vaste programme musical et obtient en 1863 la direction de la Société philharmonique et de l'Académie de chant de Hambourg. Telles sont les étapes suivies à travers vingt années d'une correspondance vibrante des découvertes, des luttes et des expériences d'un jeune homme à la curiosité insatiable. Jules Stockhausen s'y montre à la fois excellent épistolier, critique sévère ou admirateur fervent, témoin avisé de la vie musicale et politique. Parlant quatre langues, il en joue à merveille au gré de l'humeur et des sentiments. Au fil de la plume apparaissent les portraits, savoureux ou sensibles, de nombreux artistes : ses professeurs Louis Ponchard, François Habeneck et Manuel García ; Marietta Alboni, Jenny Lind ou Pauline Viardot, vedettes de la scène ; Clara Schumann avec laquelle le chanteur donne d'innombrables concerts ; Joseph Joachim et Johannes Brahms, mais aussi Camille Saint-Saëns, Charles Gounod ou Anton Rubinstein. C'est en même temps une invitation au voyage dans quelques hauts lieux de la musique, de la Société des concerts du Conservatoire à Exeter Hall, du Cirque des Champs-Élysées aux Fêtes musicales du Rhin, de la salle du Gürzenich qui ouvre ses portes à Cologne à la cathédrale de Brême où se pressent 3 000 auditeurs pour écouter la Passion selon saint Matthieu. Vie quotidienne, tournées harassantes, succès et découragements, tourmentes sentimentales, le lecteur partage l'intimité d'un artiste passionné, aussi ambitieux qu'exigeant, dont la foi profonde s'associe à une haute idée de sa mission.
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George Onslow ; un "romantique" entre France et Allemagne
Viviane Niaux
- Symetrie
- 7 Juillet 2010
- 9782914373678
« M. Onslow, on le sait, est une des plus belles gloires musicales de la France car, malgré son nom anglais, ce grand artiste est notre compatriote. [.] La beauté calme de plusieurs de ses adagios et la verve pétulante de la plupart de ses finales (presto) témoignent de la facilité avec laquelle il manie les styles les plus opposés ; on le compte en outre parmi les plus grands harmonistes de l'époque. » (Hector Berlioz).
Festina lente... jamais devise familiale n'a semblé plus appropriée à l'un de ses membres, George Onslow (1784-1853), dont on commence seulement à découvrir - 150 ans après sa mort - la véritable stature. Cet ouvrage, par la multiplicité des points de vue qu'il propose, éclaire d'un jour nouveau l'oeuvre du compositeur. Associant musicologie, analyse musicale et histoire de l'art, cet ouvrage présente de nouvelles perspectives historiques et biographiques liées à l'artiste, explore de manière détaillée le champ de sa musique instrumentale et consacre une dernière partie à la redécouverte de sa musique lyrique. Outre des textes de synthèse, des études de cas s'attachent à des oeuvres de nos jours totalement inconnues qu'elles remettent en lumière, comme la Toccata pour piano, les sonates pour piano à quatre mains, la cantate Caïn maudit ou encore l'opéra Guise ou les États de Blois...