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Jean Pierre Huguet
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DE(S)GENERATIONS n.26 : au-delà ici même
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 10 Décembre 2016
- 9782355752674
Au-delà ici même D'abord, il y a longtemps, les dieux sont partis. Plus tard, Dieu est mort. « Nous », athées, le saurions. Notre athéisme s'abreuverait tout entier à ce savoir. Forts de cet adieu aux dieux et à Dieu, le désir qui anime ce numéro n'est pourtant pas de retourner sur les lieux de la vacance ou du crime pour y retrouver la trace de ce que nous aurions perdu. L'idée était plutôt de mener une enquête. À savoir : pour « nous », qui sommes par « principe » athées, que reste-t-il aujourd'hui de la foi ? Avec la participation de Jean-Christophe Bailly, Jan Barcentewicz, Michel Deguy, Miroslav Farkas, Maïder Fortuné, Isabelle Lassignardie, Boyan Manchev, Jean-Luc Nancy et George Oppen.
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C'est un livre qui parle de la double appartenance, des gens qui, comme elle ou moi, et bien d'autres, se retrouvent le cul entre deux cultures.
Le cul, façon de parler. Le cul, la tête, le coeur. J'ai grandi dans la langue française. Mais j'entendais toujours, pas loin, l'écho d'une autre culture, la judéo-arabe, celle de mes parents qui venaient d'immigrer. Mon terreau fut ce mélange de Paris et de la Méditerranée...
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Un peu de bleu sur les ailes d'un ange... une histoire pour Marc Chagall
Bijou Le tord
- Jean Pierre Huguet
- 13 Février 2008
- 9782915412956
"Sais-tu / Paris, / que / je suis né / avec la couleur / bleue ?" Dans une langue poétique, à travers une histoire qui dessine l'essentiel de la vie et de l'oeuvre du peintre Marc Chagall, avec la même tendresse, Bijou Le Tord parvient à emmener le lecteur au coeur d'une musique et d'une lumière intérieure qui dialoguent avec ses images.
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Le livre des prénoms du monde arabe et musulman
Rita El Khayat
- Jean Pierre Huguet
- 16 Février 2007
- 9782915412567
Voici ce que veut dire votre Prénom et surtout, celui des personnes qui vous sont chères.
Voici des milliers de prénoms pour vous qui cherchez celui de votre enfant à naître.
Voici la sixième édition d'un livre qui doit son succès à sa simplicité. Nécessaire, il révèle les sens des prénoms, un monde inconnu, souvent, pour la plupart des personnes !
Le Livre des Prénoms du Monde arabe et musulman - et des trois monothéismes -, est actuellement une référence qui va devenir incontournable par le travail fait entre les cultures et les civilisations, grâce à l'implication de l'auteur, anthropologue, psychiatre et psychanalyste, à la croisée des peuples en raison de sa formation à l'école d'Ethnopsychiatrie de Georges Devereux, inventeur mondial de la discipline. Ce balayage des prénoms à travers déjà une très grande partie du monde se veut un travail vers la paix et la réconciliation entre les peuples !
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Un univers terriblement quotidien, banal, le nôtre, mais aussi un monde incertain, flou, où l'existence peine à s'affirmer, entre doute et oscillations.
Une poésie du déplacement, qui ressasse, sur tous les registres de l'humour, entre pesanteur et apesanteur, le vide des apparences. l'écriture, à l'ironie nerveuse, traque les interstices par lesquels il devient possible de questionner la condition humaine, si gratuite, si absurde, si amusante aussi. On songe, en vrac, à Ponge, à Kafka, à Michaux. On avance dans des paysages d'objets très précis, au milieu de personnages fantomatiques qui nous ressemblent : on est séduit.
Michèle Narvaez
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La Ville - la Ville toujours sombre - est noyée de brouillard et livrée aux barbares et aux chiens. Ses habitants se terrent. Mais qui sont les barbares et qui sont les chiens ? Dans la Ville, dont le tyran est un enfant, une monstrueuse mystification est à l'oeuvre. Azert, petit fonctionnaire obnubilé par l'éclat de ses chaussures, est occupé à des tâches honorables. Son destin bascule après sa rencontre avec le Maître de la Ville et son ascension fulgurante le conduit à exécuter ses nouvelles tâches de tortionnaire avec la même application que ses précédentes fonctions.
Christian Chavassieux revisite dans Le Baiser de la Nourrice le thème de la naissance du bourreau, à mi- chemin entre la théorie sadienne ("il avait pris le parti de jouir du mal fait aux autres") et l'interrogation de Kafka : "pourquoi n'y aurait-il pas un bourreau qui sommeille en tout honorable fonctionnaire ?" Avec son écriture dense, parfois oppressante, parfois ponctuée d'humour noir, ce roman décline, dans une implacable logique de tragédie grecque, le rapport ô combien ambigu du plus commun des mortels à la mort et au pouvoir.
Jean-Patrick Péju Chavassieux ne se livre pas (et ne livre pas son héros, le fonctionnaire Azert) d'emblée, il a le don d'avancer à petits pas sur ses mocassins bien briqués, il nous appâte et nous intrigue avec des inserts du genre : Pourquoi la famille Destras a-t-elle commandé 1207 souris d'élevage ? - qui n'a rien à voir avec ce qui précède ou succède, mais sera suivi par cette autre commande sibylline : . et douze balles pour l'exécution de Johan, à la famille Groux - qui fait un peu plus pour nous éclairer sur ses intentions, et la manière d'y parvenir. Chavassieux est un méchant, parent du W.C. Fields déclarant que qui n'aime pas les enfants ni les chiens (nous y revoilà) ne peut être tout à fait mauvais. Sauf que son Azert est tout à fait mauvais, d'autant plus mauvais que dans sa description d'un processus de fascisation de la société (ici la Ville avec un grand V), l'auteur nous fait comprendre qu'Azert, ce peut être nous, toi, moi, tout le monde.
(Extrait de la préface de Jean-Pierre Andrevon)
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Riflesso ou le regard du peintre
Jean-paul Meisner, Marie-paule Richard
- Jean Pierre Huguet
- 18 Avril 2007
- 9782915412789
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DE(S)GENERATIONS n.18 : vies anonymes
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 1 Juin 2013
- 9782355752087
En 1646, à Rome, paraît un recueil de gravures d'après un ensemble aujourd'hui égaré de 75 dessins réalisés par Annibale Carracci, dans la pénultième décennie du XVIe siècle. Connu sous le nom de Arti di Bologna, ou Les cris de Bologne, l'album réunit Diverses figures - tel en fut d'abord le titre - dont le dessein n'est que secondairement, mais certes logiquement, de dresser l'inventaire des petits métiers de la ville de Bologne. Diverses et anonymes, ces figures le sont avant tout en ce qu'elles représentent, un à un, ceux qui seulement vont, littéralement, per vie, à travers rues. Figures ou portraits en pieds, on ne peut le dire plus à propos, à quoi cependant aucun de ces portefaix et vendeurs ambulants du XVIe siècle n'eût songé prétendre.
Telle serait la fonction première et inédite de l'album de Carrache gravé par Simon Guillain, son arkhé, sa force de consignation : rassembler et mettre en réserve de figures une mémoire des corps en leurs façons d'être, de se tenir, d'aller, de porter et de transporter, une mémoire à l'ordinaire des rues et des places. À la faveur de cette série de portraits singuliers, l'image des anonymes, que l'on dirait aujourd'hui subalternes, prend la forme systématique - au sens de l'extériorité comme à celui de la répétition - d'une archive visuelle. Tel serait le legs d'Annibale Carracci, ce qu'il convient peut-être mieux de nommer un style, un style anthropologique, apte à saisir la physionomie furtive des vies sans nom auxquelles ce dix-huitième numéro de De(s)générations est dédié.
Des anonymes du métro new-yorkais photographiés par Walker Evans aux gens ordinaires filmés par Wang Bing, des figurants de Mohsen Makhmalbaf aux porteuses d'eau d'Akram Zaatari, se perçoit un double mouvement, poétique et critique, qui n'est autre, nous a-t-il semblé, que le travail conjoint de l'image - autrement illisible - et de l'histoire, autrement invisible.
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Au fil des saisons se soigner avec les plantes
F. Philidet-Molliex
- Jean Pierre Huguet
- 1 Juillet 2004
- 9782915412147
Une saison succède à l'autre, une ambiance à une autre...
Nous ne prêtons pas toujours attention à ces changements, notre corps s'adapte plus ou moins bien. Observons le monde végétal : il est en accord avec chaque saison, donnant à chacune sa couleur spécifique. Les plantes, qui savent si bien suivre les changements de saison et de climat, ne peuvent-elles pas nous aider à rétablir l'harmonie en nous ? A chaque saison, ses petits maux et leurs remèdes, un organe un peu plus sensible et une plante qui incarne toutes les nuances de ce moment de l'année.
L'auteur vous invite à vous rapprocher de la nature et y trouver des remèdes simples, pour plus de bien-être.
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DE(S)GENERATIONS n.9 : figure, figurants
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 1 Septembre 2009
- 9782355750908
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Kilo de plomb, kilo de plume : la peinture de jacques barry
/ Barry Goux
- Jean Pierre Huguet
- 7 Février 2005
- 9782915412130
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DE(S)GENERATIONS n.25 : par-dessus bord
De(S)Generations
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 11 Septembre 2016
- 9782355752650
Le numéro 25 de la revue De(s)générations part d'un geste simple, évident, nécessaire : congédier, jeter par-dessus bord les discours ou les principes politiques, symboliques et idéologiques qui définissent et soutiennent un monde pathologique. Ce faisant, il s'agit avant tout de proposer une autre description de la situation en regardant du côté de certaines luttes, en s'attachant à l'expérimentation de formes de vie, en revenant sur la chasse qui est faite aux pauvres ou en écoutant simplement la parole de quelques Rroms.
On pourra aussi s'attacher à l'histoire d'un berger tunisien ou à la façon dont Rosa Luxemburg regardait les arbres, les oiseaux ou des pierres tandis qu'elle était en prison. Avec des contributions, entre autres, de Véronique Bergen, Manuel Joseph, Grégoire Chamayou, François Cusset, Philippe Roux, Eric Hazan ou Alexandre Costanzo, on découvrira des paysages qui, certes, se contrarient, mais qui esquissent pourtant, dans une forme de solidarité ou de compagnonnage, les contours d'un horizon commun.
Editorial.
Ce que signifie «?la droite?», comme principe de gestion d'un pays, nous apparaît à tous comme étant relativement clair, comme est clair l'horizon politique, symbolique et idéologique qu'elle soutient. Mais qu'est-ce que «?la gauche?»?? Et quels sont au juste son rôle, sa fonction dans ce paysage?? En s'attachant notamment à ces quatre dernières décennies ou plus particulièrement au cours de ces dernières années, n'importe lequel d'entre nous peut tirer quelques conclusions simples, objectives, et du coup proposer une définition. La gauche, c'est la droite. Mais c'est la droite qui porte un autre nom : elle fait semblant. Si elle porte un autre nom, c'est parce que sa fonction historique a toujours consisté et consiste, aujourd'hui encore, à trahir en provoquant au passage toutes sortes de découragements. Inutile donc d'aller courir toujours plus à gauche ou bien alors un peu moins, ce qu'on appelle la gauche est tout simplement cet autre nom de la droite qui se propose de faire avaler aux pauvres le même monde avec, en supplément, le goût de la trahison. Une fois ce constat trivial établi, il ne nous reste donc plus qu'à la jeter par-dessus bord, et avec elle le monde pathologique qu'elle défend. Car il y a bien un moment où l'on ne peut plus croire ce qu'on nous raconte et où l'on ne veut plus être parlé par ces gens. Et c'est, en réalité, un moment heureux puisque nous devons alors compter sur nos propres capacités pour définir le monde.
Ce numéro 25 de De(s)générations, comme ce sera le cas pour celui qui va suivre, propose donc de congédier cet horizon pour assumer une autre description de la situation : en écoutant les paroles de quelques Rroms?; en revenant sur la chasse qui est faite aux pauvres?; en regardant du côté de certaines luttes, soulèvements ou l'expérimentation de nouvelles formes de vie?; en s'attachant à l'histoire d'un berger tunisien ou à la façon dont Rosa Luxemburg, il y a près d'un siècle, regardait les arbres, les oiseaux, des pierres ou le ciel tandis qu'elle était en prison. Ce faisant, nous pourrons partager d'autres évidences en commençant simplement par dire ce à quoi nous tenons. _Philippe Roux
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DE(S)GENERATIONS n.20 : la question de(s)générations
Collecif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 30 Juin 2014
- 9782355752438
La revue De(s)générations aura bientôt dix ans. Elle s'est positionnée dès sa naissance dans une réflexion sur la filiation, et plus particulièrement avec les mouvements d'émancipation politique. La revue s'inscrit dans un moment qui a précédé sa naissance, celui d'une restauration politique dans laquelle nous évoluons encore.
En effet, c'est dans les années 1980 et 1990 que s'est distinguée notre pratique politique puisqu'elle s'est pensée dans la perspective des vaincus - les vaincus de l'émancipation. À cette époque, la pensée théorique apparaissait en panne, une panne proportionnelle au triomphe du néo-libéralisme social et politique et de la post-modernité culturelle.
«?Nous vivons actuellement une telle restauration, que la papauté ne peut que bénir. Mais pas plus que la restauration qui a suivi la Révolution française n'a pu effacer de la mémoire l'hypothèse du citoyen et de l'assemblement du peuple, la restauration présente ne saura évincer, quel qu'en soit son désir, l'hypothèse du partage que le communisme réel a trahie. ?»(1) [.] Pour la revue De(s)générations, les voix recouvertes et oubliées des vaincus d'hier peuvent ressurgir au coeur du présent afin de nous aider à débloquer un avenir que les conservateurs de droite et de gauche croient fermé à jamais dans leur fantasme de fin de l'Histoire ou dans leur pulsion triomphante d'un capitalisme, horizon indépassable de notre temps. C'est avec une mélancolie haute que joyeusement nous vous donnons à lire et à voir ce numéro 20.
Le comité de rédaction de De(s)générations
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DE(S)GENERATIONS n.23 : prévoir avec l'Afrique, agir dans le monde qui vient
De(S)Generations
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 14 Juin 2015
- 9782355752568
Rédacteurs : Jean-Loup Amselle, Françoise Blum, Saïd Bouamama, Nidhal Chamekh, Abdelkader Damani, Jonathas de Andrade, Pierre-Philippe Fraiture, Marcia Kure, Joseph Tonda, Kwasi Wiredu, Arnaud Zohou Le titre de ce second numéro autour de l'Afrique semble proposer une lecture plus politique et prospective de notre sujet, par rapport au premier qui serait davantage historique et philosophique. Ne nous y trompons pas. Dans les deux livraisons, ces éléments s'imbriquent. Et leur parution simultanée indique notre volonté de tisser ces différentes dimensions.
Penser puis Prévoir avec l'Afrique sont aussi nés du constat de la mé-reconnaissance des influences mutuelles entre la France et l'Afrique, autant dans les champs du savoir que du pouvoir : proportion ridicule d'intellectuels venus du continent dans des postes universitaires de la métropole ; enseignement tardif, partial et a minima de l'histoire coloniale et postcoloniale, rareté des publications de travaux théoriques francophones issues des anciennes colonies, sans parler des traductions abordant ces questions.
Aimé Césaire, dans sa lettre de démission du parti communiste en 1956, soulignait la révolution copernicienne qu'il y aurait à faire dans les mentalités hexagonales empreintes de préjugés raciaux, de l'extrême droite à l'extrême gauche.
Soulignant ainsi, pour cette dernière notamment, l'efficacité redoutable quoiqu'implicite de l'idéologie dominante, touchant de plein fouet les partisans et intellectuels les plus engagés, rarement enclins à rafraîchir leurs ambitions émancipatrices aux expériences et conceptions révolutionnaires africaines, qui généralement ne les intéressent pas.
Ce n'est donc pas anodin si, en France, les questions africaines ont longtemps été traitées dans une cellule à l'Élysée et non au parlement, privant la population et le débat démocratique d'un pan pourtant décisif d'une réalité qui structure depuis de longues années la société française. Car oui, on ne peut rien comprendre à la politique française sans avoir un minimum de connaissance de sa politique africaine, ne serait-ce que par le fait de son financement substantiel par les réseaux africains.
Certes il y eut Fanon, plébiscité par Sartre, et d'autres exemples de mise en valeur ponctuelle d'itinéraires politiques ou exotiques, mais le fond n'est pas là. Il est dans un ostracisme culturel profondément ancré dans l'histoire et le caractère de notre pays, avec pour conséquence aujourd'hui sa lente implosion dans un vaste déni.
Arnaud Zohou
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DE(S)GENERATIONS n.19 : la part de la plèbe
De(S)Generations
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 13 Janvier 2014
- 9782355752414
Dans un entretien avec Jacques Rancière pour la revueLes révoltes logiques, en hiver 1977, Michel Foucault disait ceci :
« il y a bien toujours quelque chose, dans le corps social, dans les classes, dans les groupes, dans les individus eux-mêmes qui échappe d'une certaine façon aux relations de pouvoir ; quelque chose qui est non point la matière première plus ou moins docile ou rétive, mais qui est le mouvement centrifuge, l'énergie inverse, l'échappée [.]. «La» plèbe n'existe sans doute pas, mais il y a «de la» plèbe. Il y a de la plèbe dans les corps, et dans les âmes, il y en a dans les individus, dans le prolétariat, il y en a dans la bourgeoisie, mais avec une extension, des formes, des énergies, des irréductibilités diverses. » Ce que Foucault désigne ici comme « part de la plèbe », et ce que d'autres auront conceptualisé, thématisé ou expérimenté selon des formules à chaque fois différentes, est ce que nous voudrions éprouver dans ce numéro. S'il s'agit dans un premier temps naturellement de penser les formes de visibilités et de pouvoirs structurant nos pensées, nos manières d'être et de faire, notre enjeu est surtout d'identifier le surgissement de cet « il y a » aux contours improbables. Ce sont donc des révoltes, des gestes, des attitudes, des scènes, des paroles, des manières de vie que nous souhaitons exhiber, les manifestations selon des formes irréductibles de puissances. Dès lors, il s'agira de voir comment la pensée négocie, identifie ou construit ces puissances, mais aussi comment cela se manifeste dans des pratiques, des usages, des vies.
Sommaire : Jacques Rancière : Le prolétaire et son double Alain Brossat : La part de la plèbe (Entretien avec Alexandre Costanzo & Daniel Costanzo) Véronique Bergen : Plèbes et soulèvements minoritaires Arlette Farge : Les intensités faibles (Entretien avec Alexandre Costanzo & Philippe Roux) Xavier Vigna : La violence dans les grèves ouvrières en France au XXe siècle De(s)générations : Les objets de Fabrice Gygi Jean-Marie Gleize : Une politique radicale Alexandre Costanzo & Daniel Costanzo : Les boussoles de la révolution
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DE(S)GENERATIONS n.2 : défiliation
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 12 Mars 2007
- 9771778084004
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Cap Beddouza évoque les luttes mêlées des activistes marocains et belges pour la démocratie et les droits des immigrés.
Seul Najib parle. Il a passé sept années en prison au Maroc comme détenu politique. Il retrace sa vie, sa migration, son amour pour Leila et leur fils Driss, tous deux ayant quitté Bruxelles pour le rejoindre à l'heure de sa sortie. Ont-ils porté un regard lucide sur leur épopée révolutionnaire, au bout de cette excursion libératrice au Cap Beddouza ? Trop lucide peut-être, au point de. Que doit transmettre un révolutionnaire à la génération qui le suit ? Que doit léguer Najib à Driss et Nejma, son amoureuse ? Tout simplement, le livre laissé in extremis par Leila sur la corniche de Casablanca ?
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DE(S)GENERATIONS n.10 : ligne de tir 2
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 1 Février 2010
- 9782355751028
Au sommaire du numŽro 10 :
Marie-JosŽ Mondzain : Pouvoir des industries audio visuelles ou autoritŽ de la culture ?
CŽcile Mainardi : Promenade aux phrases Michel Gaillot : Politique et police de la mondialisation Nicolas Tardy : Secousses secondaires Ligne de tir - tir ˆ vue - pointe ˆ l'oeil Jean-Christophe Bailly : Retour sur la comparution Pablo Garcia : Un pingouin dans la fort lacandone - Entretien avec Jean-Marc Cerino GŽrard Conio : Requiem pour le mur de berlin Nicolas Tardy : Mai (flashs) VŽronique Giroud : retour sur ... "figure, figurants" - Le vrai est ce qu'il peut ; le faux est ce qu'il veut.
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DE(S)GENERATIONS n.24 : corps, postures, procédures
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 26 Janvier 2016
- 9782355752629
Corps, postures, procédures : à travers ces trois termes, on pourra répertorier des technologies de l'ordre caractérisant notre époque mais surtout définir des écarts, des échappées ou des décentrements. C'est ainsi que le philosophe Giorgio Agamben décrit la situation actuelle en démontrant l'impasse de la relation entre État et terrorisme, que Marie-José Mondzain bouleverse notre représentation des corps dans l'espace commun tandis que les philosophes Daniel et Alexandre Costanzo, dans un hommage à la cinéaste Chantal Akerman, décrivent la façon dont ses personnages déplacent, bousculent, réinventent le monde. Et si par ailleurs, l'historien Philippe Artières nous plonge dans l'univers de la prison ou que Frank Smith, à travers un poème objectiviste, restitue des séances d'interrogatoires à Guantánamo, il revient à l'écrivain Manuel Joseph de nous proposer le portrait d'un homme, dans son appartement, livré à sa pathologie de l'ordre, du nettoyage - une pathologie dans laquelle on reconnaît peu à peu notre société. Ce sont là quelques-uns parmi les paysages que propose ce numéro de la revue De(s)générations : des tableaux, des situations, des scènes de la pensée qui déplacent notre rapport aux choses et au monde.
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DE(S)GENERATIONS n.17 : ville recto
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(S)Generations
- 28 Novembre 2012
- 9782355751974
" La valeur des villes se mesure au nombre de lieux qu'elles réservent à l'improvisation ". Siegfried Kracauer, 1964.
Le numéro 16 de la revue est sous presse, nous savons déjà que Rejets urbains sera suivi d'autres textes sur la ville.
C'est lors de repérages, en remontant cette saignée haussmannienne, que le titre du prochain numéro m'apparaît comme une évidence, Ville recto.
Cette longue avenue, accolée au quartier du Panier, tente une nouvelle fois son hold-up raté 140 ans plus tôt : ramener la bourgeoisie au centre de la ville de ce côté-ci de la Canebière. Attirer les investisseurs et séduire les enseignes de luxe. Sachets de lavande sur les pentes du Panier, sacs Longchamp rue de la République, le Starbucks café est déjà en place et le culte fétiche de la marchandise reprend peu à peu du terrain. Le port se meurt mais l'avenir sourit aux croisiéristes en goguette sur la Méditerranée, les immeubles flottants accostent et font halte à Marseille respirer un air de Provence qui n'a pourtant jamais eu l'odeur de la cité phocéenne. Comme chez les orientalistes, on vient trouver, confirmer une idée qu'on se fait de la ville plutôt que chercher ce qu'elle est aujourd'hui, et rien ne semble perturber la mise en place de ce décor savamment concocté. Un peu plus haut dans la rue, le côté western marseillais resurgit, persiste encore : devantures fermées, images placardées d'enseignes annoncées qui tardent pourtant à s'installer. "Bientôt... ici... pour vous... votre artisan traditionnel"... since 1988. Par quel truchement nos villes basculent-elles inexorablement dans le façadisme bidimensionnel ? De quelle manière ce décor in situ, et les marges excluantes qu'il génère, se mettent-ils en place ? C'est l'un des enjeux de ce numéro. En relisant la phrase de S. Kracauer je pense au texte de Charlotte Nordmann sur les aires de jeux, mise en lumière précise et édifiante de ce premier espace de contrôle normatif alloué aux enfants dans nos villes. Les enjeux du pouvoir se sont toujours manifestés dans l'organisation de l'espace social, et l'espace public n'est plus quand il n'est réduit qu'à un espace de traverse, artefact d'architecture souvent muséifié qui nous ferait presque regretter le plan Voisin du Corbusier...
Le ventre de la ville se vide, le bistrot est remplacé par le magasin de téléphonie mobile, la brasserie par la banque. À l'image de la maison dorée située au 20, boulevard des Italiens à Paris, le façadisme est symptomatique de la ville vivant sur les restes de la bête. Cet ancien restaurant évidé, dont la façade n'est maintenant qu'alibi, est aujourd'hui incorporé à une nouvelle construction : le siège de la BNP.
Pourtant, à l'image de Marseille, ou de Saint-Étienne dépeinte par Jean-Christophe Bailly dans ce numéro, la ville échappe, interroge le politique et persiste parfois à ne pas suivre la grille qu'on lui assigne, d'innombrables signes apparaissent, se déplacent. La ville invente toujours au milieu des décombres, dans les plus petits interstices, ceux-là même où nous avons encore le choix de nous projeter.
Jean-Baptiste Sauvage.