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Cnrs
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L'arrivée de nombreux migrants aux portes de l'Europe depuis 2010 a suscité d'âpres débats. Entre la peur et la compassion, y a-t-il place pour un principe partagé, universel, qui ferait de ces déplacés, venus de Syrie, de Libye, d'Ukraine, plutôt qu'un problème, une cause essentielle ?
Au nom de quoi s'engage-t-on pour des personnes qui ne sont pas ou pas seulement des travailleurs immigrés ou des réfugiés politiques , mais simplement des personnes en mouvement ? Changer notre relation aux migrants, reconnaître l'existence aux frontières d'une scène politique, et enfin voir la beauté profonde de ces mondes de Babel : voilà ce à quoi Michel Agier nous invite, dans cet essai personnel et engagé. -
La diffusion rapide du virus SARS-CoV2 nous a récemment rappelé la fonction protectrice de la frontière. Mais au-delà de cette situation pandémique, comment interpréter le retour des frontières constaté depuis quelques années ? Contrairement à ce que l'on croit souvent, cette réaffirmation des frontières, quand elles ne sont pas réduites à des murs mais envisagées en tant que limites, est une bonne nouvelle. Car une frontière a une histoire, c'est une institution issue de conflits et de traités, de négociations et de décisions. Abolir les frontières, c'est faire disparaître les États. Or, un monde sans frontières est un monde barbare, ce que l'horreur daechite nous avait rappelé.
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Communauté, société, culture ; trois clés pour comprendre les identités en conflit
Maurice Godelier
- Cnrs
- Debats
- 14 Janvier 2021
- 9782271133694
Qu'est-ce que qui fait société ?
Ce ne sont ni les rapports de parenté, ni les rapports économiques, mais bien les rapports politico-religieux (les rites d'initiation, les institutions, les valeurs, etc.). L'analyse de ces rapports politico-religieux est essentielle à la compréhension des identités en conflit... ces identités plus que jamais réaffirmées et revendiquées avec l'entrée dans l'économie capitaliste mondialisée. Pour mieux saisir les grands enjeux actuels de notre monde globalisé et fracturé, l'anthropologie est plus utile que jamais.
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La mondialisation, malgré ses promesses techniques infinies, n'a pas réduit nos difficultés à communiquer. Perdu dans les solitudes interactives, chacun cherche l'Autre, hélas, rarement au rendez-vous. Négocier. Cohabiter. Tout pour éviter l'échec de l'acommunication et le risque de guerre. L'Europe en est la paradoxale illustration. Jamais d'accord, mais toujours ensemble. La communication, on l'a rêvée parfaite, technique et immédiate, elle se révèle fragile, politique et humaine. La communication, au fond, c'est toujours le risque de l'Autre.
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De la biologie de synthèse aux nanotechnologies en passant par la liste sans fin des nouveaux capteurs, des gadgets électroniques et des artefacts de la robotique tendance post-humanisme, la technique rime avec innovation permanente. Cette effervescence donne l'impression d'une fuite en avant où chaque innovation en appelle une autre dans l'errance indéfinie et assujettie à des pouvoirs, des intérêts et des subjectivités. Michel Blay interroge cette irruption de la technique dans tous les pans de notre existence, et montre que cet emballement change notre relation au monde, aux autres, au temps et à l'espace. Un avenir technico-répressif semble s'imposer, alors même qu'il est en désaccord avec les exigences de l'environnement et de la liberté. Peut-on échapper à ce qui paraît inéluctable ? Et comment ? Il est essentiel, pour cela, de revenir sur l'histoire du rapport qui s'est institué à l'époque moderne et contemporaine, entre l'idée de nature et l'existence humaine.
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En juin 2019, la France déclarait l'état d'urgence climatique. L'enjeu, initialement politique et économique, est devenu juridique et citoyen mais également médiatique. La crise climatique a appelé à de nouvelles formes de mobilisation de la société civile, le droit devenant le bras armé de cette lutte. L'objectif de la justice climatique est double. D'abord, lutter contre les inégalités créées par le changement climatique. Ensuite, sensibiliser la communauté internationale à la nécessité absolue d'agir de manière ambitieuse. C'est à l'étude de ces nombreuses actions en justice climatique que ce livre est consacré.
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« Avec la mondialisation de l'information, le moindre événement est rendu visible, et apparemment plus compréhensible. Pour autant, il n'y a pas de lien direct entre l'augmentation du nombre d'informations et la compréhension du monde. Telle est la nouvelle donne du siècle qui s'ouvre : l'information ne crée pas la communication.
Voici donc le point de départ du XXIe siècle : la rupture entre information et communication, la difficulté de passer de l'une à l'autre. On savait les cultures différentes, mais on pensait que la même information pouvait être plus ou moins acceptée par tous. On s'aperçoit du contraire : un fossé se creuse entre information et communication. Cette vérité empirique, on l'avait découverte, parfois douloureusement, au niveau des États-nations ; on la retrouve plus nettement à l'échelle du monde. C'est un certain modèle universaliste - en réalité occidental -de l'information et du lien entre information et communication qui s'effondre. »
Dominique Wolton
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Juifs et musulmans ; retissons les liens !
Esther Benbassa, Jean-Christophe Attias
- Cnrs
- Debats
- 29 Octobre 2015
- 9782271089236
L'urgence, pour les juifs, pour les musulmans, mais aussi pour le pays lui-même, est aujourd'hui à retisser les liens, à renouer le dialogue, en renonçant aux faux-semblants, aux paroles creuses, à la bonne volonté de pur affichage. À dire - à se dire - les choses avec franchise et dans le respect mutuel. Avec un objectif immédiat, qui est le vivre-avec. Sans renoncer pour autant à un autre, plus lointain mais plus ambitieux, faire société au-delà de ce qui nous sépare.
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Violences sexistes et sexuelles en politique
Esther Benbassa, Collectif
- CNRS
- Debats
- 11 Octobre 2018
- 9782271122513
"Notre quotidien, au Parlement, c'est d'être interrompues de manière intempestive, de subir en bruit de fond les bavardages et parfois les moqueries, de ne pas être écoutées. Prendre la parole pour dire que nous ne voulons plus subir les violences sexistes ou sexuelles que certains hommes nous infligent : voici l'urgence."
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Quelle est l'importance de la menace du phénomène désigné comme terroriste ? La confusion véhiculée par les médias n'aide guère à la comprendre. La perception partagée par les opinions publiques occidentales est que l'islamisme militant, sous sa forme djihadiste, constitue la menace majeure de notre époque. Cette perception fait-elle sens ? En prêtant moins d'attention à ce qui fait sensation qu'aux lames de fond, cet essai cherche à souligner que le djihadisme ne modifie guère le statu-quo mondial si on le compare aux États qui, comme la Chine, influent sur les rapports de force à tous les niveaux.
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Qu'est-ce que les OGM ? Des productions de laboratoires qui, pour certaines, demeurent au service des scientifiques, et ne sortent pas des laboratoires. Mais les plus connues, les plantes génétiquement modifiées (PGM), sont des créatures volages que leurs promoteurs s'efforcent de substituer aux plantes natives, sans prendre en compte les bouleversements imposés au monde paysan, aux plantes indigènes et aux êtres vivants. Elles bénéficient de l'énorme appareil commercial des multinationales, qui les brevètent, les vendent et vantent leurs résultats pour les imposer sur le marché mondial.
C'est parce que la révolution génétique a conduit à une conception atomisée du vivant que les OGM existent : les secrets de la vie, des spécificités individuelles, des pathologies et des traitements, tout serait décelable et modifiable dans la molécule d'ADN, et la modification ou l'addition d'un gène ne modifierait que la fonction accordée à ce gène. La négation de la complexité du vivant permet ainsi la culture d'un OGM sans s'embarrasser des études et des expertises toxicologiques.
Une situation grave parce qu'elle relève autant des intérêts d'une industrie que de l'idéologie.
La controverse échappera-t-elle toujours à la science ? Et la seule question qui vaille n'est-elle pas : à qui profitent les OGM ?
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Deux mille ans de culpabilité chrétienne relayée par les droits de l'homme se sont réinvestis, au nom de la défense des individus, dans la mise en accusation et la disqualification radicale de la France. Et l'école publique s'est engouffrée dans la brèche avec d'autant plus d'ardeur qu'à la faveur du multiculturalisme elle a trouvé dans cette repentance et ce masochisme national une nouvelle mission.
Après avoir été le vaisseau pilote de l'humanité, la France est devenue ainsi l'avant-garde de la mauvaise conscience universelle. Lourde rançon. Singulier privilège.
Pierre Nora
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Les guerres du climat ; contre-enquête sur un mythe moderne
Bruno Tertrais
- Cnrs
- Debats
- 1 Septembre 2016
- 9782271089328
Depuis une dizaine d'années, les conséquences sécuritaires et politiques du changement climatique sont devenues un sujet de préoccupation. On parle de "guerres climatiques". On explique la révolution puis la guerre civile syrienne par des années de sécheresse. On imagine l'effondrement d'Etats, des déplacements de millions de réfugiés climatiques, la multiplication des conflits de grande ampleur, un monde sombrant possiblement dans le chaos.
Ces craintes sont-elles, réellement et scientifiquement, fondées ? Point par point, Bruno Tertrais revient sur cette question essentielle. Point par point, et de manière extrêmement documentée, il montre que, si le changement climatique actuel est porteur d'incertitudes pour l'avenir, il s'agit, précisément, de ne pas les ériger en certitudes ni de dramatiser : ce n'est qu'à ce prix que nous pourrons développer des discours et des politiques responsables.
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Après avoir théorisé et imposé l'expression " national-populisme " dans le champ intellectuel à l'orée des années 1980, Pierre-André Taguieff revient, 30 ans plus tard, sur les mutations de ce concept et s'interroge sur son devenir à l'heure de la mondialisation et des bouleversements socio-économiques contemporains. Le nouveau national-populisme désigne aujourd'hui aussi bien les droites radicales européennes que les régimes autoritaires latino-américains ou certaines théocraties islamistes. Un " style " politique arc-bouté sur des principes communs : valorisation des particularismes identitaires, défense du " peuple " contre les " élites ", dénonciation du multiculturalisme, refus de la globalisation... Les nouveaux visages du populisme hantent la démocratie et profitent des formidables ressources de la Toile pour se développer. Une poussée inquiétante que Pierre-André Taguieff appelle à combattre par un retour assumé aux grands principes du pacte républicain.
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La laïcité ; hier, aujourd'hui, demain
Jean-Pierre Machelon
- Cnrs
- Debats
- 23 Février 2012
- 9782271070234
La laïcité suscite aujourd'hui en France des polémiques qui invitent à la réflexion. Non défini, le concept invoqué garde sa part de mystère, et son usage est depuis toujours ambivalent : certains, au nom de la laïcité, veulent ignorer le fait religieux et l'exclure de l'espace public. D'autres y voient d'abord un instrument au service de la liberté de conscience et de religion.
Juriste et historien, l'auteur montre que la consistance de la notion est, depuis le XIXe siècle, le résultat d'un processus de création continue, conciliant les implications de quelques grands principes communément acceptés (ceux notamment de la loi de 1905), les exigences de l'ordre public et l'évolution de la réalité sociale. À partir de l'analyse du droit positif, il met l'accent sur l'impératif de neutralité qui pèse sur les personnes publiques, mais souligne aussi la portée toute relative des règles de non-reconnaissance et de non-subventionnement des cultes.
Pour renforcer le " vivre-ensemble ", dans le prolongement d'une évolution déjà entreprise, Jean-Pierre Machelon recommande d'admettre clairement le rôle des religions, comme celui des diverses familles de pensée, dans l'équilibre et la cohésion de la société.
Un essai salutaire pour décrypter l'un des grands enjeux de la campagne présidentielle.
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Comment une Europe démocratique, ouverte, libérale a-t-elle pu en quelques années engendrer des tendances profondes au repli et au souverainisme ? Pourquoi le besoin de fermeture et d'autorité le dispute-t-il désormais au désir d'ouverture et de liberté ? En réalité, nous avons failli collectivement, États membres et institutions européennes. Ne faudrait-il pas envisager de modifier certaines de nos politiques ? Prêter davantage attention au citoyen plutôt qu'au consommateur, à la démocratie plutôt qu'au libéralisme ? L'Europe ne combattra en effet le désamour des peuples qu'en inventant une troisième voie. Une Europe à la fois libérale et sociale, mondialisée et protectrice, afin que nos héritiers comme nous-mêmes ne soient jamais contraints de choisir entre deux pires : l'ultralibéralisme des uns et le populisme autoritaire des autres.
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"Plus que jamais, le monde du crime fait preuve d'un génie de l'adaptation et de l'innovation. Reste aux professionnels de la lutte anticriminelle à faire preuve de la même créativité.".
A. B.
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L'addiction aux séries télévisées : le décryptage d'un phénomène de société Le livre " Desesperate Housewives ", " Grey's Anatomy ", " Lost " " The Mentalist ", " Les Experts "... Qui n'a jamais été pris au piège de la série, oubliant de manger et de dormir, pour continuer une histoire dont chaque épisode nous tient en haleine ? Comment expliquer l'engouement massif du public pour ce genre venu des Etats-Unis ? Que nous apprend-il sur l'histoire des mentalités ?
Les budgets colossaux, la qualité des scénarios et de la mise en images n'expliquent pas tout. Car c'est d'abord un bénéfice " symbolique " que nous attendons des séries, la découverte de nouveaux mondes, à la fois exotiques et familiers. En nous immergeant dans un hôpital, ou dans les rouages d'une haute administration, elles étanchent notre soif de connaissance et nous font découvrir, tel l'archéologue, des univers à la fois proches et lointains. Surtout, la production industrielle de ces feuilletons, tendant vers un flux continu d'histoires, singe notre temps vécu, inscrit la série dans notre quotidien. Scénaristes et producteurs, tels des démiurges fabriquent des cohortes, de héros, capables d'enfermer le spectateur dans un processus psychologique complexe d'identification ou de rivalité.
L'analyse d'un grand spécialiste du petit écran.
Les clés pour comprendre nos modes de consommation culturelle.
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La fin de l'Etat-Nation ? de Barcelone à Bagdad
Jean-françois Daguzan
- Cnrs
- Debats
- 21 Mai 2015
- 9782271086723
Face à la solidité des États-Nations, nul ne semblait plus être en mesure de contester la validité de cette entité politique qui structure en profondeur les relations internationales. Or, depuis une décennie, des organisations terroristes ont pour objectif final de détruire l'État-Nation en cherchant à instituer de nouveaux espaces, sur une base surtout religieuse mais parfois aussi ethnique ou idéologique, qui dépassent les frontières admises. C'est le cas de l'État Islamique en Irak et au Levant (Daesh). C'est également le cas des rebelles pro-russes dans l'Est de l'Ukraine, qui revendiquent un État sur une base anti-occidentale. Ces conflits violents, difficiles à comprendre dans leur totalité, annoncent-ils une remise en cause générale du concept même d'État-Nation ? Préfigurent-ils de nouvelles formes de revendication territoriale qui déboucheraient sur la constitution d'États qui ne seraient plus « nationaux » mais religieux ou ethniquement purs ? Ce nouveau livre de la collection « Débats », incisif et argumenté, répond à ces questions.
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En bref Un essai de grand style sur la France, son identité, son devenir, par un politique engagé dans le débat intellectuel.
Le livre Fin de partie, fin de patrie ? Dans un long lamento narcissique, la France n'en finit pas de s'interroger sur son identité. Mais est-il vraiment besoin d'ailleurs de la réactiver ? N'est-elle pas consubstantielle au génie français ? Il s'agit, désormais, de la revigorer dans un siècle que le nouvel usage du monde a bouleversé.
C'est bien de la permanence de l'engagement de la nation que traite cet essai de Hervé Gaymard. En suggérant ce que pourrait être, aujourd'hui, une nouvelle alliance entre l'enracinement et l'universel, l'esprit de dialogue et l'esprit de résistance.
L'auteur Hervé Gaymard, député et président du conseil général de la Savoie, a exercé plusieurs fonctions ministérielles (santé, agriculture, finances). Il est l'auteur de plusieurs ouvrages littéraires, politiques et géopolitques dont Pour Malraux, La Route des chapieux, Un nouvel usage du monde, Pour le livre.
Arguments . Notoriété de l'auteur . Débat actuel sur l'identité française -
Un seul monde ; l'évolution de la coopération internationale
Guillaume Devin
- Cnrs
- Debats
- 2 Janvier 2014
- 9782271077837
Sur la question syrienne, les désaccords interétatiques sont aujourd'hui criants. Est-il vraiment possible de parler de coopération internationale quand les vetos russes et chinois paralysent le Conseil de Sécurité de l'ONU et empêchent tout accord sur une politique commune en Syrie, où l'on compte déjà plus de 100 000 morts ?
Saisie par des crises internationales de plus en plus spectaculaires, l'opinion commune peut difficilement croire à l'existence d'une communauté internationale soudée et à l'efficacité d'une coopération mondiale. Car les actes de violence éclipsent les gestes de concorde et les discours sur le multilatéralisme sont assimilés à la croyance naïve en un monde idéal.
Pourtant, la création de nombreuses instances internationales depuis la fin du XIXe siècle, de l'Union télégraphique à l'Organisation Mondiale de la Santé, en passant par la Société des Nations, a contribué à un lent processus d'unification et de pacification du monde. Car les coopérations techniques et politiques permettent de réduire l'incertitude et de rendre le monde un peu moins éclaté. Sans idéalisme, elles nous rapprochent sans faire disparaître les rapports de force, elles produisent des visions communes sans supprimer les différences, elles pacifient sans éradiquer la violence. La coopération internationale existe, elle construit notre monde, elle l'améliore en silence.
La coopération internationale : le seul chemin vers un monde pacifié.
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Et si l'omniprésence du numérique signait non seulement une nouvelle ère, un changement culturel majeur mais aussi une rupture profonde, une transformation radicale de l'humanité ? Et si le numérique constituait, après l'invention de l'écriture et celle de l'imprimerie, la troisième grande révolution ? A ces questions, Michel Wieviorka en ajoute une autre : l'ère du numérique ne pourrait-elle pas susciter en France aussi le renouveau des sciences humaines et sociales (SHS) ? Sa réponse est oui. Dans ce manifeste, le sociologue met en évidence le retard des SHS françaises dans la prise en compte et l'utilisation des nouveaux outils numériques. Sans doute ceux-ci représentent-ils un risque pour les libertés individuelles. Mais ils sont aussi un formidable outil de travail pour le chercheur en sciences sociales, fertile en innovations, nouvelles pratiques et nouvelles méthodes : le monde virtuel ne pourrait-il pas, par exemple, constituer un nouveau terrain d'enquête ? L'histoire, dont Fukuyama prédisait la fin, ne devient-elle pas une histoire à la fois globale et individuelle grâce aux Big data et leurs millions de données consultables en open access ? De sujet d'étude, l'homme et la société ne deviennent-ils pas acteurs/auteurs de leur propre récit ? Pour Michel Wieviorka, les sciences humaines et sociales doivent être partie prenante des nouvelles technologies de l'information. Comment ? En utilisant données et réseaux sociaux du web 2.0 pour échanger, communiquer, travailler de manière collaborative et produire des Humanités numériques - référence aux anciennes Humanités. Exemples à l'appui, il explique tout le parti qu'elles pourraient tirer du numérique et propose une nouvelle organisation de la recherche afin de dépasser le système des disciplines, véritable frein à l'innovation intellectuelle. Un saut qualitatif propice à l'éclosion des figures d'intellectuels qui nous font aujourd'hui défaut.
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Inde, l'envers de la puissance ; inégalités et révoltes
Christophe Jaffrelot
- CNRS
- Debats
- 8 Novembre 2012
- 9782271072887
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Frontières d'Afrique ; pour en finir avec un mythe
Michel Foucher
- Cnrs
- Debats
- 20 Août 2020
- 9782271133731
Le principe d'intangibilité des frontières a été adopté par les chefs d'État africains en 1964, au moment des indépendances. Depuis, les États se sont appropriés cet héritage d'une période coloniale. Il est donc temps d'en finir avec le mythe de cicatrices coloniales, tracés artificiels qui seraient responsables des conflits actuels et du mal-développement. Les frontières d'Afrique sont bel et bien devenues des frontières africaines. Et quoique parfois encore imprécises ou sources d'insécurité, elles fonctionnent néanmoins comme une ressource et comme autant d'interfaces utilisées par les réseaux marchands, acteurs d'une mondialisation par le bas.