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Jean Pierre Huguet
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Un peu de bleu sur les ailes d'un ange... une histoire pour Marc Chagall
Bijou Le tord
- Jean Pierre Huguet
- 13 Février 2008
- 9782915412956
"Sais-tu / Paris, / que / je suis né / avec la couleur / bleue ?" Dans une langue poétique, à travers une histoire qui dessine l'essentiel de la vie et de l'oeuvre du peintre Marc Chagall, avec la même tendresse, Bijou Le Tord parvient à emmener le lecteur au coeur d'une musique et d'une lumière intérieure qui dialoguent avec ses images.
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C'est un livre qui parle de la double appartenance, des gens qui, comme elle ou moi, et bien d'autres, se retrouvent le cul entre deux cultures.
Le cul, façon de parler. Le cul, la tête, le coeur. J'ai grandi dans la langue française. Mais j'entendais toujours, pas loin, l'écho d'une autre culture, la judéo-arabe, celle de mes parents qui venaient d'immigrer. Mon terreau fut ce mélange de Paris et de la Méditerranée...
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DE(S)GENERATIONS n.18 : vies anonymes
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 1 Juin 2013
- 9782355752087
En 1646, à Rome, paraît un recueil de gravures d'après un ensemble aujourd'hui égaré de 75 dessins réalisés par Annibale Carracci, dans la pénultième décennie du XVIe siècle. Connu sous le nom de Arti di Bologna, ou Les cris de Bologne, l'album réunit Diverses figures - tel en fut d'abord le titre - dont le dessein n'est que secondairement, mais certes logiquement, de dresser l'inventaire des petits métiers de la ville de Bologne. Diverses et anonymes, ces figures le sont avant tout en ce qu'elles représentent, un à un, ceux qui seulement vont, littéralement, per vie, à travers rues. Figures ou portraits en pieds, on ne peut le dire plus à propos, à quoi cependant aucun de ces portefaix et vendeurs ambulants du XVIe siècle n'eût songé prétendre.
Telle serait la fonction première et inédite de l'album de Carrache gravé par Simon Guillain, son arkhé, sa force de consignation : rassembler et mettre en réserve de figures une mémoire des corps en leurs façons d'être, de se tenir, d'aller, de porter et de transporter, une mémoire à l'ordinaire des rues et des places. À la faveur de cette série de portraits singuliers, l'image des anonymes, que l'on dirait aujourd'hui subalternes, prend la forme systématique - au sens de l'extériorité comme à celui de la répétition - d'une archive visuelle. Tel serait le legs d'Annibale Carracci, ce qu'il convient peut-être mieux de nommer un style, un style anthropologique, apte à saisir la physionomie furtive des vies sans nom auxquelles ce dix-huitième numéro de De(s)générations est dédié.
Des anonymes du métro new-yorkais photographiés par Walker Evans aux gens ordinaires filmés par Wang Bing, des figurants de Mohsen Makhmalbaf aux porteuses d'eau d'Akram Zaatari, se perçoit un double mouvement, poétique et critique, qui n'est autre, nous a-t-il semblé, que le travail conjoint de l'image - autrement illisible - et de l'histoire, autrement invisible.
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DE(S)GENERATIONS n.9 : figure, figurants
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 1 Septembre 2009
- 9782355750908
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DE(S)GENERATIONS n.19 : la part de la plèbe
De(S)Generations
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 13 Janvier 2014
- 9782355752414
Dans un entretien avec Jacques Rancière pour la revueLes révoltes logiques, en hiver 1977, Michel Foucault disait ceci :
« il y a bien toujours quelque chose, dans le corps social, dans les classes, dans les groupes, dans les individus eux-mêmes qui échappe d'une certaine façon aux relations de pouvoir ; quelque chose qui est non point la matière première plus ou moins docile ou rétive, mais qui est le mouvement centrifuge, l'énergie inverse, l'échappée [.]. «La» plèbe n'existe sans doute pas, mais il y a «de la» plèbe. Il y a de la plèbe dans les corps, et dans les âmes, il y en a dans les individus, dans le prolétariat, il y en a dans la bourgeoisie, mais avec une extension, des formes, des énergies, des irréductibilités diverses. » Ce que Foucault désigne ici comme « part de la plèbe », et ce que d'autres auront conceptualisé, thématisé ou expérimenté selon des formules à chaque fois différentes, est ce que nous voudrions éprouver dans ce numéro. S'il s'agit dans un premier temps naturellement de penser les formes de visibilités et de pouvoirs structurant nos pensées, nos manières d'être et de faire, notre enjeu est surtout d'identifier le surgissement de cet « il y a » aux contours improbables. Ce sont donc des révoltes, des gestes, des attitudes, des scènes, des paroles, des manières de vie que nous souhaitons exhiber, les manifestations selon des formes irréductibles de puissances. Dès lors, il s'agira de voir comment la pensée négocie, identifie ou construit ces puissances, mais aussi comment cela se manifeste dans des pratiques, des usages, des vies.
Sommaire : Jacques Rancière : Le prolétaire et son double Alain Brossat : La part de la plèbe (Entretien avec Alexandre Costanzo & Daniel Costanzo) Véronique Bergen : Plèbes et soulèvements minoritaires Arlette Farge : Les intensités faibles (Entretien avec Alexandre Costanzo & Philippe Roux) Xavier Vigna : La violence dans les grèves ouvrières en France au XXe siècle De(s)générations : Les objets de Fabrice Gygi Jean-Marie Gleize : Une politique radicale Alexandre Costanzo & Daniel Costanzo : Les boussoles de la révolution
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DE(S)GENERATIONS n.2 : défiliation
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 12 Mars 2007
- 9771778084004
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Cap Beddouza évoque les luttes mêlées des activistes marocains et belges pour la démocratie et les droits des immigrés.
Seul Najib parle. Il a passé sept années en prison au Maroc comme détenu politique. Il retrace sa vie, sa migration, son amour pour Leila et leur fils Driss, tous deux ayant quitté Bruxelles pour le rejoindre à l'heure de sa sortie. Ont-ils porté un regard lucide sur leur épopée révolutionnaire, au bout de cette excursion libératrice au Cap Beddouza ? Trop lucide peut-être, au point de. Que doit transmettre un révolutionnaire à la génération qui le suit ? Que doit léguer Najib à Driss et Nejma, son amoureuse ? Tout simplement, le livre laissé in extremis par Leila sur la corniche de Casablanca ?
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DE(S)GENERATIONS n.10 : ligne de tir 2
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 1 Février 2010
- 9782355751028
Au sommaire du numŽro 10 :
Marie-JosŽ Mondzain : Pouvoir des industries audio visuelles ou autoritŽ de la culture ?
CŽcile Mainardi : Promenade aux phrases Michel Gaillot : Politique et police de la mondialisation Nicolas Tardy : Secousses secondaires Ligne de tir - tir ˆ vue - pointe ˆ l'oeil Jean-Christophe Bailly : Retour sur la comparution Pablo Garcia : Un pingouin dans la fort lacandone - Entretien avec Jean-Marc Cerino GŽrard Conio : Requiem pour le mur de berlin Nicolas Tardy : Mai (flashs) VŽronique Giroud : retour sur ... "figure, figurants" - Le vrai est ce qu'il peut ; le faux est ce qu'il veut.
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DE(S)GENERATIONS n.24 : corps, postures, procédures
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 26 Janvier 2016
- 9782355752629
Corps, postures, procédures : à travers ces trois termes, on pourra répertorier des technologies de l'ordre caractérisant notre époque mais surtout définir des écarts, des échappées ou des décentrements. C'est ainsi que le philosophe Giorgio Agamben décrit la situation actuelle en démontrant l'impasse de la relation entre État et terrorisme, que Marie-José Mondzain bouleverse notre représentation des corps dans l'espace commun tandis que les philosophes Daniel et Alexandre Costanzo, dans un hommage à la cinéaste Chantal Akerman, décrivent la façon dont ses personnages déplacent, bousculent, réinventent le monde. Et si par ailleurs, l'historien Philippe Artières nous plonge dans l'univers de la prison ou que Frank Smith, à travers un poème objectiviste, restitue des séances d'interrogatoires à Guantánamo, il revient à l'écrivain Manuel Joseph de nous proposer le portrait d'un homme, dans son appartement, livré à sa pathologie de l'ordre, du nettoyage - une pathologie dans laquelle on reconnaît peu à peu notre société. Ce sont là quelques-uns parmi les paysages que propose ce numéro de la revue De(s)générations : des tableaux, des situations, des scènes de la pensée qui déplacent notre rapport aux choses et au monde.
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Au fil des saisons se soigner avec les plantes
F. Philidet-Molliex
- Jean Pierre Huguet
- 1 Juillet 2004
- 9782915412147
Une saison succède à l'autre, une ambiance à une autre...
Nous ne prêtons pas toujours attention à ces changements, notre corps s'adapte plus ou moins bien. Observons le monde végétal : il est en accord avec chaque saison, donnant à chacune sa couleur spécifique. Les plantes, qui savent si bien suivre les changements de saison et de climat, ne peuvent-elles pas nous aider à rétablir l'harmonie en nous ? A chaque saison, ses petits maux et leurs remèdes, un organe un peu plus sensible et une plante qui incarne toutes les nuances de ce moment de l'année.
L'auteur vous invite à vous rapprocher de la nature et y trouver des remèdes simples, pour plus de bien-être.
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Riflesso ou le regard du peintre
Jean-paul Meisner, Marie-paule Richard
- Jean Pierre Huguet
- 18 Avril 2007
- 9782915412789
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DE(S)GENERATIONS n.20 : la question de(s)générations
Collecif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 30 Juin 2014
- 9782355752438
La revue De(s)générations aura bientôt dix ans. Elle s'est positionnée dès sa naissance dans une réflexion sur la filiation, et plus particulièrement avec les mouvements d'émancipation politique. La revue s'inscrit dans un moment qui a précédé sa naissance, celui d'une restauration politique dans laquelle nous évoluons encore.
En effet, c'est dans les années 1980 et 1990 que s'est distinguée notre pratique politique puisqu'elle s'est pensée dans la perspective des vaincus - les vaincus de l'émancipation. À cette époque, la pensée théorique apparaissait en panne, une panne proportionnelle au triomphe du néo-libéralisme social et politique et de la post-modernité culturelle.
«?Nous vivons actuellement une telle restauration, que la papauté ne peut que bénir. Mais pas plus que la restauration qui a suivi la Révolution française n'a pu effacer de la mémoire l'hypothèse du citoyen et de l'assemblement du peuple, la restauration présente ne saura évincer, quel qu'en soit son désir, l'hypothèse du partage que le communisme réel a trahie. ?»(1) [.] Pour la revue De(s)générations, les voix recouvertes et oubliées des vaincus d'hier peuvent ressurgir au coeur du présent afin de nous aider à débloquer un avenir que les conservateurs de droite et de gauche croient fermé à jamais dans leur fantasme de fin de l'Histoire ou dans leur pulsion triomphante d'un capitalisme, horizon indépassable de notre temps. C'est avec une mélancolie haute que joyeusement nous vous donnons à lire et à voir ce numéro 20.
Le comité de rédaction de De(s)générations
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DE(S)GENERATIONS n.23 : prévoir avec l'Afrique, agir dans le monde qui vient
De(S)Generations
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 14 Juin 2015
- 9782355752568
Rédacteurs : Jean-Loup Amselle, Françoise Blum, Saïd Bouamama, Nidhal Chamekh, Abdelkader Damani, Jonathas de Andrade, Pierre-Philippe Fraiture, Marcia Kure, Joseph Tonda, Kwasi Wiredu, Arnaud Zohou Le titre de ce second numéro autour de l'Afrique semble proposer une lecture plus politique et prospective de notre sujet, par rapport au premier qui serait davantage historique et philosophique. Ne nous y trompons pas. Dans les deux livraisons, ces éléments s'imbriquent. Et leur parution simultanée indique notre volonté de tisser ces différentes dimensions.
Penser puis Prévoir avec l'Afrique sont aussi nés du constat de la mé-reconnaissance des influences mutuelles entre la France et l'Afrique, autant dans les champs du savoir que du pouvoir : proportion ridicule d'intellectuels venus du continent dans des postes universitaires de la métropole ; enseignement tardif, partial et a minima de l'histoire coloniale et postcoloniale, rareté des publications de travaux théoriques francophones issues des anciennes colonies, sans parler des traductions abordant ces questions.
Aimé Césaire, dans sa lettre de démission du parti communiste en 1956, soulignait la révolution copernicienne qu'il y aurait à faire dans les mentalités hexagonales empreintes de préjugés raciaux, de l'extrême droite à l'extrême gauche.
Soulignant ainsi, pour cette dernière notamment, l'efficacité redoutable quoiqu'implicite de l'idéologie dominante, touchant de plein fouet les partisans et intellectuels les plus engagés, rarement enclins à rafraîchir leurs ambitions émancipatrices aux expériences et conceptions révolutionnaires africaines, qui généralement ne les intéressent pas.
Ce n'est donc pas anodin si, en France, les questions africaines ont longtemps été traitées dans une cellule à l'Élysée et non au parlement, privant la population et le débat démocratique d'un pan pourtant décisif d'une réalité qui structure depuis de longues années la société française. Car oui, on ne peut rien comprendre à la politique française sans avoir un minimum de connaissance de sa politique africaine, ne serait-ce que par le fait de son financement substantiel par les réseaux africains.
Certes il y eut Fanon, plébiscité par Sartre, et d'autres exemples de mise en valeur ponctuelle d'itinéraires politiques ou exotiques, mais le fond n'est pas là. Il est dans un ostracisme culturel profondément ancré dans l'histoire et le caractère de notre pays, avec pour conséquence aujourd'hui sa lente implosion dans un vaste déni.
Arnaud Zohou
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Kilo de plomb, kilo de plume : la peinture de jacques barry
/ Barry Goux
- Jean Pierre Huguet
- 7 Février 2005
- 9782915412130
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DE(S)GENERATIONS n.25 : par-dessus bord
De(S)Generations
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 11 Septembre 2016
- 9782355752650
Le numéro 25 de la revue De(s)générations part d'un geste simple, évident, nécessaire : congédier, jeter par-dessus bord les discours ou les principes politiques, symboliques et idéologiques qui définissent et soutiennent un monde pathologique. Ce faisant, il s'agit avant tout de proposer une autre description de la situation en regardant du côté de certaines luttes, en s'attachant à l'expérimentation de formes de vie, en revenant sur la chasse qui est faite aux pauvres ou en écoutant simplement la parole de quelques Rroms.
On pourra aussi s'attacher à l'histoire d'un berger tunisien ou à la façon dont Rosa Luxemburg regardait les arbres, les oiseaux ou des pierres tandis qu'elle était en prison. Avec des contributions, entre autres, de Véronique Bergen, Manuel Joseph, Grégoire Chamayou, François Cusset, Philippe Roux, Eric Hazan ou Alexandre Costanzo, on découvrira des paysages qui, certes, se contrarient, mais qui esquissent pourtant, dans une forme de solidarité ou de compagnonnage, les contours d'un horizon commun.
Editorial.
Ce que signifie «?la droite?», comme principe de gestion d'un pays, nous apparaît à tous comme étant relativement clair, comme est clair l'horizon politique, symbolique et idéologique qu'elle soutient. Mais qu'est-ce que «?la gauche?»?? Et quels sont au juste son rôle, sa fonction dans ce paysage?? En s'attachant notamment à ces quatre dernières décennies ou plus particulièrement au cours de ces dernières années, n'importe lequel d'entre nous peut tirer quelques conclusions simples, objectives, et du coup proposer une définition. La gauche, c'est la droite. Mais c'est la droite qui porte un autre nom : elle fait semblant. Si elle porte un autre nom, c'est parce que sa fonction historique a toujours consisté et consiste, aujourd'hui encore, à trahir en provoquant au passage toutes sortes de découragements. Inutile donc d'aller courir toujours plus à gauche ou bien alors un peu moins, ce qu'on appelle la gauche est tout simplement cet autre nom de la droite qui se propose de faire avaler aux pauvres le même monde avec, en supplément, le goût de la trahison. Une fois ce constat trivial établi, il ne nous reste donc plus qu'à la jeter par-dessus bord, et avec elle le monde pathologique qu'elle défend. Car il y a bien un moment où l'on ne peut plus croire ce qu'on nous raconte et où l'on ne veut plus être parlé par ces gens. Et c'est, en réalité, un moment heureux puisque nous devons alors compter sur nos propres capacités pour définir le monde.
Ce numéro 25 de De(s)générations, comme ce sera le cas pour celui qui va suivre, propose donc de congédier cet horizon pour assumer une autre description de la situation : en écoutant les paroles de quelques Rroms?; en revenant sur la chasse qui est faite aux pauvres?; en regardant du côté de certaines luttes, soulèvements ou l'expérimentation de nouvelles formes de vie?; en s'attachant à l'histoire d'un berger tunisien ou à la façon dont Rosa Luxemburg, il y a près d'un siècle, regardait les arbres, les oiseaux, des pierres ou le ciel tandis qu'elle était en prison. Ce faisant, nous pourrons partager d'autres évidences en commençant simplement par dire ce à quoi nous tenons. _Philippe Roux
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DE(S)GENERATIONS n.21 : des féminismes
De(S)Generations
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 15 Janvier 2015
- 9782355752483
"Parce qu'il n'est pas légitime de penser l'émancipation, le peuple, les anonymes, la révolution sans penser conjointement la question des classes, des races, des genres et des espèces, parce que la logique de la domination joue toujours d'une classe, d'une race, d'un genre ou d'une espèce contre les autres, parce que plus de deux siècles après, il est impensable que les révolutionnaires d'aujourd'hui s'exclament encore «?les femmes après?!?», parce que refouler la nécessité de l'émancipation des femmes ne peut que susciter une forte suspicion sur le genre d'émancipation dont il s'agit, parce qu'il est temps, pour transformer le monde et faire monde commun, de penser l'amitié entre les femmes et les hommes, la communicabilité des genres entre eux ainsi que le rassemblement des forces vives, ce numéro 21 de De(s)générations est là pour souligner la nécessité, au risque de rendre tout désir d'émancipation théoriquement et pratiquement inconsistant, de penser ensemble les différentes émancipations afin de les associer dans la forme d'un combat commun.
Restent à inventer les formes que peut prendre ce rassemblement des luttes. Reste à inventer et à stimuler, au-delà de l'altérité et avec elle, la forme d'un désir commun. Restent à inventer les formes d'une émancipation des femmes qui excite de part et d'autre ce désir de l'en-commun. Reste à espérer que ce numéro y contribue.
Pour ce faire, le numéro 21 de De(s)générations propose, avec les photographies de Sophia Wallace et de Gilles Favier, les textes de différent(e)s auteur(e)s que l'on tentera de lire à travers les beaux mots d'émancipation et d'en-commun comme à partir d'un point d'Archimède anomal, géométral de plusieurs perspectives désirantes et pensantes qui, malgré leurs différences, se touchent ici dans la forme d'un désir où elles deviennent congruentes. " [Camille Fallen et Philippe Roux] Avec la participation d' Alain Badiou, Barbara Cassin, Olympe de Gouges, Camille Fallen, Cécile Mainardi, Catherine Malabou, Irène Pereira et Sophia Wallace.
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DE(S)GENERATIONS n.22 : penser avec l'Afrique
De(S)Generations
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 11 Juin 2015
- 9782355752551
Rédacteurs : Magali Bessone, Jean-Godefroy Bidima, René Depestre, Souleymane ;Bachir Diagne, Nadia Yala Kisukidi, Anthony Mangeon, Achille Mbembe, Driss Ouadahi, Massinissa Selmani, Rashid Ali & Andrew Cross Et si, effectivement, nous y étions déjà ;? C'est fait : désormais il est clair pour chacun que la race est une illusion d'un point de vue biologique, une fabrication sociale autrefois utile, devenue aujourd'hui désuète. Et ainsi que tout individu « qui pense par lui-même en prenant pour objet de sa pensée l'expérience qu'il a de lui-même, des autres et du monde », qui s'informe et est conscient de la puissance et « des pièges que tend le langage »(1), que cette personne est un(e) philosophe, quel que soit son genre, son lieu, son époque. Son environnement fait qu'elle développe et parfois consigne sa pensée toujours singulière en Chine ou en Egypte au ive siècle avant notre ère, en Grèce au second siècle après J.-C., en Perse au Moyen Âge, en Prusse au xviie, à Saint-Domingue au XVIIIe, au Bénin ou au Pakistan à la fin du xixe, en Inde ou au Brésil aujourd'hui.
Désormais il est évident que toute pensée se construit à partir ou avec d'autres pensées, ne peut s'enrichir et frapper juste que si elle décide de ne plus s'enrouler de manière autoréférentielle jusqu'à l'étouffement, mais de faire un effort de re-connaissance permanent : une pensée qui questionne ses propres fondements certes, interroge ses processus ou chemins de connaissance, apprend à recevoir sans prétendre être la seule à pouvoir donner dans une dynamique de mise en dette de l'autre.
Alors pour célébrer cet avènement, Penser avec l'Afrique, donc. Entendre dans ces pages les voix de philosophes, de philosophies et de littératures qui sont nées, ont vécu ou ont pensé avec l'Afrique conçue comme un espace géographique, politique ou imaginaire, voix qui n'ont pas vocation à donner en miroir des leçons, ou prétention à renouveler nos systèmes fatigués, mais à participer pleinement aux débats et à la fabrication du monde qui vient.
Ainsi d'urgence, dans une France qui tend à devenir une province intellectuelle à force de se fermer sur elle-même, être de ceux qui continuent à réfléchir globalement, et, libérés du mépris et de la condescendance, accueillent et entrent en palabre avec toute source qui nourrit le grand fleuve de la pensée.
Arnaud Zohou
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Guide vacances accueil paysan (édition 2012)
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- 26 Septembre 2011
- 9782355751349
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DE(S)GENERATIONS n.15 : postérité du postcolonial
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 15 Février 2012
- 9782355751752
Les études postcoloniales sont un domaine de pensée critique né dans les universités anglo-saxonnes dans le courant des années 80 ; il arrive tardivement en France, alors que la scène universitaire internationale le met déjà en débat : un questionnement portant à la fois sur le chemin parcouru par ces études depuis plus de trente ans, et sur leur viabilité dans la durée comme domaine de pensée à part entière.
Dans ce n°15 de la revue de(s)générations il s'agit, par delà la question de la valeur, pertinence ou légitimité des postcolonial studies, tout en réfléchissant sur ce qu'elles ont modifié dans les manières de penser et influencé dans l'épistémologie contemporaine, de s'attarder sur leur réception par la scène intellectuelle française.
L'ampleur que prennent les disputes autour des postcolonial studies à l'échelle nationale est un phénomène en soi. Elle agit comme un révélateur dans un pays qui prouve chaque jour combien il éprouve des gênes non seulement avec son histoire coloniale, mais aussi avec son présent (post ?) colonial. Son attitude souvent méprisante vis-à-vis de ses anciens territoires semble n'être pas seulement politique et affairiste, mais culturelle, et trouver depuis longtemps résonance dans une certaine posture des courants intellectuels hexagonaux, fussent-ils - jusqu'à l'extrême - de gauche.
Une exploration de quelques points aveugles qu'exacerbent en France les postcolonial studies par Achille Mbembe, Catherine Coquery-Vidrovitch, Giulia Fabbiano, Arnaud Zohou, Laurent Dubreuil, Dominique Malaquais, Jean Malaquais, Emmanuel Juste, Françoise Vergès.
Un second volet à ce numéro creusant l'actualité politique post-coloniale sera publié prochainement.
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Les faux cils et le marteau
Thierry Girandon
- Jean Pierre Huguet
- Noirceurs Oceanes
- 24 Avril 2010
- 9782355750991
En voulant faire tuer son ex-patron, Jean Blême s'est foutu dans les emmerdes jusqu'au cou. Entre Vanessa la pute, Dardini le dingue et une mallette pleine de fric, il va se perdre dans la nuit et ses excès, ses mafieux et ses paumés.
Thierry Girandon signe là un roman très noir sur fond de violence, entre perversité et perversion, "catégorie polar - tendance anar".
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Voyage avec mes ânes en côte roannaise
Jean-Yves Loude
- Jean Pierre Huguet
- 26 Novembre 2011
- 9782355751264
C'est cette année-là, justement, que trois voyageurs, Leuk, Lion et Jove se lancèrent dans une expédition au plus près de chez eux. Ils dirent qu'ils souhaitaient sortir de leur jardin et se mettre en marche dès le seuil franchi, afin de repérer de nouveaux horizons à portée de mains, sans passer par la case aéroport. Sans être obligé de calculer le coût carbone de leur périple. Ils épouseraient la lenteur et lui tresseraient des lauriers. Ils iraient à la rencontre de l'humain, puisque telle était la seule façon de voyager, mais sans pour autant traverser de frontières. Ils se contenteraient de découvrir les richesses insoupçonnées de la région d'à côté, celle qu'on finit par ignorer à force de penser qu'e! lle ressemble trop à la nôtre. Erreur ! L'humain est à deux pas, mais on ne le voit pas.
Cette expédition fut connue en son temps sous le nom de "Voyage avec mes ânes en Côte Roannaise".
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DE(S)GENERATIONS n.17 : ville recto
Collectif
- Jean Pierre Huguet
- De(s)generations
- 28 Novembre 2012
- 9782355751974
" La valeur des villes se mesure au nombre de lieux qu'elles réservent à l'improvisation ". Siegfried Kracauer, 1964.
Le numéro 16 de la revue est sous presse, nous savons déjà que Rejets urbains sera suivi d'autres textes sur la ville.
C'est lors de repérages, en remontant cette saignée haussmannienne, que le titre du prochain numéro m'apparaît comme une évidence, Ville recto.
Cette longue avenue, accolée au quartier du Panier, tente une nouvelle fois son hold-up raté 140 ans plus tôt : ramener la bourgeoisie au centre de la ville de ce côté-ci de la Canebière. Attirer les investisseurs et séduire les enseignes de luxe. Sachets de lavande sur les pentes du Panier, sacs Longchamp rue de la République, le Starbucks café est déjà en place et le culte fétiche de la marchandise reprend peu à peu du terrain. Le port se meurt mais l'avenir sourit aux croisiéristes en goguette sur la Méditerranée, les immeubles flottants accostent et font halte à Marseille respirer un air de Provence qui n'a pourtant jamais eu l'odeur de la cité phocéenne. Comme chez les orientalistes, on vient trouver, confirmer une idée qu'on se fait de la ville plutôt que chercher ce qu'elle est aujourd'hui, et rien ne semble perturber la mise en place de ce décor savamment concocté. Un peu plus haut dans la rue, le côté western marseillais resurgit, persiste encore : devantures fermées, images placardées d'enseignes annoncées qui tardent pourtant à s'installer. "Bientôt... ici... pour vous... votre artisan traditionnel"... since 1988. Par quel truchement nos villes basculent-elles inexorablement dans le façadisme bidimensionnel ? De quelle manière ce décor in situ, et les marges excluantes qu'il génère, se mettent-ils en place ? C'est l'un des enjeux de ce numéro. En relisant la phrase de S. Kracauer je pense au texte de Charlotte Nordmann sur les aires de jeux, mise en lumière précise et édifiante de ce premier espace de contrôle normatif alloué aux enfants dans nos villes. Les enjeux du pouvoir se sont toujours manifestés dans l'organisation de l'espace social, et l'espace public n'est plus quand il n'est réduit qu'à un espace de traverse, artefact d'architecture souvent muséifié qui nous ferait presque regretter le plan Voisin du Corbusier...
Le ventre de la ville se vide, le bistrot est remplacé par le magasin de téléphonie mobile, la brasserie par la banque. À l'image de la maison dorée située au 20, boulevard des Italiens à Paris, le façadisme est symptomatique de la ville vivant sur les restes de la bête. Cet ancien restaurant évidé, dont la façade n'est maintenant qu'alibi, est aujourd'hui incorporé à une nouvelle construction : le siège de la BNP.
Pourtant, à l'image de Marseille, ou de Saint-Étienne dépeinte par Jean-Christophe Bailly dans ce numéro, la ville échappe, interroge le politique et persiste parfois à ne pas suivre la grille qu'on lui assigne, d'innombrables signes apparaissent, se déplacent. La ville invente toujours au milieu des décombres, dans les plus petits interstices, ceux-là même où nous avons encore le choix de nous projeter.
Jean-Baptiste Sauvage.