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Entre son père (juif tunisien d'origine, sauvé de la déportation par une infirmité et devenu ouvrier militant communiste) et lui (maigre diplômé de philosophie, établi dans un chantier naval au tournant de mai 1968, gauchiste - tendance libertaire - dans les années suivantes), Michel Arbatz note qu'il y eut un peu de suspicion et beaucoup de silence. Dans ce récit plein de verve, c'est comme si le fils voulait faire échec à la maladie de l'oubli qui frappe son père, en cherchant ce qui - dans ses propres aventures révolutionnaires - suit la trace du Vieil Hébreu boiteux dont il a pu croire, un temps, que tout le séparait. Ainsi remonte-t-il le cours de leurs trajets respectifs, en traquant au passage, d'un humour ravageur, les images d'Epinal de leurs histoires politiques si proches et apparemment inconciliables. L'auteur - qui juge sans complaisance mais non sans tendresse celle dont il fut partie prenante - trouvera pourtant la source de ses convictions dans les origines définitivement populaires de son père. C'est en lui rendant grâce de ce modeste héritage qu'il en dresse un émouvant portrait en gloire.
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« Depuis quarante ans sa voix me parle. Son nom a été donné à des collèges, des lycées, des rues, des résidences, des centres culturels, mais on ne sait pas grand chose de lui.
C'est une voix unique, comme Shakespeare ou Rabelais. Un petit étudiant du temps de Charles VII, qui vire mauvais garçon, mais qui a le don de langue, très haut, si haut que sa voix traverse six siècles. Il parle de l'amour, de la mort évidemment (il échappe quelques fois à la corde des pendus), des riches et des pauvres, du corps féminin, avec la musique du rire et de la rébellion... » ( M. A.).
Voici quatre ans que Michel Arbatz se produit, en compagnie d'Olivier-Roman Garcia, dans le spectacle Villon la vie, largement extrait du Testament Villon. L'aventure remonte à plus loin : ce fut d'abord un long travail d'adaptation de ce texte, à partir de l'original en moyen français vers une langue plus contemporaine, soucieuce d'en respecter la musique si originale.
Ensuite sont venus la mise en musique de larges extraits, les arrangements, puis la conception d'un montage, enfin, le travail de la scène. À l'issue des presque soixante représentations données en France, nombreux sont ceux qui ont demandé le texte du spectacle, c'est-à-dire aussi bien le texte de François Villon que son adaptation, ainsi que l'enregistrement de ce parcours théâtral et musical.
Nous proposons donc un livre relié, qui met vis à vis le texte original et l'adaptation de Michel Arbatz, incluant le CD d'environ une heure dix (un peu plus de la moitié des 2 000 vers du Testament, une quinzaine de ballades chantées) avec de prestigieux invités - parmi lesquels Jean-Louis Trintignant qui en dit le prologue.
Bien que Villon ait déjà eu de nombreux interprètes, c'est néanmoins la première fois qu'un tel pari est tenté.
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Homère connaissait, dit-on, les cinq mille vers de l'Iliade et de l'Odyssée par coeur et les livrait de vive voix à ses auditeurs.
Quel poète aujourd'hui donne ainsi ses textes ? Combien de poètes parlent-ils leurs textes ? La poésie confinée dans le papier est-elle vraiment la poésie ? D'où vient la cassure qui l'a réléguée dans les études universitaires, les poncifs de la messe scolaire, ou la «sclérose en plaquettes» qui ne concerne qu'un lectorat minuscule ?
Quelle place tiennent dans cette désaffection la poésie «de combat» embarquée dans la mouvance communiste du XXe siècle, puis sa contre-vague formaliste ? Et quelle responsabilité endossent parfois les poètes eux-mêmes en s'enfermant dans diverses postures et clichés qui ont la vie dure ?
Autour de ces questions, Michel Arbatz, auteur, mais aussi homme de scène, et passeur oral de poètes plaide pour l'oralité, et la nécessité de maintenir la poésie comme «mémoire de la langue», suivant la belle expression de Jacques Roubaud. Il salue dans deux longs chapitres le rôle de la chanson comme garante d'une tradition poétique orale, et pointe le vide inquiétant d'une absence de transmission dans le domaine poétique.
Hourrah l'Oral ! est un bulletin de santé, un examen complet du malade, qui cherche à comprendre tous les aspects de son affection. C'est une réflexion nourrie tant par la lecture des poètes eux-mêmes, que par une importante documentation, mais aussi par l'expérience d'une décennie de profération tous azimuts avec la BIP (Brigade d'Interventions Poétiques) que Michel Arbatz anime en Languedoc Roussillon.
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Te fais pas de souci pour le mouron regroupe une soixantaine de chansons écrites sur une vingtaine d'années.
Michel Arbatz, auteur-compositeurinterprète, a réalisé sept albums de ses propres chansons, mis en musique Robert Desnos et Roland Dubillard (entre autres), dirigé plusieurs spectacles de théâtre musical et inventé divers prototypes d'instruments non répertoriés dans les dictionnaires. Ses chansons lui ressemblent : elles touchent à tout et nous touchent.
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Un poème inpiré à Michel Arbatz par l'étonnement radical d'un père devant l'événement le plus bouleversant qu'il lui ait été donné de vivre : la naissance de son enfant.
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Les chansons sont souvent « les enfants de l'amour » de l'âme populaire et de grandes plumes. Sous un air de simplicité, elles cachent des règles d'écriture complexes et beaucoup de savoir-faire.
Ce livre explore et analyse ces règles communes et parfois insoupçonnées pour les mettre à la portée des amateurs, des professionnels et de tous les amoureux de la chanson.
« Au fil de ces pages, j'ai retrouvé, j'ai découvert tout ce que j'avais fait sans le nommer, et à quoi Michel donnait un nom. J'ai pris beaucoup de plaisir ! Et si cette nouvelle édition donne encore plus de pistes, de jeux de pistes même, de recettes et de grandes leçons, elle va faire des heureux en quantité. Ils vont sûrement gagner du temps ! Voire du talent ! » - Anne Sylvestre L'ouvrage de référence des paroliers, par un praticien au long cours, auteur, inter- prète et animateur d'ateliers d'écriture de chansons.