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Olivia Rosenthal
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Zoé est une enfant poursuivie par un oncle insistant. Elle cherche à fuir. Elle sait qu'il faut ruser, dévier, qu'elle ne peut avancer en droite ligne. Personne ne marche droit. Sauf peut-être les funambules qui n'ont d'autre choix que de vaincre leur vertige en visant la mire de leur câble. Entre le récit de Zoé et les paroles de funambules sur leur métier, un lien se tisse que l'autrice emprunte à son tour, parce qu'en écrivant, elle avance elle aussi sur un fil, prête à basculer dans le vide. Ce texte hybride, tantôt récit, tantôt essai, parfois making-of, devra, malgré ou grâce à ses mille dérives, aller au bout du chemin et toucher sa cible, racontant par quels moyens Zoé réussit à se libérer de l'emprise.
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«Vous aimez les animaux. Ce livre raconte leur histoire et la vôtre. L'histoire d'une enfant qui croit que le traîneau du père Noël apporte les cadeaux et qui sera forcée un jour de ne plus y croire. Il faut grandir, il faut s'affranchir. C'est très difficile. C'est même impossible. Au fond, vous êtes exactement comme les animaux, tous ces animaux que nous emprisonnons, que nous élevons, que nous protégeons, que nous mangeons. Vous aussi, vous êtes emprisonnée, élevée, éduquée, protégée. Et ni les animaux ni vous ne savez comment faire pour vous émanciper. Pourtant il faudra bien trouver un moyen.» Olivia Rosenthal.
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«Un ange aurait pu passer s'il y avait encore eu des anges.» Dans Éloge des bâtards, nous suivons neuf personnages entrés en désobéissance. Face au pressant danger qui les menace, ils vont, contre toute attente et cinq nuits durant, remonter aux origines de leur propre histoire, et ainsi sceller entre eux de nouveaux liens. Avec ce roman conçu comme une chambre d'échos, Olivia Rosenthal réhabilite la puissance empathique et subversive de la parole.
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« J'ai couru sur la montagne pour échapper à la mort. Ou plutôt à sa vision. À son emprise. J'ai couru et couru encore, mais au bout du compte elle était encore là ».
Récit d'apprentissage, thriller métaphysique ou manuel d'exorcisme, ce livre raconte comment esquiver les coups et si possible comment les rendre.
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« Le 6 juillet 2004, Monsieur T. a poignardé sa femme de cinq coups de couteau. Quand, lors de son interrogatoire, on a demandé à Monsieur T. pourquoi il avait agi de la sorte, il a été incapable de répondre.
Comment vous appelez-vous ?
Pas moi.
Quel est votre prénom ?
Il ne m'appartient pas. » On n'est pas là pour disparaître part du portrait d'un homme atteint de la maladie d'Alzheimer pour saisir sur le vif ce qu'est la perte de la mémoire, de la parole et de la raison. Avec ce septième livre optimiste et désespéré, Olivia Rosenthal confirme son talent et son inventivité langagière.
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Tokyo, 1995. Des attentats au gaz sarin. Vingt-cinq ans plus tard, une enquête. Des témoins. Des scolopendres. Des veuves noires. Des oublis. Des murmures. Des non-dits. La narratrice peine à déchiffrer les signes équivoques qui lui parviennent. De rencontre en rencontre, elle se laisse traverser par ce que le pays cache et révèle. Un apprentissage de l'abandon et du lâcher-prise.
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Ils ne sont pour rien dans mes larmes
Olivia Rosenthal
- Verticales
- Minimales
- 1 Mars 2012
- 9782070137176
Dans Que font les rennes après Noël ?, on découvrait combien certains films avaient eu d'importance pour l'héroïne du livre. Partant de ce même rapport émotionnel et non savant au cinéma, Olivia Rosenthal a restitué dans Ils ne sont pour rien dans mes larmes des portraits d'hommes et de femmes à travers l'impact déterminant de quatorze films. Elle leur a posé cette question simple et vertigineuse : « Quel film a changé votre vie ? », en se soumettant par deux fois au même exercice d'introspection.
Ainsi, dans un monologue inaugural saisissant, « Le Vertige », l'auteur relate un événement biographique douloureux dans un récit diffracté qui prend sa source dans Vertigo d'Alfred Hitchcock. Croisant la fable du film relaté essentiellement sous l'angle de la peur du vide et du suicide de sa soeur, Olivia Rosenthal remonte à la source d'une terreur adolescente. Dans « Les larmes », qui clôt ce livre, elle se demande ce qui la fait pleurer systématiquement devant Les parapluies de Cherbourg de Jacques Demy. Pourquoi la scène finale la remet-elle toujours dans le même état ? Qu'est-ce qui la touche de si près dans ce scénario d'amour raté ? Le texte engage avec humour d'autres pistes de réflexion qui, comme toujours chez Olivia Rosenthal, se prête à un jeu d'interlocution ne laissant jamais de côté le lecteur.
Ces prologue et épilogue viennent embrasser d'autres expériences de spectateurs. En effet, enquêtant sur les « films de votre vie », Olivia Rosenthal a demandé à huit femmes et quatre hommes d'évoquer leur film fétiche. Elle s'est ensuite librement réapproprié leurs réponses. Pour chacun de ces douze personnages (Sophie, Jean, Angélique, Béatrice, Denis.), un film a agi comme une rencontre décisive : Douze hommes en colère de Sydney Lumet, Le retour d'Andreï Zviaguintsev, Rouge de Kieslowski, L'arrangement d'Elia Kazan, Nuit et brouillard d'Alain Resnais. Qu'il soit léger ou grave, connu ou inconnu, important ou mineur, ce n'est pas le jugement esthétique qui préside à ce choc cinématographique. Vivre des histoires d'amour catastrophiques dans la lignée du Dernier Tango à Paris, rêver de devenir script pour faire comme Nathalie Baye dans La nuit américaine, ou se passionner d'anglais et de pop music grâce au déclic d'une séance en VO, voilà quelques témoignages d'adolescents devenus adultes. Ils pensent ce choc comme une éducation sentimentale, un éveil politique, un modèle existentiel même où le film a servi de déclic, apportant un réconfort ou un trouble durable, au-delà du grand écran. Revu quelques années plus tard parfois, le film culte s'avère très différent du souvenir, voire décevant. Mais la pellicule a définitivement irradié la réalité de leur destin.
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Futur antérieur
Olivia Rosenthal
- Institut Memoires De L'Edition Contemporaine
- Diaporama
- 24 Février 2022
- 9782359430356
?Pour parler de son travail d'écrivain et interroger notamment la nature si particulière du temps de l'écriture, Olivia Rosenthal convoque une trentaine de photogrammes de films et vidéos, images où le mouvement est arrêté en plein vol.
Avec
Futur antérieur, Olivia Rosenthal tente de saisir non pas l'" être ", mais le " passage " (" Je ne peins pas l'être, je peins le passage ", disait Montaigne). C'est pourquoi elle a choisi d'écrire à partir d'images de quelques films qui, figées artificiellement sur la page, disent quelque chose de cette entreprise paradoxale : arrêter l'instant tout en racontant la manière dont il nous entraîne. Ouvrant du temps dans le surplace de l'écriture, ces images figurent le mouvement à la fois permanent et invisible par lequel, tout en allant droit au but, l'écrivain ne cesse de retrouver ses anciennes traces, comme si tout élan vers l'avant se retournait et exigeait de revenir en arrière, comme s'il n'y avait de futur qu'antérieur.
Olivia Rosenthal a publié douze récits aux Éditions Verticales. Parmi eux,
On n'est pas là pour disparaître (2007, prix Wepler),
Que font les rennes après Noël ? (2010, prix Alexandre Vialatte et prix du Livre Inter 2011),
Mécanismes de survie en milieu hostile (2014),
Éloge des bâtards (2019, prix Transfuge du meilleur roman de la rentrée), et deux recueils de textes interrogeant l'impact du cinéma sur nos vies,
Ils ne sont pour rien dans mes larmes (2012) et
Toutes les femmes sont des aliens (2016). Elle est en outre l'auteure de plusieurs textes pour le théâtre. Initiatrice de nombreuses performances avec des cinéastes, plasticiens ou compositeurs, elle a également fondé en 2013 le master de Création littéraire à l'université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis.
Futur antérieur est le cinquième titre de la collection " Diaporama ".
Prochains titres : Olivier Cadiot, Stéphane Bouquet. -
Concordan(s)e ; rencontre inédite entre un choréographe et un écrivain
Olivia Rosenthal
- L'Oeil D'Or
- Memoires & Miroirs
- 1 Janvier 2010
- 9782913661363
Depuis sa première édition en 2007, le festival concordan(s)e fait chaque année le pari de provoquer une rencontre inédite entre des écrivains et des chorégraphes. Dans ce premier ouvrage, sont réunis les récits des auteurs et des chorégraphes qui ont participé aux trois premières éditions du festival concordan(s)e : Cécile Loyer, Nicolas Fretel, Rosalind Crisp, Isabelle Ginot, Christian Bourigault, Gilles Sampieri, Valeria Apicella, Christophe Martin, François Laroche-Valière, Évelyne Sallandre, Yvann Alexandre, Emmanuel Adely, Zaza Disdier, Yan Allegret, Xavier Lot, Ronan Chéneau, Guillaume Bertrand, Anne Luthaud, Marion Lévy, Fabrice Melquiot, Christian Ubl, François Tessier, Carlotta Sagna, Olivia Rosenthal, Pierre-Johann Suc, Pierre Charras, Nathalie Pernette, Gwenaëlle Stubbe, Philippe Combes, Arnaud Cathrine, Osman Khelili, Pascal Morin, Geneviève Sorin, Lulla Chourlin, Suzanne Joubert.
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Toutes les femmes sont des aliens
Olivia Rosenthal
- GALLIMARD
- Minimales
- 11 Février 2016
- 9782070178032
Ce nouvel opus d'Olivia Rosenthal remonte le cours de souvenirs cinématographiques en se focalisant sur trois sources : la saga des Alien, le classique hitchcockien Les Oiseaux et le dessin animé Bambi.« Toutes les femmes sont des aliens », inaugure le triptyque. Il en donne aussi le mode d'emploi global : comment raconter un film à partir des traces partielles, désordonnées et parfois trompeuses qui nous restent à l'esprit. Ne se fiant qu'à ses impressions premières de spectatrice, Olivia Rosenthal ne s'attarde pas sur le cliché terrorisant de l'extra-terrestre, mais sonde l'inquiétante familiarité que lui inspire Sigourney Weaver : son devenir-monstre, son impureté constitutive et les mutations qu'elle fait subir à l'image d'Épinal de la féminité. Le deuxième volet, « Les oiseaux reviennent », soumet le chef-d'oeuvre d'Hitchcock à la même relecture intuitive et digressive. À ceci près qu'à peine exposé les prémisses de cette love story apocalyptique, le récit bute sur une méprise. La narratrice a beau avoir déjà vu Les Oiseaux à trois reprises, sa mémoire l'a induite en erreur. Elle s'attendait à un autre casting : « Cary Grant et Ingrid Bergman ou à la rigueur James Stewart et Kim Novak », et non leurs pâles copies incarnées par Rod Taylor et Tippi Hedren. Or, c'est bien à travers le prisme de ce faux souvenir frustrant qu'elle va décrire les ressorts dramatiques du film. Dans sa troisième partie, « Bambi & Co », Olivia Rosenthal change de genre, de public et de méthode. Partant, d'une comparaison entre deux oeuvres d'animation, elle ébauche un parallèle entre le jeune faon Bambi et le petit d'homme Mowgli : l'un privé d'une mère abattue par des chasseurs en forêt, l'autre abandonné au milieu de la jungle. Là encore, elle préfère réactiver ses propres affects pour observer comment ces deux personnages réagissent à cette parenté perdue qui les condamne à survivre en milieu hostile. Avec ce livre dédié au cinéma, Olivia Rosenthal a su conjuguer légèreté de ton, humour iconoclaste et conviction passionnelle pour conjurer certaines hantises déjà à l'oeuvre dans ses dernières fictions.
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Entouré de ses deux frères, le Mince et le Puissant, un jeune enfant vit dans une maison avec son doudou Félix qui l'aide et le rassure. Dans une ambiance lourde que l'enfant ressent sans bien la comprendre, Félix se disloque petit à petit et l'enfant en cache les morceaux partout dans l'habitation. Les adieux précipités du Puissant, l'abandon contraint de la maison avec le Mince qui disparaît bientôt lui aussi, plongent l'enfant dans la peur. Transporté dans un campement au delà du fleuve et entouré de gens qu'il ne connaît pas, c'est à un pacte qu'il devra son salut : le partage et la consommation avec une panthère des morceaux épars de Félix.
À partir d'un ensemble de trois momies de chat de l'Égypte gréco-romaine, Olivia Rosenthal compose un récit énigmatique où se réactualisent les mythes égyptiens ; le lecteur y retrouvera quelques-uns des thèmes qui nourrissent l'oeuvre de l'auteure : l'abandon, la peur et les mécanismes mis en jeu dans l'enfance pour survivre en milieu hostile.
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les félins m'aiment bien, comédie et farce macabre, met en scène six personnages et quelques figures.
exposés à un péril sourd, effrayant et diffus qu'ils ne peuvent nommer, ils se déguisent, échangent leurs rôles, jouent à un jeu cruel dont les règles et le but demeurent énigmatiques. alors surgissent toutes sortes de questions, dont les réponses peuvent être surprenantes ou extrêmes : comment vivre ensemble ? que faire de la part animale qui sommeille en chacun de nous ? oú commence, oú s'arrête notre humanité ? dans cet inquiétant huis clos, fantasmes et appétits inavoués se libèrent et sont exposés en pleine lumière.
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« Les lois de l'hospitalité est le fruit d'une résidence que j'ai faite aux Nouvelles Subsistances à Lyon. À partir d'entretiens que j'ai réalisés avec une vingtaine de personnes qui vivent à Lyon et dont la langue maternelle n'est pas le français, j'ai écrit un texte qui reprend leurs histoires, les croise, les reconstruit et les invente. Ce texte a été mis en scène par Marie Vialle...» O. Rosenthal.
A travers ces dix entretiens avec des étrangers séjournant en France, l'auteur nous précipite au coeur d'une réalité perdue de vue depuis longtemps. Ces entretiens nous racontent autant d'histoires personnelles, autant d'itinéraires singuliers à rebours des lieux communs courants sur le compte de l'étranger. Olivia Rosenthal donne à entendre quelque chose d'irréductible et de poignant d'où jaillit une forme de respect profond, nous rappelant ainsi aux fondements mêmes des lois de l'hospitalité.
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Les sept voies de la désobéissance a tout d'un traité de sagesse extrême-orientale.
Il met en scène un vieux maître, wong, et ses trois disciples : tchidan, le timide maladif ; nidan, l'impulsif obstiné et sandan, une perfection de force tranquille. chacun joue son rôle à la lettre. sept jours durant, le maître va soumettre ses trois disciples à des épreuves allégoriques et tester ainsi leur esprit de résistance ou de soumission. tout pourrait donc se passer pour le mieux dans le plus zen des mondes possibles.
Si olivia rosenthal n'avait pas écrit un conte cruel, pour en finir peut-être avec l'idée même de sagesse.
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La recherche de ses origines est, comme chacun sait, une entreprise ardue, et certains sont trop paresseux ou méprisants pour s'y adonner. C'est le cas de la narratrice de ce récit, qui observe, du haut de sa supériorité maladive, le monde en général et sa parentèle en particulier. Ne se fiant qu'à demi à ce qu'elle voit ou à ce qu'on lui raconte, elle esquisse, à partir de bribes recueillies de-ci, de-là de son avant et après naissance, le tableau fictif de ce que devrait être une famille, et invente le portrait de ses grands-parents, parents, oncle et soeur. Portraits convenus, portraits élogieux, portraits factices dont la ressemblance avec l'original est absolument sans importance puisqu'il n'y a pas d'original ou qu'il s'est retiré en un lieu où l'on aurait bien du mal à le dénicher, fût-on chasseur, détective ou juge suprême.
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Tout a commencé par une lésion presque anodine de la glande pinéale.
Peu à peu, la narratrice se rend compte que cette affection va chercher plus loin qu'elle ne l'imaginait. elle se met à vider l'abcès des contrariétés diverses qui ont pu dérégler ses secrétions glandulaires. elle se souvient de la jeune fille, au comportement intrigant, dont elle avait un jour emboîté le pas. une filature qui se poursuivra quelques temps pour s'achever par son corollaire naturel : une aventure amoureuse.
Elle élabore alors un plan de contre-attaque et de défense active destiné à se guérir par les moyens du bord, ou du moins à se consoler. on retrouve, dans ce troisième livre d'olivia rosenthal, l'humour et la puissance verbale de ses deux précédents. une langue qui va puiser dans les plus vieilles ressources rhétoriques et dans les raretés précieuses pour dire toute la violence contenue d'une âme torturée d'aujourd'hui.
Torturée, mais détachée de l'obscène complaisance qui va trop souvent avec. d'où le plaisir vif que le lecteur retirera de cette prose inventive, déraisonnable et auto-sarcastique.
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L'homme de mes reves - ou les mille travaux de barnabe le sage devenu barnabe le begue suite a une t
Olivia Rosenthal
- Verticales
- 10 Août 2002
- 9782843351372
Barnabé, collectionneur invétéré de plantes, se promène dans l'existence avec une insouciance certaine, dans un bonheur vague et constant, jusqu'au jour oú il comprend - à l'occasion d'événements qu'il serait ici inutile de rapporter - que le bonheur dont il jouit est le fruit d'une terrible illusion.
Il n'a alors d'autre solution que de partir pour tenter de recommencer ailleurs ce qu'il n'a pas bien su faire ici.
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A haute voix - diction et prononciation aux xvie et xviie siecles
Olivia Rosenthal
- Klincksieck
- 1 Mars 1998
- 9782252031667
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Fantaisie littéraire ; une lecture musicale de textes littéraires
Joseph d' Anvers, Eric Reinhardt, Bertrand Belin, François Vergne, Olivia Rosenthal
- Le Bec En L'Air
- 19 Septembre 2008
- 9782916073392
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Dans le temps raconte à la première personne, mais ce qu'il raconte et qui le raconte restent incertains.
Ce livre constitue en somme la relation d'un voyage, c'est-à-dire une traversée ou une expérience qui devraient permettre à celui qui parle de définir sa propre identité, de se nommer et par la même occasion de nommer ce qu'il a fait en parlant. il sera utile au lecteur bien intentionné de prendre au pied de la lettre les indications placées en exergue et de pratiquer la lecture à haute voix. ce conseil ne s'adresse toutefois qu'au bienveillant lecteur, c'est-à-dire à celui qui acceptera de partager avec ce narrateur problématique une aventure qui ressemble salement à une série d'épreuves.
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Les fantaisies speculatives de j.h. le semite
Olivia Rosenthal
- Verticales
- 14 Janvier 2005
- 9782843351990
J.H., le personnage central des Fantaisies spéculatives, est écartelé entre son inscription dans les traditions juives et de subites envies de s'émanciper de ces rituels ancestraux. Ne sachant trop que faire de son éducation, mais ne sachant pas non plus faire sans, il est traversé de discours contradictoires, mis en péril par une série de dilemmes plus concrets que métaphysiques. Chaque chapitre s'ouvre sur un précepte de l'Ancien Testament, pour mieux le mettre en porte-à-faux. En tout, dix commandements tirés de l'héritage du judaïsme, qui vont donner lieu à d'insolentes applications transgressives, des détournements de sens jouissifs, des contre-pieds sarcastiques ou incongrus. Par les voies détournées d'un art littéraire de la désobéissance, Olivia Rosenthal met, dans ce roman, les pieds dans le plat d'une question à la fois chargée d'affects personnels et d'actualité brûlante:le repli communautaire.
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Donner à voir : Écritures de l'image dans l'art de poésie au XVIe siècle
Olivia Rosenthal
- Classiques Garnier
- Etudes Et Essais Sur La Renaissance
- 25 Octobre 2023
- 9782812458118
Si la comparaison entre la poésie et la peinture est un véritable lieu commun des arts poétiques du xvie siècle, elle permet aux auteurs humanistes de repenser le discours poétique et sa spécificité. Ce détour par les arts visuels constitue dès lors une méthode pour repenser le genre lyrique.