4 h 18 du mat'.
7 paires d'yeux écarquillées, incapables de dormir.
Jemma. Esther. Alicia. Pete. Bradley. Zoé. Pious 7 âmes vidées, 7 coeurs brisés, sous le ciel grondant de Londres, en plein cauchemar éveillé.
7 îlots de solitude en proie à l'anxiété voient leur vie défiler à un tempo effréné.
Dans ce poème urbain, qui rappelle les rythmes, syncopes et la narration épique des Nouveaux Anciens, Kae Tempest reflète la misère de ses contemporains, engoncés dans leur vie et assoiffés d'étourdissements. Des nouveaux quartiers huppés de la capitale aux rives désenchantées de nos cerveaux aliénés, sous acide et sous pression, elle raconte les injonctions à la consommation effrénée, les atermoiements d'une génération désenchantée qui cherche dans l'épuisement des échappatoires à la vitesse, l'oubli des guerres et des violences, pillages pour assouvir nos désirs de possession et de puissance.
« C'est le récit très émouvant d'une naissance. Débuté comme un essai salutaire pour nous rappeler combien l'art est essentiel dans toute société. » Les Inrocks.
Printemps 2020 : alors que la crise de la Covid s'abat, Kae Tempest prend la plume et nous incite à nous émerveiller et à créer du lien. Happés par les réseaux sociaux, l'apathie quotidienne, nous oublions qui nous sommes et regardons la vie passer. Tempest dit l'urgence de nous reconnecter à nous-même, aux autres, à la réalité pour que jaillisse l'étincelle de la création, source d'élan vital. Une voix qui porte, cogne parfois, et une grâce hors du temps.
Né.e en 1995 à Londres, Kae Tempest poursuit depuis dix ans une oeuvre singulière et protéiforme, couverte de récompenses. Musique, poésie, théâtre, roman, iel s'illustre avec talent dans tous les domaines. Iel a notamment écrit Les nouveaux anciens et É???coute la ville tomber.
Dans ce recueil, Kae Tempest déploie une nouvelle traversée poétique de l'être humain, suivant le mythe de Tiresias, le prophète aveugle transformé par Héra.
Un jeune garçon, baskets aux pieds et écouteurs sur les oreilles, se promène en forêt un matin et délace d'un coup de bâton l'union d'un couple de serpents. Pour le punir de son acte, Héra le transforme en femme. C'est ainsi que débute son errance sublime d'être en être, se délestant de sa peau pour une renaissance à soi. Ce conte contemporain, sensuel et hypnotique, emprunte les sentiers des forêts antiques où se rencontrent des êtres non binaires, riches d'une sensualité non normée. Un hymne à l'Amour.
Lyricist, novelist, poet and playwright Kate Tempest will make her National Theatre debut in June with Paradise , a potent and dynamic reimagining of the Greek classic Philoctetes by Sophocles. Once comrades, now enemies after Odysseus abandoned Philoctetes to suffer a terrible wound alone, Odysseus is prepared to use any means necessary to get the shell-shocked Philoctetes back to the front and win the Trojan war. Directed by Ian Rickson with Lesley Sharp leading a large ensemble all woman cast.
A new poetry collection from Britain''s foremost truth-teller, in Divisible by Itself and One Kae Tempest masterfully steers a path between their more public-facing performance and dramatic work and the contemplative voice that came to the fore in Running Upon the Wires.
Questions of integrity - hence the prime number of the title - are addressed in direct, affecting terms: how can we be true to ourselves while under constant pressure to conform? Throughout the poems, ideas of form - of the body, gender, and in nature - resurface and resolve.
Stories of transformation hold a central place in Tempest''s work, their best to date; here, the poet considers the changes that are sometimes required to be oneself.