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Christian Bourgois
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Portrait somptueux d'une femme incarnant à elle seule l'histoire, tragique et sublime, du Paradis perdu de l'Amérique, Dalva, dès sa parution en 1989, était voué à devenir un classique instantané : un livre culte qui allait inspirer toute une génération d'écrivains à porter un nouveau regard sur l'âme de leur pays, et toute une génération de lecteurs à s'aventurer dans les grands espaces du roman américain. À travers la destinée de cette femme éminemment libre, indomptable et sensuelle, c'est en effet l'épopée de l'Amérique tout entière, ses mythes fondateurs, la majesté de ses paysages sauvages, mais aussi la part d'ombre de ses origines, qui est ressuscitée sous nos yeux. Roman d'amours et d'aventures, saga familiale, ode à l'espoir envers et contre toutes les violences de l'Histoire - depuis le génocide de la nation indienne jusqu'aux ravages d'une modernité cynique et cupide en passant par le traumatisme du Vietnam -, Dalva, à l'image de son inoubliable héroïne, est un livre pour l'éternité.
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Trois novellas.
Des personnages qui n'ont rien de commun. des copains de campus devenus sages volant au secours d'un des leurs dont l'enragement terroriste ne s'est pas élimé. une femme mûre qui veut tout simplement s'évader de sa vie pour en retrouver la source. un grand diable d'homme des bois qui a retrouvé un chef indien en plongée et veut l'enterrer dans le cimetière caché de ses ancêtres dont une accorte ethnologue traque le passé à travers lui.
Ce diable-là a une langue truculente qui flamboie, une humeur bûcheronne qui déclenche les cataclysmes, une tripe à dévorer un chevreuil, un sens violent, matois, subtil, de la nature, des effluves de bois, des traces d'animaux, de l'air acide et délétère des sols spongieux. et l'apothéose dionysiaque d'une vraie cuite. que ses personnages aient quitté les bois pour la civilisation, les nostalgies de jeunesse, les fidélités qu'on se doit à soi-même, jim harrison leur garde leur sève, leurs élans et écrit l'un des plus beaux livres depuis légendes d'automne.
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Après Dalva et La Route du retour, Jim Harrison livre ici son grand roman sur le Michigan, une région qui représente à ses yeux ce que le Sud des États -Unis incarnait jadis pour Faulkner : non pas un simple décor, mais la prégnance d'un lieu aimé, un territoire habité voire hanté par l'Histoire. Car c'est pour régler de vieux comptes avec sa famille riche, compromise depuis trois générations dans l'exploitation forestière éhontée du Michigan, que David Burkett décide de s'exiler dans un chalet de la Péninsule Nord. Son père est une sorte d'obsédé sexuel, un prédateur qui s'attaque à de toutes jeunes filles, tandis que sa mère se réfugie dans l'alcool et les médicaments.
Au cours de son passage à l'âge adulte car il s'agit bel et bien d'un roman d'éducation contemporain.
David, le narrateur du roman, fera la connaissance d'un inoubliable triumvirat de jeunes femmes : Riva la Noire qui a décidé de consacrer sa vie aux enfants miséreux, Vernice la poétesse affranchie des conventions, et Vera, la jeune Mexicaine violée par le père de David alors que le jeune homme en était amoureux. De Marquette à Veracruz est ainsi le roman de la haine du fils contre le père, le récit d'une vengeance (vieux thème harrisonien
déjà présent dans Légendes d'automne) : deux décennies d'études permettront à David de mieux comprendre la rapacité de ses ancêtres paternels, leur destruction planifiée d'immenses régions aux seules fins du profit immédiat, leur indifférence hautaine envers leurs ouvriers ainsi que les populations indiennes locales, sans parler de leur conception de la nature uniquement envisagée sous l'angle de la cupidité. Mais peut-on vivre
aussi longtemps dans la haine de son père ? David, aidé par ses amoureuses, finira par comprendre que, pour exister en tant qu'être humain et tout simplement ne pas se suicider, il doit s'affranchir de son ressentiment,
tenter de trouver une autonomie incarnée par Clarence le jardinier de sa mère, ou par Jesse, l'homme à tout faire de son père, de son vrai prénom Jesus, originaire de Veracruz, où se déroulent plusieurs chapitres du roman, dont le dernier - qui constitue aussi la première page du livre : le père aux mains coupées et au visage tuméfié erre en barque avec son fils dans le golfe du Mexique. David pousse doucement à l'eau son père consentant.
Roman d'une tragédie familiale inscrite sur plusieurs générations, roman de la trahison et de la foi en la vie, de la joie et de la souffrance, roman où la sexualité la plus allègre côtoie en permanence la mort et la violence la plus crue, roman tourmenté, écrit « face aux ténèbres », De Marquette à Veracruz est sans doute le livre le plus ambitieux et le plus admirable de Jim Harrison : comme dans Dalva, il y brasse l'histoire de l'Amérique depuis le début du dix-neuvième siècle, dénonçant avec des accents cinglants de colère l'exploitation systématique de la nature, le mépris des pauvres, l'obsession de l'argent comme étant des malédictions typiquement américaines. Mais c'est aussi un extraordinaire chant d'amour adressé à la beauté du Michigan, de
l'Amérique tout entière, du Mexique et à l'irrésistible séduction des femmes.
De Marquette à Veracruz devrait rencontrer un grand succès auprès de tous les lecteurs, non seulement de Harrison, mais aussi de littérature en général. Car il s'agit à mes yeux d'un des romans les plus marquants de ce début de siècle.
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Donald, un métis Chippewa-Finnois de 45 ans, est marié à une femme blanche, et père de deux enfants. Atteint d'une sclérose en plaque, il réalise que personne ne sera capable de transmettre à ses enfants l'histoire de leur famille après sa mort. D'un naturel peu bavard, il commence alors à dicter à sa femme Cynthia des histoires qu'il n'a jamais partagées - sur sa relation à un héritage spirituel unique ou sur la façon dont voilà trois générations sa famille s'installa dans le Michigan et fit fortune dans l'industrie du bois. Pendant ce temps, autour de lui, sa famille lutte pour l'aider à mourir avec la même dignité que celle qui l'a caractérisé toute sa vie. Cynthia a fondé cette famille avec lui pour échapper à l'influence diabolique de son père. Pendant l'année qui suit la mort de Donald, ses proches cherchent un sens à ce deuil. Sa fille se plonge dans l'étude des idées Chippewa sur l'au-delà à la recherche d'indices sur la religion de son père. Cynthia et son excentrique frère David découvrent bien plus tard que la rédemption n'est pas une cause perdue. Jim Harrison écrit sur le coeur de ce pays comme personne, sur la culture de l'Amérique indigène, sur notre place dans le monde naturel et les plaisirs qui élèvent la vie jusqu'au sublime. Dans son nouveau roman, Jim Harrison propose une expression éloquente du deuil à travers le personnage de Donald. Jim Harrison sonde les motifs qu'il a explorés tout au long de sa prolifique carrière : le pouvoir cicatrisant de la Nature, le lien profond entre la sensualité et le spirituel, le royaume des esprits, la vie dans un chalet perdu en pleine nature, la pêche et la chasse. Un beau roman mélancolique et trépidant, plein de rêves et de visions d'ours. « La nourriture est un excellent thème littéraire. La nourriture dans l'éternité, la nourriture et le sexe, la nourriture et le désir. La nourriture fait partie intégrante de la vie. Elle n'est pas à part. » (Jim Harrison)
Scénariste, critique gastronomique et littéraire, journaliste sportif et automobile, Jim Harrison, né en 1937 dans le Michigan, décide de devenir écrivain à l'âge de douze ans. D'abord enseignant à l'Université de New York, il retourne dans sa région natale et connaît ses premiers succès avec sa poésie, puis bifurque vers le roman. Depuis, il a publié quatre recueils de nouvelles, sept de poésie, sept romans et une autobiographie, En marge. Lauréat de multiples prix (National Endowment for the Arts 1968-1969), ses romans ont été adaptés à plusieurs reprises au cinéma.
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Entre un nom de fleur et le mint julep (cocktail du Sud à base de bourbon et de feuilles de menthe), Julip est " une banque de sang dans un univers d'hémophiles ".
A Key West, la vitalité de cette belle plante attire irrésistiblement trois hommes mûrs, dont un écrivain qui ressemble beaucoup à Jim Harrison... Dans l'Homme aux deux cents grammes, le lecteur retrouvera Chien Brun, ses frasques, sa rouerie et ses démêlés tragi-comiques avec les habitants du Nord-Michigan. Troisième récit, le Dolorosa beige a pour cadre les montagnes de l'Arizona où Phillip Caulkins se remet d'une dépression consécutive à son expulsion de l'université pour comportement " politiquement incorrect ".
L'auteur de Légendes d'automne et de Dalva, ici au mieux de sa veine picaresque et rabelaisienne, déborde de saines colères et exalte le grand paysage américain ou la nature sauvage avec un sens de l'image qui appartient d'ordinaire au seul cinéma.
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Revoici Chien Brun dans de nouvelles aventures rocambolesques : quittant son Michigan natal, il part vers l'Ouest pour écumer Hollywood à la recherche de sa peau d'ours magique.
Rencontres improbables (un scénariste qui ressemble comme deux gouttes d'eau à " Big Jim ", quelques starlettes affriolantes), quiproquos burlesques et dialogues hilarants dans " l'Usine à rêves " que l'auteur de La Route du retour connaît bien pour y avoir commis quelques scénarios.
Suivent deux novellas émouvantes, où des hommes mûrs, sinon âgés, découvrent sur le tard qu'ils ont perdu leur vie à la gagner.
L'érotisme rajeunit et sauve in extremis des " deux démons calvinistes que sont le travail et l'argent ". Et, si les voyages forment la vieillesse, pourquoi ne pas visiter Barcelone et Paris, plutôt que de s'encroûter dans ce " Disneyland fasciste " qu'est devenue l'Amérique ?.
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Le poète soviétique Essenine fut le chantre de la Révolution d'Octobre et l'époux de la danseuse américaine Isadora Duncan. Il se suicida en 1925, à l'âge de trente ans.
Dans un texte intitulé « Le gué, la terreur », Jim Harrison note : « J'ai mis des années à m'apercevoir que mes Lettres à Essenine étaient un constat de victoire sur la tentation du suicide. » D'Essenine, Jim Harrison, dans ce volume de poèmes publiés aux États-Unis en 1973, fait un alter ego désespéré et un forçat de la vie, à la curiosité insatiable, à la spontanéité imprévisible, aux désirs plus grands que nature. Essenine, frère disparu trop tôt, est pour l'auteur de La Route du retour un modèle de vie, d'écriture, de passion et de révolte.
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Compact : en marge ; la route du retour ; de Marquette à Verra Cruz
Jim Harrison
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 13 Mars 2014
- 9782267026306
En marge est une copieuse autobiographie dans laquelle « Big Jim » lâche la bride à ses « sept obsessions : l'alcool, le striptease, la chasse et la pêche (et les chiens), la religion, la France, la route et notre place dans le monde naturel » en sept chapitres aussi savoureux que des ris de veau aux morilles accompagnés d'un grand Côtes-du-Rhône (actuellement, son vin préféré). Mais En Marge montre aussi le « pauvre petit Jimmy » fou de douleur après la perte de son oeil gauche, sujet à des dépressions chroniques, seulement capable de survivre au fond de la forêt, dans un chalet solitaire situé près d'un lac, comme Thoreau dans ce livre fondateur de la littérature américaine qu'est Walden. Entre ces deux figures imaginaires et presque mythiques que sont « Big Jim » et « Poor little Jimmy », se dresse de toute sa stature - fil rouge de cette autobiographie - l'écrivain Jim Harrison dont l'écriture à la fois truculente et mélancolique, violente et subtile, nous propose depuis près de quarante ans un portrait inédit de cet autre mythe qu'est l'Amérique.
La route du retour est sans doute le roman le plus malicieux et le plus impressionnant de Jim Harrison. Composé de trois parties, qui sont autant de journaux intimes, c'est une grande fiction américaine où se mêlent les genres épique, lyrique et dramatique pour former une vaste fresque à la fois poétique et réaliste, truculente et nostalgique, brassant l'histoire de l'Amérique, depuis les guerres indiennes et les massacres qu'on sait, jusqu'à nos jours. Jamais sans doute Jim Harrison n'a aussi bien évoqué ce mélange de profane absolu et de visions sacrées qui constitue selon lui l'existence. Jamais il n'a créé avec autant de verve et de sensibilité, de puissance et de finesse, des personnages plus grands que nature.
Dans De Marquette à Vera Cruz, pour régler de vieux comptes avec sa famille fortunée, compromise depuis trois générations dans l'exploitation forestière éhontée du Michigan, David Burkett décide de s'exiler dans un chalet de la Péninsule Nord. Son père est une sorte d'obsédé sexuel, un prédateur qui s'attaque à de toutes jeunes filles, tandis que sa mère se réfugie dans l'alcool et les médicaments. Au cours de son passage à l'âge adulte - car il s'agit bel et bien d'un roman d'éducation contemporain -, David fera la connaissance d'un inoubliable triumvirat de jeunes femmes : Riva la Noire qui a décidé de consacrer sa vie aux enfants miséreux, Vernice la poétesse affranchie des conventions, et Vera, la jeune Mexicaine violée par le père de David alors que le jeune homme en était amoureux.
Roman d'une tragédie familiale, roman de la trahison et de la foi en la vie, de la joie et de la souffrance, roman où la sexualité la plus allègre côtoie en permanence la mort et la violence la plus crue, roman tourmenté, écrit « face aux ténèbres », De Marquette à Veracruz est sans doute le livre le plus ambitieux, le plus admirable de Jim Harrison, et l'un des romans les plus marquants de ce début de siècle.
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Dans ce recueil réunissant trois novellas, Jim Harrison se présente en toute virtuosité dans des registres qu'on aurait pu croire incompatibles. La novella qui donne son titre au livre, narre les dernières tribulations de Chien Brun, métis indien de la Péninsule Nord du Michigan. Les aventures de ce personnage sont racontées dans un délectable mélange de comédie et de tragédie soft. Epouses républicaines constitue un véritable tour de force. Jim Harrison met en scène trois femmes mariées, riches, républicaines, amies depuis toujours. Les voix de ces trois femmes sont crédibles, individualisées, réelles. On découvre un Jim ventriloquant trois épouses républicaines grand chic grand genre, leur inventant des voix effarées, passionnées, des larmes émouvantes ou ridicules, des répliques cinglantes ou naïves. Quant à la troisième novella du recueil, intitulée Traces, c'est une belle variation sur l'autobiographie de l'auteur, rédigée à la troisième personne, comme si Jim Harrison incarnait un personnage de roman, mais avec une écriture poétique transcendant le sujet et une liberté de ton qui nous font entrer de plain-pied dans la réalité de l'Amérique des années cinquante et soixante.
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Dans ce recueil de poèmes, Jim Harrison s'inspire d'une forme poétique persane très brève, le ghâzal.
Mais ses notations personnelles elliptiques rappellent aussi par leur concision évocatrice le haïku japonais : voyages, amours éphémères, satoris bouddhistes, deuils, exploits gastronomiques, petits boulots, angoisse de vivre, tout est, pour l'auteur de Dalva, matière à écriture dans ces poèmes finalement très proches de l'univers de Kerouac et de Ginsberg.
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Dans cette copieuse autobiographie, " Big Jim " lâche la bride à ses " sept obsessions : l'alcool, le strip-tease, la chasse et la pêche (et les chiens), la religion, la France, la route et notre place dans le monde naturel " en sept chapitres aussi savoureux que des ris de veau aux morilles accompagnés d'un grand Côtes-du-Rhône (actuellement, son vin préféré).
Mais En marge montre aussi le " pauvre petit Jimmy ", fou de douleur après la perte de son oeil gauche, sujet à des dépressions chroniques, seulement capable de survivre au fond de la forêt, dans un chalet solitaire situé près d'un lac, comme le fit Henry David Thoreau auteur de ce livre fondateur de la littérature américaine qu'est Walden. Entre ces deux figures imaginaires et presque mythiques que sont " Big Jim " et " Poor little Jimmy ", se dresse de toute sa stature - fil rouge de cette autobiographie - l'écrivain Jim Harrison, dont l'écriture à la fois truculente et mélancolique, violente et subtile, nous propose depuis près de quarante ans un portrait inédit de cet autre mythe qu'est l'Amérique.
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Aventures d'un gourmand vagabond
Jim Harrison
- Christian Bourgois
- Fictives
- 10 Août 2002
- 9782267016338
" Je tiens d'emblée à éviter tout malentendu mon obsession pour la bonne chère et le vin n'a rien de répréhensible.
Nous oublions trop aisément qu'à force de scruter la vie, nous perdons toute envie de la vivre. Je considère ma passion pour la gastronomie et les bons vins comme une quête obstinée de l'authenticité, et je me prends pour un voyageur, un explorateur, un aventurier découvrant ces activités banales auxquelles nous nous livrons tous les jours : manger et boire. " Jim Harrison n'a rien du banal gourmet.
Ce n'est pas un de ces esthètes éthérés qui se délectent en goûtant un vinaigre balsamique ou en saupoudrant sur leurs asperges quelque précieux sel de mer en provenance de lointains rivages. Dans ce recueil d'essais et de lettres intitulé Aventures d'un gourmand vagabond, il se présente comme le champion toutes catégories des agapes gargantuesques. Il mange avec vigueur, il écrit avec un appétit illimité.
Ses enthousiasmes sont tellement viscéraux que le lecteur reposera peut-être ce livre en croyant avoir été piétiné par les taureaux de Pampelune.