La Baconniere
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Poésie résistante d'ukranie, de Biélorussio et de Russie
Collectif
- La Baconniere
- Revue De Belles Lettres
- 1 Octobre 2024
- 9782889601585
DOSSIER PRINCIPAL : Poèmes de Russie, d'Ukraine et de Biélorussie.
Voix résistantes, quatre poétesses : Polina Barskova (St-Petersbourg - Berkeley), Génia Berkovitch (Moscou), Julia Cimaviejeva (en exil), Marianna Kiyanovska (Lviv) traduites du russe, du biélorusse et de l'ukrainien par Henri Abril, Eva Antonnikov, Marina Skalova, Alena Lapatniova et Iryna Dmytrychyn. Ainsi qu'un poète ukrainien Vasyl Stus (1938-1985), voix fondatrice de la poésie résistante ukrainienne.
En outre, il y a un texte de Gilles Ortlieb : À propos des Journées de Georges Séféris; une rubrique d'Amaury Nauroy: Mon ami de Fribourg, une chronique d'Alexey Voïnov: Le roi du vide et un cahier de création de poètes Suisses, Français et Syriens : Pierrine Poget, Benoît Reiss, Jean-Claude Caër et Saleh Diab. -
Les Musées d'art et d'histoire de Genève possèdent un ensemble d'oeuvres qui permet de suivre les étapes marquantes des recherches de Vallotton. Les tableaux de petit format, proches de l'esprit du groupe des Nabis, précèdent le superbe Bain turc de 1907, oeuvre charnière dans le parcours du peintre. La collection s'articule ensuite autour des différents genres que Vallotton explore jusqu'à sa mort. Elle comprend des compositions allégoriques ou mythologiques, dont la singulière virulence n'a rien perdu de son impact, des " paysages composés ", selon sa propre définition, des portraits, ainsi que des natures mortes, pour lesquelles l'artiste éprouvait " un raffinement de plaisir " à chaque déclinaison. Cette publication, reproduisant la totalité des peintures et dessins de Vallotton conservés dans l'institution genevoise, est la première d'une série d'ouvrages, dont la vocation est d'offrir quelques pistes de lecture pour entrer dans les collections des Musées d'art et d'histoire.
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La littérature au-delà de la littérature : autour de Svetlana Alexievitch
Collectif
- La Baconniere
- 18 Octobre 2019
- 9782889600144
Auteur majeur du XXe siècle, consacré par le prix Nobel de littérature en 2015, Svetlana Alexievitch, dont l'oeuvre est publiée chez Actes Sud et Bourgois, a donné un grand nombre d'entretiens à la presse russe en particulier, pour expliquer sa démarche, justifier ses choix, présenter la cohérence de son oeuvre. Peu d'entre eux sont traduits. Nous nous proposons dans ce volume de publier deux de ces entretiens, qui constituent d'excellentes introductions et mises en perspectives du travail de Svetlana Alexievitch.
Le premier, intitulé « Le socialisme est mort mais nous sommes toujours là », apporte des éléments importants sur la réception de son oeuvre à l'étranger et trouve donc une place tout à fait pertinente dans une publication tournée vers le public francophone.
Le second est l'adaptation en français de l'allocution que Svetlana Alexievitch a donnée à l'Université de Genève lors de la réception de son prix de Docteure Honoris Causa en octobre 2017. Dans ce dernier texte, à teneur plus autobiographique, elle expose l'importance de son milieu d'origine, la valeur déterminante qu'a jouée la guerre patriotique dans son éducation et sa formation et des éléments de sa méthode.
Cette publication sera accompagnée de sept textes et d'une lettre de Daniel de Roulet, qui mettent tous en valeur la dimension littéraire de cette oeuvre. Si l'on a souvent mis en avant le caractère puissant des témoignages qu'elle constitue, on a trop peu accordé d'attention à l'ancrage de Svetlana Alexievitch dans la tradition européenne de l'écriture de l'Histoire. Il s'agira donc de considérer la force littéraire de l'oeuvre de Svetlana Alexievitch, qui nous oblige à nous confronter aux violences historiques et politiques de notre temps mais aussi à nous s'interroger sur ce que peut la littérature face aux conflits armés (La guerre n'a pas un visage de femme, Les cercueils de zinc), à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (La supplication) et à la chute de la société et du régime soviétiques (La fin de l'homme rouge). L'orchestration des voix et le montage des documents révèlent la puissance pathétique de ces récits :
L'Histoire est perçue depuis l'expérience individuelle en marge de l'héroïsme et bordée par l'effacement.
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Les Chants du mort, recueillis en 1933 dans la province de Gorj en Roumanie, se composent de 13 chants. Ils l'ont été par Constantin Brailoiu, considéré comme un des pères de l'ethnomusicologie, né en Roumanie en 1893 et mort à Genève en 1958. Publié en 1947 aux éditions Charlot, le livre est indisponible depuis fort longtemps.
Ces chants mortuaires sont sans doute un des témoignages les plus archaïques de la poésie et de la mythologie populaire roumaine, ils sont traditionnellement récités par des femmes désignées de longue date qui ne peuvent pas être des parentes du mort. Fondamentaux dans le rite funéraire, ils sont d'abord destinés aux morts, à leur accompagnement comme l'expliquent les traducteurs dans leur mot de présentation : « Il ne s'agit point en effet de Lamentations (Bocete), simples expressions mélodiques du regret, qu'on rencontre fréquemment aujourd'hui encore en Roumanie et par lesquelles des parents chantent les mérites du mort et la douleur des séparations. Les textes que nous avons traduits sont de véritables chants rituels, ou mieux de cérémonie qui retracent le lent cheminement du mort vers son lieu de repos. Il s'agit de l'aider à franchir les obstacles qui sont sur sa route. » D'une fulgurante beauté et d'une grande simplicité, ces chants pénètrent le voyage du mort, les éléments qui l'accompagne et le guide, quitte à « tromper son âme » pour l'amener vers la délivrance.
Partie intégrante de la culture traditionnelle européenne, ce texte a inspiré de nombreux artistes du XXe siècle ; par exemple, Pasolini utilisa deux Chants dans la bande sonore d'OEdipe roi et Roger Caillois l'inséra dans son anthologie, le trésor de la poésie universelle.
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La collection d'objets d'art chinois conservée aux Arts Décoratifs est d'une qualité et d'une diversité remarquables. Fruit d'acquisitions faites dans les années 1880-1900, mais aussi de dons et de legs de collectionneurs généreux, cet ensemble remarquable traduit l'engouement pour l'art chinois en France, principalement dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe.
Le Musée chinois du château de Fontainebleau, inauguré par l'impératrice Eugénie en 1863, ainsi que les Expositions universelles ont été les prémices de ce nouvel intérêt pour des formes d'art que ces amateurs éclairés vont, pour certains, collectionner avec passion.
À l'exception de pièces réalisées pendant les premières dynasties royales ou impériales chinoises, les objets de la collection des Arts Décoratifs appartiennent aux dynasties des Song (960-1279), des Yuan (1279-1368) et, pour la majorité, aux deux dernières dynasties impériales, celles des Ming (1368-1644) et des Qing (1644-1912). Bronzes tardifs, verres, céramiques, objets en corne de rhinocéros ou en pierres dures, émaux cloisonnés, laques, mais aussi papiers peints, costumes, textiles et jouets sont autant de domaines dans lesquels les savoir-faire artisanaux chinois ont excellé.
Prisé des créateurs et les amateurs occidentaux, cet art chinois invite à pénétrer dans un univers qui attire et intrigue. En offrant aux artistes la possibilité de renouveler les techniques et en ouvrant la porte à de nouveaux répertoires ornementaux, il a eu un impact significatif sur les métiers d'art européens.
Rarement montrées, les pièces rassemblées dans cet ouvrage - dont certaines sont tout à fait exceptionnelles - sont présentées ensemble pour la première fois. Des textes accessibles à un large public et des photographies réalisées spécialement pour ce livre en font le support idéal pour découvrir la finesse et la richessse d'un art qui ne lasse pas de surprendre.
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Ce livre retrace la genèse et la réalisation d'une oeuvre d'art public dans le bâtiment Uni Mail Genève avec un récit de ses variations au fil du temps. Il tisse un dialogue entre un volet iconographique et une partition de textes. Le versant photographique propose une vision condensée du temps à l'oeuvre dans l'espace de la rue centrale et dévoile l'épine dorsale du dispositif qui joue avec les heures de la lumière et la position du soleil au gré des saisons et revient sur quelques moments de la mise en oeuvre du projet. En écho à cette description quatre auteurs proposent leur vision critique de la réalisation artistique : la réflexion du philosophe urbaniste Jean Paul Dollé, l'expérience personnelle du romancier Daniel de Roulet, les méditations de l'homme de théâtre Michel Deutsch, l'analyse contextuelle de l'historien d'art Eric Michaud. Jurg Bohlen né à Lima est photographe, plasticien et enseignant ; Philippe Spahni né à Genève est photographe, plasticien et enseignant ; Alfredo Mumenthaler né à Mar del Plata (Argentine) est architecte à Genève. Max Bill né à Winterthour et décédé en décembre 1994 à Berlin fut architecte, peintre et sculpteur.
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Côté chaire, côté rue ; l'impact de la Réforme sur la vie quotidienne à Genève (1517-1617)
Collectif
- La Baconniere
- 7 Juin 2018
- 9782940431830
En sortant des sentiers battus de l'histoire des grands réformateurs, ce livre présente l'impact de la Réforme sur la vie quotidienne genevoise. Si la protestation de Martin Luther (1483-1536) contre les indulgences par ses 95 thèses en octobre 1517 n'a en effet pas eu de véritables répercussions sur Genève avant le début des années 1530, les idées luthériennes ont engendré une agitation religieuse qui n'est pas le fait de l'action individuelle d'un réformateur, mais qui émane d'une mobilisation collective.
À travers vingt-deux courts chapitres assortis d'illustrations et de documents d'archive retranscrits et modernisés, on comprend comment les Genevoises et les Genevois se sont impliqués dans le processus de Réforme et la manière dont la conversion religieuse de la ville a affecté leur quotidien. Les archives se font l'écho de l'activisme, des résistances ou de l'adaptation des hommes, des femmes, comme des enfants et témoignent des changements qu'impose la pratique du nouveau culte, qui ont parfois donné lieu à des représentations mythifiées. L'ouvrage couvre l'ensemble du XVIe siècle, jusqu'aux premières commémorations de la Réforme qui interviennent en 1617.
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Catalogue de l'exposition « Dries Van Noten » au musée des Arts décoratifs à Paris, du 27 février au 31 août 2014, puis au musée de la Mode à Anvers du xxx au xxx Né à Anvers en 1958, le créateur belge Dries Van Noten appartient à la troisième génération d'une lignée de tailleurs. Il se forme à l'Académie royale des Beaux-arts d'Anvers où sa rencontre avec cinq étudiants aboutit à la création d'un groupe informel bientôt appelé « les Six d'Anvers », devenu synonyme d'avant-garde de la mode.
Il crée sa marque en 1986 et sa première collection homme est présentée la même année.
Les créations de Dries Van Noten sont souvent le reflet d'un souvenir ou d'un voyage intime. L'Inde, la Chine ou le Mexique sont autant de lieux riches en traditions ethniques qui se retrouvent fantasmés dans les motifs imprimés de ses textiles. La rencontre peut aussi être celle de l'univers d'un artiste, comme Francis Bacon dont il s'est inspiré directement.
Dans cet ouvrage, Dries Van Noten a rasssemblé des éléments qui sont à la source de son inspiration : ces références empruntées à la mode, à la peinture, à la photographie, au cinéma ou à la musique composent une sorte de collection personnelle, à l'image des chambres des merveilles de la Renaissance. Les créations de Dries Van Noten voisinent avec les collections de mode des Arts Décoratifs, mais aussi une Vénus d'Yves Klein, une image d'Orange mécanique ou une photo de David Bowie... Entre elles se nouent des relations d'analogie ou de confrontation, parfois surprenantes, toujours riches en évocation.
Prologation de ce voyage dans l'intimité visuelle du créateur, ce livre invite à entrer dans son quotidien à travers des photographies de Koen De Waal qui dévoilent la maison et le jardin de Dries Van Noten, lieux forts de son inspiration.
Le livre se clot sur un résumé en images de l'ensemble de ses défilés depuis le premier en 1993 - dont certains figurent parmi les plus marquants des deux dernières décennies -, faisant de lui l'ouvrage de référence sur Dries Van Noten.
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Ce livre est un travail d'introspection sur l'oeuvre du peintre neuchâtelois. À l'inverse d'une monographie linéaire, l'ouvrage éclaire soixante-cinq ans de création à travers trois dispositifs : l'un par la contribution de six auteurs, formant la part critique et historique, proposant six regards différents sur sa création ; l'autre par la relecture que fait l'artiste de sa vie créative en la découpant en vingt-deux séquences qu'il commente ; le troisième, formé du corpus des reproductions, donne une réponse à travers la mise en page et les relations formelles que ce créateur a pu tisser avec la création contemporaine.
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La plume, le pinceau, la prière ; l'égyptologue Marguerite Naville (1852-1930)
Collectif
- La Baconniere
- 8 Mars 2014
- 9782940431236
Marguerite Naville a connu un destin exceptionnel. Comme d'autres femmes remarquables de son époque, elle est pourtant restée dans l'ombre, ses multiples dons ayant été voués au service des autres et surtout de son mari, l'égyptologue Édouard Naville.
Aquarelliste de talent, elle contribua notamment par ses nombreuses et précises reproductions de sites, de statuaire et de hiéroglyphes aux découvertes de son époux.
Née de Pourtalès en 1852, elle s'intéressa très jeune aux grandes questions de son époque et fut notamment confrontée au dilemme de l'allégeance de sa famille neuchâteloise à la Prusse, en regard de leur affection pour les Français. Elle s'identifia à la Prusse dans la guerre franco-prussienne de 1870 mais pris le parti des Alliés lors de la Grande Guerre.
Bouleversée par les souffrances sans précédent causées par le conflit mondial, qu'elle consigna au jour le jour dans ses carnets, elle tenta d'endiguer le mal en secourant les blessés et les prisonniers de guerre.
Entre ces deux guerres, elle prit part aux côtés d'Édouard Naville à quatorze campagnes de fouilles en Égypte. En dehors de ses travaux de reproductions, elle consigna avec acuité et humour dans son journal la vie au quotidien sur les chantiers de fouille et ses rencontres avec des égyptologues, notamment le célèbre Howard Carter.
Ses écrits sur la Bible et ses carnets démontrent également son souci constant d'inscrire ses actions dans une foi protestante jamais démentie. Refusant les idées modernes de l'Église institutionnelle, elle adopta les positions du mouvement évangélique du Réveil, plus enclin à se fonder sur les Écritures seules.
Danielle Maurice-Naville, Laurence Naville et Corinne Eggly-Naville ont présenté les actions, les pensées et les désespoirs de Marguerite comme s'il s'agissait d'un roman. Elles parviennent au fil de ce récit enlevé, sans jamais altérer les événements rapportés par Marguerite, à faire ressurgir du passé cette femme à l'esprit fort et original et au caractère indépendant.
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Cette publication comprenant quelques 144 pages généreusement illustrées nous permet de percevoir l'environnement poétique de l'artiste etnous révèle que depuis l'Ecole des Beaux Arts, Rudy Decelière tissait déjà une relation précise, méticuleuse entre le son et l'objet ou l'installation.
L'exposition, qui s'ouvre à Halle Nord le 13 novembre 2014, offre l'occasion de cette publication.
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